Chapitre 30

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Ce soir, le Thing nous réunit dans le grand Skali. Ragnar déclara :

« Avant toute chose, je veux vous annoncer que nous partons pour Paris dans trois semaines jour pour jour. Aujourd'hui est aujourd'hui et nous sommes ici pour accomplir une importante cérémonie durant laquelle mes deux fils, Ubbe et Hvitserk, recevront leur bracelet sacré. À genoux. Recevez cette offrande de terre et de sel pour vous rappelez que vous appartenez à la fois à la terre et à la mer. Tenez. Ces bracelets représentent votre passage à l'âge adulte. Ils vous obligent aussi à être loyaux et fidèles envers moi, votre roi et votre père. Est-ce que vous comprenez ?

-Oui père, répondit Ubbe.

-Oui père, répéta Hvitserk.

-Vous prêtez donc serment ? Demanda Ragnar.

-Oui père, promit Ubbe.

-Oui père, renchérit Hvitserk.

-Tenez, dit Ragnar. »

Chacun prit son bracelet. Bjorn ordonna : « Mettez vos bracelets mes frères ! ». Après l'avoir fait, Aslaug se leva et dit : « Approchez. ». Ubbe s'approcha le premier. Sa mère l'embrassa. Elle fit ensuite de même avec Hvitserk. Ragnar informa :

« J'emmène les garçons avec moi à Paris.

-Ils sont trop petits, répondit Aslaug.

-C'est à moi de décider s'ils viennent ou non, railla Ragnar. Et ils ne sont pas trop petits, pour regarder. Dans tous les cas, ils seront plus en sécurité avec moi qu'ils ne l'étaient la dernière fois avec toi, si je me souviens bien. »

Aslaug ne savait plus quoi dire. Ragnar lui en veut toujours pour leur noyade.


Trois semaines plus tard, nous repartons pour Paris. Lagertha est revenue à Kattegat entre temps. Elle m'a enfin appris qu'elle avait tué Kalf et repris ses terres et son titre. Avant que nous embarquions, Ragnar vient me voir et me demande : « Je peux te parler ? ». Nous allons dans un coin à l'écart et il me dit :

« Je veux que tu ailles sur le navire du roi Harald.

-Pardon ? M'étonnai-je.

-Je sais que tu ne l'apprécies pas mais je m'en méfis tout autant que toi, avoua Ragnar. Tu fais confiance à Erika et Hilda. Elles pourront rester sur tes navires. Mais toi je te veux sur celui d'Harald.

-Et je lui donnes quoi comme excuse ? Demandai-je. Il sait parfaitement que je me méfis de lui.

-Freyja, commença Ragnar. Nous savons tous les deux que tu es bien plus intelligente que tu ne le laisse paraître. Je suis sûr que tu trouveras une bonne excuse.

-Ragnar, je te hais. »

Puis je pars. Je vais devoir aller jusqu'à Paris avec belle chevelure. Ça m'horripile. Fort heureusement pour moi, Floki et Helga seront avec moi.


Durant la nuit, il y a eu une tempête. Nous avons tous été dispersé. Seul le navire de Lagertha était à notre vue. Celui de Ragnar et Bjorn ainsi que celui de Erika et Hilda étaient introuvables. Celui de Ragnar réapparut dans la journée. Il manquait néanmoins beaucoup de navires dont les miens. Nous accostons tout de même le rivage franc dès qu'il apparut. Nous trouvâmes un Franc très rapidement. Leur campement fut vite exterminé. Je suis tout de même inquiète de ne pas revoir mes navires.

Bjorn et moi nous trouvâmes sur une butte de terre. Nous observions les plaines quand un brasier s'alluma. Bjorn appela : « Ragnar. ». Il nous rejoint très vite suivit de près par Harald et son frère. Harald contasta :

« Des signaux de feu.

-La nouvelle de notre arrivée va bientôt atteindre Paris, informa Ragnar.

-Viens frère, ordonna Harald. »

Les deux hommes partirent. Ragnar me dit : « Suis-les Freyja. ». A contrecœur, j'exécutais. Les deux frères se dirigèrent vers les prisonniers. Harald déclara : « Je vais prendre ceux-là. » puis coupa leurs liens. Halfdan demanda :

« Qu'est-ce que tu fais ?

-Je les emmène se promener, répondit Harald. »

Alors qu'ils les emmenaient, Floki nous suivit.

Les guerriers traînaient les Francs tels des chiens jusqu'au brasier. Ils les attachèrent à la structure alors que Floki allumait le feu. Ces prisonniers auraient pu nous servir à autre chose mais les voilà gaspiller...

Dans la soirée, nos navires perdus sont arrivés. En voyant Erika et Hilda, je me suis jetée sur elles. Je leur avoue :

« J'ai eu tellement peur pour vous.

-Il est vrai que tu n'arriverais plus à vivre sans nous, se moqua Erika.

-Nous avons pu vous retrouver grâce au Franc, informa Hilda.

-Et du coup, avec belle chevelure ? Demanda Erika.

-C'est l'horreur son navire, répondis-je. Je m'ennuie à mourir. Mais Ragnar veut que je reste avec eux. »

Nous avons passé une bonne partie de la nuit à parler de tout et de rien.


Le lendemain, nous avons repris la route pour Paris. Une fois de plus, j'ai dû me coller aux deux frères. Mais je me suis aussi aperçue que le campement de Rollo avait disparu. Venant de lui, cela ne me surprend plus. Il m'a certes sauvé une fois la vie mais il a aussi failli une fois y mettre un terme.


 Sur l'une des rives du fleuve, nous apercevons Rollo et des Francs nous observer. Plus loin, deux tours avaient été érigé. Sûrement une idée de Rollo.

La GuerrièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant