GRAIN DE SABLE

14.

PLONGEZ DANS L'UNIVERS DU LIVRE ET DÉCOUVREZ LA PLAYLIST QUI L'A INSPIRÉ SUR SPOTIFY:

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    -Viens, dit-il en me tirant le bras.

    -C’est bon, du calme Tom Cruise ! Bonjour les gens !

   Je salue tout ceux que je croise et m’attèle à descendre les quelques marches menant à la rue.

  Mais brusquement, il se retourne et me fait face, dans un regard qui n’a rien de vraiment commode.

    -Tu en as assez fait pour aujourd’hui.

  Il s’abaisse alors que je fronce les sourcils, et m’attrape par les jambes, me jetant sur son épaule comme un vulgaire sac de patates.   

    -Qu’est-ce tu fais, Ethan… Ethan !

  Il reprend la marche, me gardant ainsi sur son épaule, jusqu’à ce que j’arrête de me débattre.

    -Pose-moi tout de suite ! Ethan, je sais marcher !

    -Avec des talons pareils, ca devrait être interdit, dit-il en m’ôtant mes chaussures.

    -Tu es jaloux parce que je suis plus grande que toi avec mes talons.

    -Et bien, comme ça c’est réglé.

  Il les jette dans un buisson sans un regard.

    -Non, mais ça va pas, c’est de Jimmy Choo ! Elles valent bien 700 dollars !

    -Et bien ça t’apprendra à mettre la paye d’un ouvrier dans une paire de chaussures.

    -Je te déteste !, tentais-je encore de me débattre.

    -Tu mens encore.

    -Arg !!

  J’ai beau tambouriner son dos, rien n’y fait. Il refuse de me laisser descendre et continue à arpenter la rue. Je le soupçonne de sourire, voir de s’amuser un peu de la situation.

  Lorsqu’enfin un taxi daigne s’arrêter, il me jette sur la banquette arrière et vient m’y rejoindre, indiquant l’adresse de son appartement au chauffeur. 

    -Pourquoi on va chez toi ?!, tentais-je de m’insurger.

    -Parce qu’il faudra bien quelqu’un pour te tenir les cheveux quand le champagne décidera de faire marche arrière.

    -Je ne suis pas saoule !

    -Bien sûr…

    -Et toi, tu n’as pas bu peut-être ?

    -Bien moins que toi.

    -Pourquoi vous vous preniez la tête avec Peter ?, dis-je brutalement.

  Il met alors fin à notre joute verbale, et hésite. Puis, timidement, il lève les yeux vers moi.

    -Il me disait de garder mes distances avec toi…

  Sa voix est plus douce, plus torturée.

    -De quels droits il vient te dire des choses comme ça !

    -Je pense que… Je ne sais pas.

  Je sens que quelque chose le travaille, mais je ne suis pas en état de creuser le sujet, même si mes esprits sont un peu plus clairs depuis que j’ai pris l’air la tête en bas.