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Chapitre-18

I•Z•U•K•U
*Janvier*

Le froid s'intensifiait et les cours avaient repris, mais Katsuki n'était toujours pas revenu.

Je me dirigeais vers l'arrêt du tram, vêtu du pull que j'avais emprunté à Katsuki. Je m'attendais à ce qu'il ne le voie pas, mais à ma surprise, je le vis près du portail, en compagnie de Denki.

Je m'approchai d'eux, la tête enfouie dans le pull.

- Salut, le brocoli, me salua Denki en me sautant dessus.
- Salut ! Ça va ? dis-je en m'adressant aux deux.
- Oui.

Katsuki ne répondit pas et me lança un regard étrange.

- Sinon, il est où Eijiro ? demandai-je pour alléger l'atmosphère.
- On en sait pas plus que toi, répondit Denki.

•~•

La pause arriva plus rapidement que prévu. Katsuki refusait toujours de me parler, et bien que j'essayais de l'engager dans une conversation, il ne faisait aucun effort.

Pendant qu'il était parti on ne sait où, je restai avec les tourtereaux près d'une fenêtre. Le froid du couloir me faisait trembler, et mes mains étaient enfoncées dans les manches du pull trop grand que je portais.

Je répondais aux questions de Denki quand soudain des bras m'enlacèrent par derrière. Je reconnus immédiatement son odeur. Me retournant, je l'enlaçai à mon tour pour tenter de me réchauffer un peu.

Je glissai mes mains froides sous sa chemise pour me réchauffer davantage, ce qui le fit grogner, bien qu'il ne me demande pas d'arrêter. Alors, je continuai, et nous restâmes ainsi pendant toute la pause, sous le regard bienveillant des amoureux.

•~•

À midi, j'avais totalement oublié que j'avais apporté des sablés pour les manger ce matin, mais je m'en souvins et les donnai à Katsuki.

Il me prit à nouveau dans ses bras tout en mangeant les gâteaux. Il devait être malade, car il en donna même à Denki.

- Qu'est-ce qui t'arrive pour que tu sois aussi câlin ? murmurais-je dans son cou.
- J'ai passé des vacances pourries, répondit-il.
- Alors, il te faut une bonne dose de câlins, souris-je.

•~•

Nous avons passé toutes les pauses enlacés. Les regards curieux des autres ne m'importaient guère, tant que Katsuki allait mieux.

De retour à la maison, assis dans le tram froid et presque désert, je me rendis compte qu'il était peut-être temps que je lui parle de Denki.

- Katsuki ?
- Hm.
- Est-ce que ça te dérange si j'ai invité Denki chez toi pendant les vacances ? dis-je avec une pointe d'anxiété.
- Non, je t'ai déjà dit que tu pouvais faire comme chez toi.

J'acquiesçai tandis que nous montions dans l'ascenseur. Il déverrouilla la porte et alluma le chauffage.

- Il fait vraiment froid ! s'exclama-t-il.
- Ouais... dis-je, frigorifié.

Il alluma les lumières et la télévision, puis prit les plaids pour les poser sur le canapé. Je partis préparer des chocolats chauds, comprenant ce qu'il voulait.

Nous nous blottîmes dans nos plaids, côte à côte, chocolat chaud en main et film lancé.

•••

Les jours défilaient à toute vitesse. Katsuki et moi étions inséparables, le froid nous rapprochait. Pendant ce temps, les amoureux semblaient se rapprocher encore plus, ce qui était vraiment adorable à voir.

En cours, nous étions en sport cette fois, jouant au tennis de table.

•~•

Le cours se termina, les alphas de la classe sortirent du vestiaire, à l'exception d'Eijiro et de Katsuki qui nous attendaient.

J'ouvris la porte du gymnase et les laissai passer avant de la refermer. Katsuki prit ma main, et soudain, la neige se mit à tomber en abondance, recouvrant le sol de milliers de flocons. Au bout d'une dizaine de minutes, il lâcha ma main pour glisser de la neige dans mon t-shirt. Je secouai mon haut pour la faire tomber.

Lorsqu'il tenta de reprendre ma main, je la glissai dans ma poche pour lui montrer que je n'appréciais pas son geste. Il tira sur mon coude pour la faire sortir, mais je gardai ma main au chaud.

- Deku ? dit-il en glissant sa main dans ma poche pour attraper la mienne.
- Quoi ? répondis-je.
- Qu'est-ce qu'on mange ce soir ?
- Je ne sais pas.

Il s'arrêta, me bloquant au passage.

- Que fais-tu ? Avance, dis-je en essayant de marcher.
- C'était juste un peu de neige, dit-il en tirant sur ma main.

Il m'attira vers lui et m'enlaça. Il pouvait m'exaspérer, mais ses étreintes étaient les meilleures, alors je lui pardonnais toujours.

Katsuki invita les amoureux à venir chez lui, ce qu'ils acceptèrent avec enthousiasme.

•~•

La soirée semblait se dérouler dans une ambiance détendue. Eijiro et Katsuki jouaient à Mario pour déterminer le meilleur joueur, tandis que Denki et moi discutions discrètement à l'écart. Tout se passait bien, du moins jusqu'à ce que je lui révèle que j'avais vu Katsuki nu...

- Quoi ?! Tu ne m'as rien dit ?! s'exclama-t-il.

Il me sauta dessus et tenta de crier à Eijiro :

- Il a vu Katsuki tout nu !

Je lui couvris la bouche en me débattant, mais il continua de hurler en direction d'Eijiro. C'était une situation embarrassante.

Je pris la décision de me précipiter dans la pièce la plus proche, qui se trouvait être la chambre de Katsuki, et je fermai la porte derrière moi. Mon visage était en feu et, étrangement, je ne pouvais m'empêcher de rire.

Enfermé dans la chambre, j'attendis pendant environ dix minutes avant que Katsuki ne me prévienne qu'ils étaient partis. J'entrouvris la porte avec espoir, mais vis Eijiro toujours assis par terre, me lançant un sourire en coin. Malheureusement, j'eus à peine deux secondes d'inattention avant d'être emporté par un homme blond.

La soirée se révéla finalement très gênante, du moins pour moi. Katsuki, quant à lui, semblait ne pas accorder la moindre importance à cette histoire.