Chapitre 7

709 36 0
                                    

Nous voguions sur une rivière anglaise quand nous apercevions des fermes abandonnées. Le bétail était totalement en liberté et plus personne n'était là. C'était silencieux. Quand nous trouvâmes un coin tranquille, nous décidâmes de débarquer et d'établir notre campement. Je me mis à la tâche de décharger les bateaux.

Durant la nuit, nous nous sommes introduits dans le camp saxon. Nous avons commencé par brûler leur bois et quelques unes de leurs tentes avant de réellement les attaquer. Nous ne sommes pas des monstres, nous leur avons laissé le temps de se réveiller. Je dois avouer que les Saxons ne sont pas très rapides au réveil.

Au levé du jour, nous avons rassemblé les derniers survivants Saxons et inspecté ce qu'il restait de leur camp. Nous avons découvert que leurs épées étaient bien meilleures que les nôtres et capturé plusieurs de leurs chevaux.

Dans la journée, nous avons rendu une petite visite au roi Aelle. Devant le château, des Saxons vinrent à notre rencontre. L'un d'eux parlait énormément. Bien sûr, je ne comprends pas ce qu'il dit. Ragnar décide de faire demi-tour et de partir. Nous le suivons.

De retour au camp, Rollo conseilla :

« On devrait attaquer, tant qu'ils sont faibles. Combien de temps ils vont mettre avant de lever une nouvelle armée ?

-Attaquer, attaquer, attaquer... dit Ragnar. Il n'a que ce mot-là à la bouche. Je veux parler à leur roi.

-Qu'a-t-il à dire ? Demanda Rollo. Tu imagines les trésors qu'il doit y avoir chez le roi ? Je les veux.

-Moi, je veux voir comment il vit, avoua Ragnar. Et quel genre d'hommes sont ces Saxons. Et je commence à avoir faim.

-Ecoute-moi, ordonna Rollo. Si on accepte de mettre le pied chez lui, il n'aura qu'à nous tuer les uns après les autres.

-Tu oublies une chose, dit Ragnar. On retient son frère en otage.

-Pourquoi est-ce qu'il se soucierait de son frère ? Demanda Rollo.

-Je ne me soucie pas du mien ? Questionna Ragnar. »

Rollo lui lança un regard noir avant de partir.

Le lendemain, nous retournons chez le roi. Cette fois-ci, nous entrons dans son château. Les villageois présents nous regardent d'un œil méfiant. Un Saxon nous emmène à l'intérieur voir le roi. Ce dernier nous offre à contre cœur un repas. Durant celui-ci, Floki plongea sous la table et remarqua :

« Cette table est très bien faite.

-Floki, aurais-tu trouvé tes semblables ? Me moquai-je. »

Floki se releva brusquement et me regarda bizarrement avant que je ne mette à rire. Torstein, déçu, remarqua à son tour :

« Ainsi sont les femmes.

-Il est vrai qu'elles ont l'air... hésitai-je. Coincées.

-Tu es trop jeune pour parler de ça, gronda gentiment Torstein.

-Tu parlais de la beauté des Saxonnes, répliquai-je. Je t'ai dit ce que j'en pensais. Et je ne serai pas « trop jeune » toute ma vie. »

Je fus coupée par le roi qui entra dans la pièce alors que Floki se rasseyait à table à mes côtés. Tous les Saxons se sont levés à son arrivée. Le roi vient parler à Ragnar. Il a l'air de lui présenter une femme et un enfant sûrement les siens. Leif tend son verre au petit garçon et lui dit : « Skoll. Boit. ». Le petit se retourne vers sa mère apeuré tandis que Floki riait de la situation. Quand le roi s'assit, les Saxons firent de même. Ils ont des coutumes étranges. Dès que la nourriture fut posée à notre niveau sur la table, nous nous jetâmes dessus. Je dois dire qu'elle tombait à pic, j'étais affamée. Le prêtre fit ce signe étrange que Athelstan faisait souvent à son arrivée. Des prêtes se mirent à chanter près de nous. Je les regarde bizarrement. Que font-il ? Ne peuvent-ils pas manger comme tout le monde et laisser nos oreilles en paix ? À voir les autres, je ne suis pas la seule à penser cela. Ragnar se retourna vers le roi. Nous fîmes tous de même. Leif pensa tout haut :

La GuerrièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant