La Guerrière

Chapitre 51

Lors de mon arrivée à Tamdrup, je suis accueillie par le Roi Olaf. Il s'exclame :

« Jarl Freyja ! Que je suis content de vous revoir.

-Roi Olaf, répondis-je sèchement.

-Vous arrivez bien en avance par rapport à d'autre, remarqua le Roi Olaf.

-Mes hommes rament très vite, ironisai-je.

-Je suis content que vous soyez venue, continua le Roi Olaf. Ainsi, un monde meilleur peut être créé.

-Je ne suis pas venue pour ça, raillai-je. Où est le Roi Bjorn ?

-Vous le verrez bientôt, assura le Roi Olaf. Avant, j'aimerai qu'on vous montre où vous logerez. »

Erika m'interrogea du regard. Je lui signai de retrouver Bjorn avant de suivre le Roi Olaf.

Plus tard, Erika me retrouve et m'informe : « J'ai retrouvé Bjorn. Suis-moi. ». Je la suis jusqu'au quai où Bjorn est assis et regarde la mer. Je me jette sur lui en disant :

« Je suis contente de te voir.

-Moi aussi, répondit-il en me serrant dans ses bras.

-Dis-moi, commençai-je. Est-ce que c'est vrai ? Est-ce vrai que le Roi Olaf compte te faire roi de toute le Norvège avec le consentement de tous les roi et jarls du pays ?

-Oui, affirma Bjorn.

-Très bien ! M'exclamai-je. J'avais peur que ce ne soit un piège. C'est pour ça que je n'ai pas ramené toute mon armée comme tu me l'avais demandé. Je voulais que Erik et Evy soient protégés s'il m'arrivait quelque chose.

-Tu as eu raison, dit Bjorn.

-Freyja ! S'écria Harald en arrivant derrière nous. »

Je me retourne et le regarde de haut en bas. Bizarrement, il ne m'avait pas manqué celui-là. Je finis par jeter un dernier coup d'oeil à Bjorn avant de partir.

Le soir, nous étions tous dans le Skali pour le dîner. Un homme aux côté du Roi Olaf se lève en disant :

« Messieurs... Et Madame, je voudrais proposer un toast. À Bjorn Côtes-De-Fer, nous nous rencontrons pour la première fois mais au fil des ans, j'ai entendu parler de tous tes exploits par les voyageurs et les poètes accueillis dans mon Skali. C'est un grand honneur de faire enfin ta connaissance. Skoll !

-Skoll ! Répond Bjorn. Tu es trop gentil. J'ai entendu, moi aussi, beaucoup d'histoires sur Thorkell le Grand et ses frères, Hemingr et le Jarl Sigvald. Dans un pays comme le nôtre, aussi petit que le nôtre, la renommée se répand vite.

-C'est ce qu'on dit Bjorn Côtes-De-Fer, dit Harald.

-Donc, si nous sommes tous réunis ici, reprend Thorkell. C'est pour te nommer, toi, roi de Norvège.

-Pour l'élire roi mon cher Thorkell, rectifie le Roi Olaf. Une élection, telle est la coutume chez nous.

-Dans ce cas, Roi Olaf, nous devons organiser une véritable élection, dit Thorkell. Afin que tous ceux qui le souhaite, qu'ils soient roi ou simple jarl comme moi, puissent eux aussi se présenter.

-Sur le principe, je suis d'accord, atteste le Roi Olaf. Mais vous savez tous comment nous sommes, nous les Norvégiens. Si on nous donne une occasion de nous quereller et de nous battre, alors on va le faire. Il y aura des querelles, des batailles...

-Peut-être, coupe Harald. Mais le Jarl Thorkell n'a pas tord.

-Ouais, dit Bjorn. Je suis d'accord moi aussi. Personnellement, je ne veux pas devenir roi suite à une élection sans adversaire. Je n'ai pas envie d'être coiffé d'une couronne sans valeur.