Chapitre 26: Couleur Sang

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 Chapitre 26 : Couleur Sang

PDV Siyeon

Giselle venait d'enlever ma mitaine trouée pleine de sang et une brune aux cheveux courts s'occupait de mettre du savon et de l'eau sur mon bras.

« Au passage je m'appelle Winter, dit-elle en passant un essuie main sur mon avant bras. Celle qui essaye de nettoyer ta mitaine c'est Karina.

- Enchantée, dit Karina en me lançant un sourire.

- Bon, dit Winter en lâchant mon bras doucement. C'est désinfecté et bien sec ! »

Je releva mon bras et fixa la gravure « GA » avec un début de « Y ».

« C'est horrible, dis-je d'un ton neutre et dégoûté à la fois.

- Désolée de pas être arrivée plus tôt, dit Giselle en baissant la tête. »

Je tourna la tête vers l'évier et vis le couteau de Giselle posé. Je le pris et commença à griffer le plus possible et rapidement mon bras, essayant d'effacer ce début de mot.

« Siyeon arrête ! s'écria Giselle en poussant mon bras tenant le couteau qui atterrit par terre avec des gouttes de sang.

- MAIS J'ASSUMERAI PLUS DE MONTRER MON BRAS ! criais-je en commençant à pleurer. Je préfère ce gros gribouillis plutôt que cette merde écrite par Lalisa ! Il reste encore un morceau du A ici ! Laisse-moi les faire disparaître ! »

Je m'accroupis pour reprendre le couteau ensanglanté mais Karina le prit avant de courir hors des toilettes.

« Lee Siyeon reprend-toi ! dit Karina en me donnant une claque. C'est pas le mot « Gay » qui va changer ta vie ! Maintenant tu te calmes et tu me laisses rincer ça et t'emmener à l'infirmerie ! »

Je me calma face à la colère de la brune et me releva. Elle prit violemment mon bras et le repassa sous l'eau. Elle l'essuya une nouvelle fois et sortit des toilettes. Je la suivis et Ningning fit de même. Nous arrivâmes dans l'infirmerie ou Giselle nous attendait à côté de l'infirmière qui tenait déjà du désinfectant et un bandage.

« Asseyez-vous ici, dit madame Minatozaki en pointant un tabouret. »

Je fis donc ce qu'elle me dit et elle se mit à genoux devant en prenant mon bras. Pendant qu'elle désinfectait mon bras, je regardais le moindre détail de son visage. Elle avait une peau lisse qui paraissait douce comme du coton. Ses cheveux étaient oranges et ondulés tandis que ces yeux étaient gris. Elle avait un petit nez légèrement pointu. Elle souriait et me regarda.

« J'ai fini de bander votre bras, dit-elle en se relevant tout sourire. Vous êtes une charmante jeune femme, c'est dommage que votre bras soit abîmé comme ça. Mais cela n'enlève en rien votre beauté !

- Sana arrête de flirter avec les élèves, dit Giselle.

- Roooh j'ai bien le droit de faire des compliments aux jolies filles, dit la rousse en faisant la moue. Puis la dernière fois j'ai flirté avec une Tzuyu et j'ai même réussi à la ramener chez moi ! Elle veut qu'on se revoit demain soir !

- Vous aimez les femmes ? demandais-je en me relevant.

- Eh bien oui, dit-elle en me souriant. Vous aussi, j'ai entendu plein de choses à votre sujet. Vous faites aussi des coups avec des adultes ? Je serais peut être intéressée pour me détendre avant de revoir Tzuyu.

- Bon Siyeon on s'en va, dit Giselle en me prenant par le bras non bandé. Evite de flirter avec Sana, c'est pas une très très bonne fréquentation..

- Pourquoi donc ? demandais-je en m'arrêtant dans le couloir.

- Je t'expliquerai peut être un jour. Allons en cours, on est en retard ! Ningning le sac de Siyeon s'il te plaît ! »

La jeune aux cheveux rouges me tendis mon sac à dos que je mis sur mon épaule droite. Karina, Winter et Ningning partirent dans le couloir derrière. Giselle me donna une tapette sur l'épaule et couru après ses amies. Je soupira un bon coup et pris une cigarette que je mis entre mes lèvres. J'alluma l'extrémité avec ma source de feu et avança doucement dans les couloirs. Je monta les escaliers et continua dans le couloir. Je croisa Jihyo, une surveillante qui ne m'aime absolument pas.

« Lee Siyeon les cigarettes sont interdites dans l'établissement ! dit-elle en me prenant ma cigarette qu'elle plaça entre ses doigts. Tu t'es scarifiée ? demanda-t-elle en regardant mon bandage. Ca m'étonne même pas, tu mérites de crever, sale lesbienne ! Allez, casse-toi en cours, je veux plus de voir. »

Elle continua son chemin et je la vis mettre ma cigarette entre ses lèvres. Elle sortit son téléphone et commença un appel avec quelqu'un et s'assit sur une marche d'escalier. Je m'apprêtais à continuer de marcher mais me stoppa en entendant Jihyo parler.

« J'ai dis à Siyeon d'aller crever, comme tu m'as dis ! Oui j'ai eu un baiser indirect, j'ai encore pu lui voler sa clope ! S'il te plaît Minhyuk j'ai fais ce que tu m'avais dis maintenant laisse-moi ! Tu m'avais promis ! Dis rien ! Oui, je sais que c'est illégal que j'aime une élève mais je suis seulement surveillante. Minhyuk je sais que tu veux qu'elle crève mais laisse-moi tenter un truc avant ! Sérieusement ? Je ferai plus jamais affaire avec toi. Vas-y, dénonce-moi je m'en fou ! Va te faire foutre et va tuer ta sois disante pote ! Oui, un pote tente pas de tuer son amie juste parce qu'il est jaloux d'elle ! Tu laisses Somi hors de ça ! Nan lui dis pas que j'aime Siyeon ! C'est bon je continuerai de t'aider mais lui dis rien ! Je veux pas la blesser.. Allô ? Minhyuk ?! L'enfoiré il m'a raccroché au nez ! »

Écarquilla les yeux. Elle parlait avec Minhyuk ? Il veut me tuer ? Et Jihyo m'aime ? Minhyuk veut ma mort ?! Parce qu'il est jaloux ?! Je n'arriva même pas à pleurer et partit en courant vers les escaliers. Jihyo se leva en me voyant mais je l'ignora et sortis de l'établissement. Je passa le portail et m'arrêta en voyant ma mère devant. Personne d'autre n'était là. Elle avait pleuré, je le remarquais car son maquillage noir avait coulé sous ses yeux.

« Tu as tué mon mari il vient de me le dire, dit-elle en pleurant pointant le vide à côté de moi.

- Tu délires ma vieille, dis-je.

- Il est juste à côté de toi !

- Il n'y a personne, dis-je en regardant à ma droite. Le vide. »

Elle s'approcha de moi et prit mon bras bandé. Elle serra de toutes ses forces et je cria de douleur.

« Tu vas voir ce que ça fait de souffrir salope, dit-elle énervée. »

Je ne l'ai jamais vu autant énervée, et ne lui ai jamais connu une telle force. Elle le relâcha et les larmes coulèrent sur mes joues. Elle me donna un coup au ventre et je tomba par terre. Elle enchaîna avec des coups de pieds de partout et une voix criait mon nom pendant que ma vue devenait floue. Je pu juste voir ma mère partir et mes paupières se fermèrent.   

❣︎Black Bird❣︎ ˢᵘᵃʸᵉᵒⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant