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Chapitre - 2

I•Z•U•K•U

Les grandes vacances avaient pris fin bien trop rapidement, et il était temps pour moi de retourner au lycée, mais cette fois-ci dans un établissement réputé.

Je me préparai pour cette première journée à l'école prestigieuse. Mon appartement n'était ni très loin ni très proche, donc je devais prendre le tram pour m'y rendre. Avant de partir, je n'oubliai pas de prendre mes suppressants.

À cette heure-là, il n'y avait pas beaucoup de monde, ce qui me rendait un peu plus à l'aise. J'arrivai enfin devant cette magnifique école, moderne et imposante. Je passai l'entrée et cherchai les panneaux de classement.

Finalement, je découvris que j'étais dans la classe 2-A. Je montai au deuxième étage et cherchai ma salle. Une fois trouvée, j'entrai et vis une fiche avec nos noms sur le tableau. J'étais assis à côté de la fenêtre, ce qui me plaisait beaucoup.

Je fus rapidement abordé par une fille très gentille du nom d'Ochako Uraraka. Nous échangions nos présentations, et elle me proposa de me faire visiter le lycée. Je fus ravi de son offre et acceptai volontiers.

Le cours commença, et la journée se déroula plutôt bien. À la pause, le professeur me demanda de le voir. Il me parla de la recherche de perfection dans l'établissement et m'informa que j'aurais un travail de rattrapage à faire avant les vacances. J'étais prêt à tout mettre en œuvre pour ne pas le décevoir.

Le professeur me guida jusqu'à la porte et la ferma derrière moi. Ochako m'attendait pour qu'on aille manger ensemble, car c'était beaucoup trop cher pour ses moyens d'étudiante.

Nous étions à table, tranquillement en train de manger, lorsque soudain une personne de mon ancien lycée vint poser violemment ses deux mains sur notre table.

- Tiens donc, regardez qui voilà ! Le bouffeur de bites, se moqua-t-il, accompagné de quelques rires de ses amis.

Je ressentis un mélange de colère et d'embarras face à cette confrontation inattendue. J'avais espéré échapper à ces harceleurs en quittant le lycée, mais il semblerait qu'ils me suivent toujours. Mon cœur battait rapidement alors que je cherchais une façon de répondre, mais je ne voulais pas me laisser abattre.

J'ignorai les provocations de cet individu et détournai le regard vers le plateau de nourriture d'Ochako. Mais il insista et hurla à nouveau des insultes homophobes.

- Réponds, sale gay ! criait-il.
Ochako ne se laissa pas faire et répliqua fermement :
- Non, mais ça va pas ! T'es complètement fou toi ! Sale enfoiré !

Je sentais la colère monter en moi, mais je pris sur moi pour rester calme et ne pas céder à la provocation. Je pris Ochako par le bras pour la protéger, essayant de la convaincre de laisser tomber.

- Laisse tomber, Ochako, lui dis-je doucement.

Je la lâchai quand nous arrivâmes dans la cour intérieure du lycée. La beauté de cet endroit me frappa, et je fus momentanément distrait des événements précédents. Les arbres, les fleurs, et l'atmosphère paisible m'apaisèrent un peu. Je pris une profonde inspiration, cherchant à me calmer.

- Pourquoi t'a-t-il appelé « Bouffeur de bite » ? me demanda Ochako sans indiscrétion.

J'hésitai à lui raconter, mais je me lançai finalement, sachant qu'elle avait été là pour moi lors du déjeuner. J'étais bouleversé quand je lui expliquai, et elle se mit à pleurer en me disant qu'elle était là maintenant et que je pouvais lui demander de l'aide si j'en avais besoin.

- C'est très gentil, mais ça va aller... dis-je tristement.

Puis elle me demanda si c'était vrai que j'étais gay.

- Tu connais pas le tact, toi, hein ? Mais oui... comme la plupart des omégas, répondis-je avec appréhension.

- Non, je connais pas effectivement. Je peux te présenter des gens ? dit-elle toute contente.

- Sans façon, mais merci quand même... D'ailleurs, tu pourrais m'aider à remonter ma moyenne, s'il te plaît ?

- Pas de problème !

La sonnerie de fin de pause retentit et nous nous dirigeâmes vers notre classe. À peine arrivés, le professeur nous annonça que les trois élèves absents aujourd'hui viendraient demain pour des raisons de sécurité.

C'était injuste, ils avaient eu un jour de vacances en plus... Bon, certes, ce n'était pas exceptionnel, mais quand même.

À la fin des cours, Ochako m'accompagna à la gare.

- Izuku ? Je pourrais avoir ton numéro, s'il te plaît ?

- Oh oui, si tu veux, dis-je surpris.

Nous discutâmes jusqu'à l'arrivée du tram. Puis nous nous saluâmes chaleureusement et partîmes chacun de notre côté.

Je me sentais reconnaissant envers Ochako pour son soutien et sa gentillesse. Cette nouvelle amitié était un cadeau inattendu, et je me rendis compte qu'il y avait encore des personnes bienveillantes dans ce monde. Malgré les épreuves, je commençais à entrevoir un avenir plus lumineux, rempli de nouvelles rencontres et de nouvelles opportunités. Je me promis de continuer à avancer, de rester fort et de ne jamais abandonner, car je savais que la vie réservait encore de belles surprises à ceux qui osaient y croire.

•~•

Je marche jusqu'à mon bâtiment, monte les escaliers, déverrouille ma porte et entre dans mon humble demeure.

Une fois rentré, je verrouille ma porte et me dirige directement vers la salle de bain pour prendre un bon bain chaud. J'enlève mes vêtements et entre dans la baignoire, appréciant la sensation apaisante de l'eau chaude.

Après une dizaine de minutes, j'entends quelqu'un sonner à la porte. J'enroule une serviette autour de ma taille et vais voir qui c'est.

C'est la doyenne, Mme Mizoko.

- Bonsoir Mme Misoko, vous allez bien ? dis-je en souriant.

- Bonsoir Izuku, désolée de te déranger, mais plus tôt cet après-midi tu as reçu un colis... tiens, dit-elle en me tendant le carton.

- Merci, répondis-je.

Elle s'en va et me laisse ce gros carton.

Une demi-heure plus tard, je sors de mon bain et m'habille d'un simple caleçon et d'un t-shirt. Mon ventre crie famine, alors je me dirige vers mon frigo bien rempli et y récupère du jambon. Je lave une casserole qui traînait dans un placard pour y cuire des pâtes.

Après avoir dégusté mon modeste repas, je m'installe devant ma petite télé avec le carton sur les genoux. À l'intérieur se trouvent des uniformes et des tenues de sport, ainsi qu'une feuille avec les fournitures nécessaires pour la semaine prochaine à l'académie UA.

Je regarde le film qui passe à l'écran avant d'aller me coucher dans mon lit. En prenant mon téléphone, je remarque que j'ai deux nouveaux messages d'un inconnu. Intrigué, je les ouvre pour découvrir leur contenu.

Je fus surpris de recevoir des messages d'Ochako, révélant l'identité des mystérieux élèves chanceux à l'académie UA. Parmi eux, il y avait une de ses connaissances, le fils de célèbres acteurs, ainsi que ses amis : l'un mannequin et l'autre fils du plus grand PDG du Japon. J'avais déjà entendu son nom quelque part... Katsuki Bakugo.