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Chapitre-1

I•Z•U•K•U

Cela faisait quatre mille sept cents quarante-cinq jours qu'Izuku et sa mère étaient prisonniers d'un destin tragique. Enchaînés de force à deux alphas au tempérament froid et puissant.

Inko lui avait donné naissance dans des conditions plus qu'affreuses, mais avait tout fait pour que son fils ne manque de rien, elle et lui étaient nés à temps qu'oméga.

Ses parents s'étaient séparés bien avant qu'il naisse. Son père n'était qu'un pochtron accro aux jeux d'argent. Ce fut le soir où il perdit toutes ses économies qu'il prit la décision de vendre son ex-femme et son enfant.

•~•

Il était huit heures du matin lorsque je fus tiré de mon sommeil par des hurlements déchirants. Mon cœur s'emballa, et je me levai rapidement, redoutant l'état dans lequel je trouverais ma mère cette fois-ci.

Je faisais tout mon possible pour apaiser la colère du plus jeune des alphas, pour éviter qu'il ne s'en prenne trop violemment à ma mère. Mais je savais que je n'étais pas assez fort pour les protéger, pour la protéger...

Descendant les escaliers à toute allure, je découvris ma mère avec la joue enflée, et ma rage s'amplifia.

- Bonjour, Mr Todoroki, puis-je savoir pourquoi vous frappez ma mère, s'il vous plaît ? demandai-je d'une voix tremblante, terrifié par cet homme imposant.
- Ta salope de mère fait que des conneries, c'est qu'une conne ! hurla-t-il, ignorant ma peur.
- Je suis désolé, laissez-moi vous changer les idées pendant que je nettoie tout ce bazar, Mr, tentai-je de calmer la situation, même si je savais que cela ne changerait rien.
- Toi ! Tu sers à quelque chose au moins, répliqua-t-il avec mépris, me blessant de ses paroles méprisantes.

Quand il appela son fils, ils s'en allèrent ensemble. Je m'empressai de rejoindre ma mère, les larmes aux yeux, et l'aidai à se relever avant de la serrer dans mes bras.

- Je suis désolé de ne pas être assez fort, maman, pleurai-je, me sentant faible et impuissant face à ces alphas brutaux.
- Non, mon chéri... ce n'est pas de ta faute, tu n'y es pour rien du tout, sanglota-t-elle. Izuku ?
- Oui ?
- Je veux que tu t'en ailles, que tu partes loin... j'ai volé de l'argent pour toi, dit-elle en sortant une enveloppe de son soutien-gorge.
- Maman, viens avec moi... je t'en prie, ne me laisse pas seul... suppliai-je, déterminé à la protéger quoiqu'il en soit.
- Non, tu y arriveras, j'ai confiance en toi... promets-moi de partir loin, de ne pas essayer de me contacter et de vivre ta vie... s'il te plaît, mon fils...

Mon cœur se brisa face à son désespoir, et bien que cela me déchirait de l'intérieur, je savais qu'elle voulait me protéger en prenant cette décision. Après un moment d'hésitation, je finis par accepter à contrecœur.

Je la serrai dans mes bras une dernière fois avant de monter dans la pièce qui me servait de chambre. Mes mains tremblaient alors que je préparais ma valise et prenais l'enveloppe.

Arrivés près de la porte, je l'enlaçai pour un dernier adieu, mon cœur lourd d'émotions contradictoires. Puis, sans regarder derrière moi, je pris une grande respiration et m'engageai dans un avenir incertain, prêt à tout pour me libérer de ce destin tragique.

Le départ avait été si douloureux, mais je savais que c'était nécessaire pour protéger ma mère et moi-même. Je me sentais tellement pathétique, incapable de sauver ma seule et unique famille. La peur m'envahissait à chaque instant, scrutant le moindre mouvement, craignant d'être découvert.