Chapitre 24

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« Je t'aime »

Dongwoo embrassa le front de Jinhyang. Puis il embrassa son nez, sa joue et enfin ses lèvres. Jinhyang lui saisit la nuque et laissa le mouvement de bassin le bercer contre son compagnon. Lui aussi l'aimait. Il l'aimait énormément. Il ne cesserait jamais de l'aimer, jamais...

Le directeur se réveilla brusquement. Son cœur cognait fortement contre sa poitrine. Il sentit la pulsion de désir lui traverser l'intégralité du corps. Il était dur, évidemment. En soupirant, il releva la couverture et secoua ses cheveux après avoir vérifié. Ce rêve... Pourquoi ? Il sentit ses joues rougir. Ah non ! Il se mit à les frapper pour se ressaisir. L'horloge indiquait quatre heures quarante-six. Le jeune homme se leva et alla prendre une douche.


Ce lundi matin, Min Dongwoo attendait le directeur dans le parking sous-terrain. Le jour n'était pas encore complétement levé et la villa était calme. Kim Jinhyang arriva peu de temps après qu'il est finit de fumer. Son allure était impeccable mais il remarqua des cernes sous les yeux gonflés du directeur. Avait-il mal dormi ? Lui aussi était à peine réveillé : le chaton avait joué toute la nuit. Ils se saluèrent puis le chauffeur ouvrit la portière.

Jinhyang avait senti son cœur bondir dans sa poitrine lorsque les portes de l'ascenseur s'étaient ouvertes. Il était heureux de voir Dongwoo. Son rêve lui revint en mémoire. Il toussa pour essayer de chasser ses pensées parasites. Quand le chauffeur s'inclina pour le saluer, il remarqua ses mèches en bataille sous sa casquette. Dongwoo mettait rarement du gel, mais sa frange semblait le gêner. Impulsivement, il attrapa la casquette tandis que Dongwoo lui ouvrait la porte. Jinhyang remit les mèches en place. Il espérait que le jeune homme ne s'entirait pas ses doigts trembler. Sa main s'égara sur sa tête qu'il caressa.

Dongwoo n'avait pas bougé. Il était comme tétanisé. Son visage s'échauffait. Il s'attendait à voir le directeur fondre sur lui à tout instant et l'emmener sur la banquette arrière. Il ne savait pas s'il allait pouvoir tenir de si bonne heure... Mais son corps, lui, le désirait ardemment. Toutefois, Jinhyang se contenta de lui remettre sa casquette et de lui sourire. Ses yeux semblaient brillants et une timide gêne flottait dans ses gestes. Une gêne ? Le directeur Kim était gêné ?

Kim Jinhyang s'installa à l'arrière de la voiture. Le chauffeur mit un certain temps avant de sortir de sa torpeur pour aller s'installer au volant. Il oublia, ou du moins tâcha d'oublier ce qui venait de se passer pour pouvoir se concentrer sur sa conduite.

Après avoir conduit le directeur, Dongwoo alla chercher monsieur et madame Kim qu'il déposa respectivement au siège de Mido et à une salle de concert. Il ne lui restait plus qu'à emmener Léli à l'école. Elle restait terriblement silencieuse dans la limousine.


Pendant ce temps, Jinhyang faisait des allers-retours dans son bureau. Il avait fini de contacter ses partenaires et d'envoyer ses pions pour amadouer les autres. Il ne restait plus qu'à attendre leurs réponses. Il n'était pas forcément heureux de faire ça et cela lui pesait de plus en plus. Comme il se montrait nerveux, son esprit s'occupait autrement pour ne pas ruminer. Il repensait au visage de Dongwoo, à son regard dans le rétroviseur tandis qu'il conduisait. Il y pensait encore et encore. Jinhyang fit plusieurs fois le trajet de son bureau à la cafétéria commune. A travers la grande baie vitrée, il guettait le passage de la limousine. Elle passa deux fois avant de ne plus revenir. Devait-il le faire venir ?

Les employés dévisageaient leur patron avec prudence, ce dernier les impressionnant. Habituellement, le directeur Kim faisait sa réserve de café tôt le matin et ne sortait pas de la journée mis à part pour ses rendez-vous. Il n'apparaissait pratiquement jamais à la cafétéria. Que lui prenait-il soudainement ? Le directeur eut un brusque sourire et pivota sur ses talons, faisant fuir les harpies qui le surveillaient. D'un pas pressé, presque en courant, il rejoignit l'aile où il travaillait.

Entendu, directeur KimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant