Chapitre-23

76 6 1
                                        

I•Z•U•K•U
*juin*

C'est enfin le début des grandes vacances, bien que pour moi ce ne soit pas encore les vacances réelles... je vais travailler tout ce mois-ci jusqu'à mi-juillet.

Les autres gars vont probablement profiter des plages et des soirées dans la piscine d'Eijiro, tandis que moi, je vais passer mon temps à travailler... mais bon, c'est la vie.

J'étais en train de porter des petits sacs quand Denki est arrivé tout enjoué.

- Salut salut, comment ça va ? dit-il avec enthousiasme.
- Ça va, et toi ?
- Ça va. Je viens te tenir compagnie, ça te dérange pas ?
- Pas du tout. souriais-je.

Je récupère d'autres sacs pour les mettre en rayons.

- Comment ça se passe avec Katsuki ? me demande-t-il.
- Eh bien, il y a toujours cette ambiance étrange, mais ça s'apaise petit à petit...
- Il est quand même culotté. Il t'embrasse et ensuite il te repousse. Sérieux, je suis super déçu... Moi, je voulais qu'il t'embrasse, qu'il te dise qu'il est amoureux de toi, puis qu'un petit bébé fasse son apparition, et que je sois la marraine du bébé, et ensuite qu'il y ait un mariage et...
- Tu vas un peu trop loin là... un bébé sérieusement ? Et pourquoi marraine ?
- Parce que mon incroyable mec aime bien m'appeler "ma femme", et pour le bébé, qui sait, peut-être qu'il y a un embryon quelque part vu que vous avez couché ensemble quand il était en rut. Dit-il en tapotant mon ventre.

Je soupire de désespoir, il m'épuise à raconter des histoires farfelues toute la journée.

•~•

Je rentre chez Katsuki, épuisé par la chaleur accablante. Je prends une douche puis prépare le repas. Katsuki n'est toujours pas rentré, il doit probablement être avec Eijiro.

Je ne l'attends pas et commence à manger. Après avoir fini, je me brosse les dents et me couche, m'endormant rapidement malgré le bruit de la ville.

•~•

C'est devenu le rythme de toutes les semaines : réveil, travail, retour à la maison, douche, repas et sommeil. Je croise Katsuki principalement les week-ends. La plupart du temps, quand je me réveille, il vient tout juste de s'endormir ou vient de rentrer, et je ne sais même pas ce qu'il fait. Cela commence à me frustrer. Quand je rentre du travail, je suis épuisé, je peux à peine tenir debout et j'ai mal au dos. Je retire mes chaussures lentement et me dirige directement vers la salle de bain.

Eijiro est là, alors je vais le saluer.

- Salut, grand frère. dis-je en lui donnant un bisou sur la joue.
- Salut Katchan. dis-je en pressant mes lèvres contre les siennes.

Je vais dans la salle de bain pour me laver. N'ayant pas pris de vêtements avec moi, je sors avec une serviette enroulée autour de la taille, m'habille et me rends en cuisine pour préparer un katsudon, ça faisait longtemps.

J'entends les gars rigoler pendant que le riz cuit. Profitant d'être dans le salon, je pose une question.

- Denki mange ici ?
- Non, il est avec ses parents. répond Eijiro.
- Deku, va dormir. T'es épuisé. me dit Katsuki.
- Non, ça va...
- Tu m'as fait un bisou pour me saluer.
- J'en ai fait un à Eijiro aussi...
- Sur la bouche. dit-il en ricanant.

Quoi ? C'est vrai ? Oh là là, je dois vraiment aller me coucher.

Je termine de préparer le repas et le dépose sur la table. Je suis tellement fatigué que je n'arrive même plus à utiliser mes baguettes correctement. Les gars se moquent de moi, ce qui n'est pas très sympa.

- Arrêtez de vous moquer... dis-je, épuisé.
- T'es sûr que ça va ? Ça ne peut pas être seulement à cause du travail. dit Eijiro.
- C'est pas grave...

J'ai perdu mon appétit pour le katsudon et maintenant j'ai juste envie de glace, il fait tellement chaud.

Alors que j'avais pris le pot de glace du congélateur, je le dévorais sans attendre. Cependant, la chaleur était de plus en plus oppressante, et j'avais l'impression de brûler de l'intérieur, sans aucune envie de m'accoupler. Je me sentais simplement en train de cuire sur place.

Dans l'urgence, je retirais tous mes vêtements sauf mon caleçon, espérant me rafraîchir un peu. Katsuki s'inquiète et me demande si ça va.

- Nan. répondais-je sincèrement.

Mes sens étaient perturbés par la chaleur étouffante. Je me mis à m'éventer, mais tout devint flou et je perdis connaissance.

•~•

Je me réveille dans un lit qui n'est pas le mien, une poche de glaçons sur le front. Ça fait du bien d'avoir pu dormir un peu. Je me redresse doucement, mais une migraine intense me prend. Katsuki entre dans la chambre et s'assoit près de moi.

- Ça va mieux ? me demande-t-il.
- Ouais, j'ai juste une terrible migraine...
- Je vais cherché un médicament, reste allongé.

Je hoche légèrement la tête. La poche de glace sur mon front me soulage un peu. Katsuki revient avec un verre d'eau et un comprimé.

- Merci. dis-je en avalant le médicament d'un trait.

J'avais toujours soif, mais je ne voulais pas le déranger davantage.

- Tu veux quelque chose ? À manger, à boire, un massage ?
- Nan, ça va. Je souris.
- Deku, on avait un accord.
- Quoi ? Je détourne les yeux.
- Ne fais pas le malin, qu'est-ce que tu veux réellement ?
- Eh bien, de l'eau serait bien, s'il te plaît.
- J'arrive.

Katsuki part et revient rapidement avec de l'eau. Je m'assois pour boire la moitié de la bouteille, me sentant déjà un peu mieux. Cependant, je ne veux pas trop déranger Katsuki, puisque j'étais dans son lit.

Je tente de me lever, mais je me fais plaquer contre le matelas.

- Tu ne bouges pas d'ici.
- Mais c'est ton lit.
- Et alors ? Il y a un autre côté et même un autre lit, donc tu restes ici et tu dors.

Je me retrouve soudainement avec un sentiment de froid. J'enlève la poche de glace de mon front et ajuste la couverture. La sensation de froid persiste.

Je claque des dents, la fièvre m'a gagné.

- Katsuki, laisse-moi aller dans l'autre chambre, je ne veux pas que tu tombes malade.
- Je suis un alpha, Deku. Il y a très peu de chances que je tombe malade. Tu as froid ?

Je secoue la tête, mes dents continuent de claquer dans ma bouche.

- Tu dois avoir de la fièvre. Enlève la couette.
- Nan... il fait trop froid...

Il semble réfléchir un instant avant de s'installer à côté de moi sous la couette. Ses bras musclés me serrent, me réchauffant.

- Enlève-la maintenant. Dit-il en glissant sa main dans mon dos.

Je cède à contrecœur et retire la couverture, laissant la chaleur de ses bras me réconforter. Je finis par m'endormir.

J'aime bien quand il prend soin de moi...

Juste 3 mots Où les histoires vivent. Découvrez maintenant