Chapitre-12

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I•Z•U•K•U

La semaine s'est écoulée rapidement, comme un avion de chasse. Aujourd'hui, c'est samedi et je suis en train de ranger mon appartement, en mettant mes affaires dans ma valise. J'ai seulement mes vêtements et mes livres.

Je quitte mon appartement avec ma valise et un petit carton. Je remets les clés à la gardienne qui s'excuse et fait des commentaires habituels. Je pose le carton sur la valise pour avoir une main libre. Je suis un peu nerveux d'être tout seul, mais j'ai hésité à réveiller Katsuki, car il semblait si bien dormir.

Les gens me regardent en passant, et je n'aime pas cette sensation. Peut-être aurais-je dû réveiller Katsuki finalement. Je descends du tram et me dirige vers son appartement. Il y a beaucoup de monde sur le trottoir, mais une personne attire particulièrement mon attention. Son parfum est le même que celui de ma mère... elle me manque. Je me sens coupable d'être parti, elle a dû tellement souffrir et je n'ai rien fait... je me sens vraiment inutile.

J'entre dans l'ascenseur, appuie sur le bouton et attends. Des larmes silencieuses commencent à couler, mais je les essuie rapidement. Je sors de l'ascenseur, hésitant. Je ne sais pas si je devrais toquer à la porte ou pas. Normalement, Katsuki est toujours avec moi quand nous venons ici. Je décide de toquer puis j'entre dans son appartement.

- T'aurais pu me réveiller, tu sais. Dit-il en baillant.

Je souris en voyant qu'il vient tout juste de se lever.

- Nan, tu dormais trop bien pour que je te dérange. Répliquai-je, amusé par la façon dont ses cheveux sont ébouriffés.
- Ouais, ouais, je sais que mes cheveux sont en bataille. T'as mangé ? Demande-t-il avec agacement.
- Oui...
- Si tu mens encore une fois, tu vas le regretter !

Je déglutis légèrement et vais chercher des biscuits dans la cuisine.

- J'ai dit la vérité, regarde. Dis-je la bouche pleine.
- Tss.

Il récupère sa brioche et mange devant la télé. Je m'installe sur le canapé et c'est alors que son téléphone sonne. Je le vois écrire quelque chose avant de reposer le téléphone sur la table basse.

- Tu veux sortir cet après-midi ? Avec la pile et l'autre.
- Qui ça ? Demandai-je, un peu perdu.
- Denki et Eijiro.
- Ah, oui, pourquoi pas. Souris-je. Mais pour faire quoi ?
- Eijiro veut jouer à l'arcade avec moi, et son petit-ami veut passer du temps avec toi. Dit-il tranquillement.
- Son petit-ami ? Ils sont ensemble ?
- Pas encore, mais ça ne saurait tarder.
- Comment peux-tu le savoir ? Ris-je.
- Parce qu'ils s'aiment tous les deux, même si aucun des deux ne veut l'admettre.
- Oh...

Je me concentrais sur ce qu'il regardait à la télévision, mais mes pensées dérivèrent vers quelque chose d'absurde : et si nous nous aimions tous les deux et que nous le savions ? Non, c'est impossible, il ne m'aimera jamais de cette manière. La dernière fois, il m'a dit qu'il n'aimait pas les histoires romantiques, alors je peux oublier cette idée.

•~•

J'attendais patiemment, déjà habillé depuis ce matin. Finalement, il sortit de sa chambre et enfila ses chaussures.

- Allez, on y va, on est en retard. Dit-il avec un sourire malicieux.
- C'est de ta faute si on est en retard, non ? Répliquai-je en mettant mes chaussures.
- Non, la tienne. Ricana-t-il en fermant la porte derrière nous.

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