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Chapitre-4

I•Z•U•K•U

Une semaine s'était écoulée depuis l'incident au réfectoire, et rien de nouveau n'était arrivé, si ce n'est que nous formions désormais un groupe avec Ochako, les deux blonds, Eijiro et moi.

C'était l'heure de la pause déjeuner, et mes amis mangeaient leur repas de la cantine tandis que je les attendais.

- Dis, Izuku, pourquoi tu ne manges pas à la cantine ? me demanda Eijiro.
- Oh, je ne prends pas de repas à midi, c'est juste une habitude... répondis-je, mal à l'aise.

La vérité était que je n'avais pas du tout les moyens de me payer un seul repas ici.

Quelques minutes s'écoulèrent avant qu'une personne ne s'approche de notre table.

- Excusez-moi ! Cria l'individu. Vous voyez le petit oméga avec la bande de riches. C'est une pute ! Une grosse pute ! Dites-lui ce que vous voulez, il vous le fera ! Je suis déçu qu'une école aussi réputée accueille des prostituées.. sur ce, bonne journée.

Les garçons le jugèrent du regard, mais avant qu'ils ne puissent dire quoi que ce soit, je me dépêchai de récupérer mes affaires et je partis en direction du toit.

Je m'assis près des barrières et laissai éclater toute la peine que mon corps pouvait contenir. Pourquoi le monde continuait-il de s'acharner sur moi ?

Le poids des paroles de cet individu me pesait, et je me sentais brisé et humilié.
En cet instant, j'aurais donné n'importe quoi pour pouvoir effacer cette étiquette qui me collait à la peau, pour pouvoir être simplement moi-même sans être jugé et rabaissé à cause de mon statut d'oméga et de mon passé.

Je restai là, figé, jusqu'à la pause de l'après-midi, lorsque la porte s'ouvrit brusquement sur un groupe de quatre personnes. L'un d'entre eux tenait un couteau, un autre semblait filmer la scène, et les deux autres semblaient être là en spectateurs.

Celui tenant le couteau me releva d'une main et commença à me frapper violemment dans l'estomac.

Vu que tu es une bonne petite pute, tu vas nous sucer un par un et si t'es pas d'accord... tu auras une correction, lança-t-il en passant la lame du couteau sur ma joue.
Pris dans un élan de courage, je réussis à le repousser et lui ordonnai d'aller se faire voir. Puis, je me mis à courir vers la porte, mais il me rattrapa rapidement et enfonça le couteau dans mon bras.

La douleur fut intense, et je sentis mon cœur s'emballer. J'étais terrifié et dépassé par la situation, ne sachant pas comment m'en sortir. Les larmes coulaient sur mes joues, mais je refusais de montrer ma faiblesse à mes agresseurs.

- Allez, c'est pas fini ! s'écria l'un des autres en me poussant violemment au sol.

Je tentai de rassembler mes forces pour me défendre, mais c'était peine perdue. Ils étaient plus nombreux et semblaient déterminés à me faire du mal.

Je rentre chez moi, couvert de sang, et je ressens une douleur intense dans tout mon corps. Entre-temps, Ochako m'a envoyé un message disant qu'elle commençait ses cours de danse, donc elle ne pourrait plus m'aider.

Je n'ai pas le temps de répondre ni de manger. Je me dirige directement vers la salle de bain et essaie de bander les plaies sans pouvoir les désinfecter correctement.

Je me réveille en sueur, mon corps endolori et couvert de bleus. Je réalise que l'heure à laquelle je me suis réveillé est plus proche de celle à laquelle je me suis endormi que celle du réveil.

Malgré la douleur, je me lève et me prépare pour la journée qui m'attend. Toujours le ventre vide, je m'en vais pour affronter une nouvelle journée.