Chapitre-11

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I•Z•U•K•U

Une nouvelle journée s'amorce, et je me sens obligé de manger davantage que ce que j'ai fait hier matin, sinon je n'aurai pas le droit de me brosser les dents. Et ce n'est pas moi qui impose cette règle, mais bien la personne qui exerce sur moi une attirance grandissante.

•~•

Le matin se déroule comme d'habitude, avec la routine familière qui est devenue le nouvel ordinaire. Cependant, l'après-midi apporte un défi particulier avec le cours d'EPS. Les garçons ont des vestiaires distincts, y compris un espace réservé aux omégas, pour éviter les tensions entre alphas et omégas. La nécessité de traverser la zone des alphas pour accéder à leur propre vestiaire crée une situation inconfortable.

Accompagné de Denki, je me faufile dans la salle en essayant de rester discret. Mes yeux, sans que je puisse vraiment les contrôler, sont attirés par les abdominaux impressionnants de Katsuki. Denki me pousse dans la salle et nous commençons à nous changer. Je réalise alors que mon pantalon est bien trop serré au niveau des fesses, et je ne sais pas comment gérer cette situation. J'avais prévu de mettre le haut fourni par l'école pour couvrir mon pantalon, mais je n'ai pas pensé à prendre de t-shirt. Denki se trouve dans la même situation. Je décide d'attendre que les autres garçons partent vers le gymnase pour sortir avec Denki.

Alors que nous nous installons derrière les autres pour le cours de badminton, le professeur nous explique le contenu de la séance. Bien que j'aime généralement jouer au badminton, je me sens un peu moins enthousiaste aujourd'hui. Nous nous levons pour installer le matériel, et c'est là qu'un camarade commence à siffler de manière déplacée.

- T'as un joli petit cul frisette. Dit-il en riant.

Je choisis de ne pas réagir et continue à mettre en place mon terrain. Alors que je pose le filet, quelqu'un vient me claquer la fesse. Irrité, je me retourne brusquement et le gifle en retour. Le son de ma main contre sa joue retentit dans l'air. Il me regarde avec colère et lève sa main pour me frapper en retour, mais quelqu'un l'arrête. C'est Eijiro.

Eijiro intervient en demandant à l'individu d'arrêter, rappelant qu'il m'a touché sans mon consentement. L'individu finit par partir, laissant derrière lui une atmosphère tendue. Je remercie Eijiro avant qu'il retourne dans son équipe, et je reprends mes préparatifs. Soudain, je sens des bras accrocher le haut de sport à ma taille. Je me retourne et constate que c'est Katsuki.

- Eu.. merci. Dis-je en rougissant légèrement.

Katsuki, toujours aussi direct, change rapidement de sujet.

- Hm, on mange quoi ce soir ?

Je ne peux m'empêcher de rire face à son manque de transition.

- Ce que tu veux. Réponds-je en souriant.

Il soupire exagérément.

- Rohh, t'es chiant si je te demande c'est que j'en sais rien.
- Bah des ramen ? Proposais-je.
- Ok.

Juste après cela, le professeur demande à Katsuki de se mettre avec notre adversaire pour le jeu. Je remarque le sourire narquois qu'il me lance, et je ne peux m'empêcher de me sentir un peu jaloux de la proximité qu'il aura avec Katsuki pendant le cours.

•~•

Le hasard fait que nous nous retrouvons avec Denki dans notre équipe, tandis que Katsuki et Eijiro forment l'autre paire. Les choses ne sont pas plus faciles pour moi, car Katsuki attire mon attention en relevant légèrement son t-shirt, suffisamment pour me déstabiliser. Mon visage se colore rapidement en rouge et, complètement distrait, je me prends les volants dans la tête.

Denki me dit de me concentrer, mais c'est presque impossible. Je n'arrive pas à détourner mon regard de Katsuki, et je me sens encore plus maladroit que d'habitude. Malheureusement, ils finissent par gagner et la sonnerie retentit pour annoncer la fin du cours.

Dans notre vestiaire, je discute avec Denki. Je dis "notre" parce que Denki et moi sommes les seuls omégas de la classe.

- Putain ! On a perdu à cause de toi. Boude-t-il en plaisantant.
- C'est pas de ma faute...
- Juste parce qu'il a montré ses abdos ? Sérieusement, t'es vraiment gêné pour ça ? Et comment tu gères tes chaleurs alors ?
- Je prends simplement deux suppresseurs et j'attends...
- Vraiment ? Dit-il avec un air d'incrédulité.
- Oui, enfin...
- Tu passes à côté de quelque chose... mais c'est bien que tu puisses en parler. Ça montre que tu n'es pas totalement fermé à l'idée de discuter de sexe.

Je me sens un peu mal à l'aise par cette conversation, mais Denki est toujours aussi direct et ouvert à ce sujet. C'est assez déroutant, mais d'une certaine manière, cela me pousse à sortir un peu de ma réserve.

Denki et moi nous changeons, puis nous attendons que les autres quittent le vestiaire. Lorsque le silence se fait, nous sortons et découvrons Katsuki et Eijiro en train de se battre de manière ludique

Alors que nous marchions ensemble, Denki commence à se plaindre de ne pas avoir d'abdos comme Katsuki. Mes pensées sont cependant distraites par le regard intense de Katsuki, captivant et envoûtant à la fois. J'en perds presque le fil de la conversation, mais Denki me ramène à la réalité en me reprochant de ne pas l'écouter.

Après nous être séparés de Denki et Eijiro, nous nous retrouvons seuls dans le tram. Les places sont prises et nous nous tenons debout, mais je me retrouve mal à l'aise avec un homme qui se colle un peu trop à moi. Je cherche instinctivement la main de Katsuki pour me rassurer et il la serre doucement en réponse. Quand je le regarde en détresse, il se positionne devant moi pour me protéger de l'homme gênant.

Je ne peux m'empêcher de le fixer, mon cœur bat plus vite et mes pensées deviennent troublantes. Je suis envahi par l'envie de le toucher, de sentir ses lèvres contre les miennes. Cependant, je me force à chasser ces pensées de ma tête, sachant que ce n'est pas approprié en public. Je me contente donc de le regarder, le cœur battant, en espérant que mes émotions ne soient pas trop évidentes sur mon visage.

Après avoir détourné le regard, nous continuons notre chemin vers son appartement. Sur le chemin, nous discutons du moment où je devrais déménager. Je lui explique que cela dépend de sa disponibilité pour éviter de faire des allers-retours inutiles. Finalement, nous convenons que le samedi serait une bonne option pour le déménagement.

Nous rentrons à l'appartement, Une fois à l'intérieur, je me retrouve à nouveau plongé dans mes pensées concernant Katsuki. Sa présence me rend tellement heureux et je ne peux m'empêcher de rêver de moments où il pourrait m'apprécier encore plus, peut-être même m'embrasser et me dire qu'il m'aime. Ces pensées me bercent jusqu'à ce que je m'endorme, avec l'espoir que mes rêves deviennent réalité.

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