Star Wars | Reylo fanfiction | La prophétie de la force.

Chapitre XXXIX : L'accomplissement de la prophétie

Armitage se regarda dans le miroir de sa salle de bain. Il se trouvait des plus ridicule. Le visage bouffi par les nombreux sanglots qui l'accablaient depuis plusieurs jours, les yeux rougis et encore plein de larmes, il se sentait totalement idiot. Il renifla bruyamment pour retenir une goutte de morve indésirable, se trouvant d'autant plus pitoyable. Oh, et puis mince ! Il n'y avait personne à part lui dans ses appartements. Personne ne pouvait le voir dans cet état. A moins que le maître n'ait fait installer des caméras discrètes ici aussi ? Armitage se mit soudainement à tourner dans tous les sens telle une girouette, à la recherche d'une caméra discrète encastrée quelque part dans un des angles de la pièce. Tandis qu'une goutte perlait sur son front, il se rappela que de toute façon, il ne pourrait pas les voir.

-Pfff ! Reprends-toi, mon vieux ! S'ordonna-t-il en fixant son reflet avec dureté.

Prit d'un regain d'énergie, il serra les poings, avant de vider la baignoire qu'il venait d'utiliser ces dernières heures. Ou peut-être ces derniers jours.

Des coups à sa porte le firent sursauter.

-Général Hux ? Appela une voix. J'ai besoin de vous parler, allez-vous un jour sortir de cette fichue salle de bain ?

Paniqué, Armitage jeta un regard désespéré à son corps – nu – puis regarda la porte derrière laquelle se trouvait l'intruse. Oui, parce qu'il avait deviné qu'il s'agissait de Wanda, la commandante des légions de Stormtroopers.

-Une petite minute, Wanda, couina-t-il tout en cherchant de quoi se couvrir.

Mais décidément, l'imbécile qu'il était n'avait pas songé à s'enfermer avec ne serait-ce qu'un peignoir. Que faire ? Se demanda-t-il. La chasser ? Non, peut-être était-ce le maître lui-même qui l'envoyait. Il ne devait pas manquer à son devoir de nouveau. Il faudrait qu'il assume.

De toute façon, Wanda portait constamment son masque de Stormtroopers en cheffe. Il ne verrait donc pas l'expression de son visage, ce qui aurait rendu la situation d'autant plus gênante. Sans compter qu'il la considérait plus comme un outil que comme une personne à proprement parler.

Sans plus de cérémonie, il ouvrit la porte de sa salle de bain à la volée. Mais ce qu'il vit lui arracha la pire grimace et il ne put s'empêcher de se recroqueviller sur lui-même, espérant inconsciemment que cela le protégerait de sa nudité. Devant la porte de sa chambre se trouvait une jeune fille – une très belle jeune fille – qui arguait sur lui un regard des plus ahuri.

-Général, qu'est-ce qu'il vous prend ? Demanda-t-elle.

Le général en question était à deux doigts de vomir face à cette situation des plus humiliante. Il se jeta sur son lit, derrière l'intruse, et enfila en vitesse la robe de chambre qui s'y trouvait. Il prit ensuite quelques secondes pour souffler, et se remettre de cet incident, puis, enfin, il reporta à nouveau son attention sur la jeune fille. Celle-ci le gratifia d'un regard pénétrant, et il ne put s'empêcher d'accrocher son regard au sien, composé de deux océans sombres dans lesquels on pouvait aisément se noyer.

-Général ? Appela-t-elle en plissant le nez. Vous vous sentez bien ?

Un air inquiet s'afficha sur son doux visage. Armitage se rappela qu'en plus d'être sorti nu de sa salle de bain devant cette inconnue, il avait le visage boursoufflé : personne ne douterait une seule seconde du fait qu'il ait pleuré des jours durant.

Il se racla la gorge, et, la tête haute, il répondit :

-Oui, tout va bien. Une simple allergie.

La jeune fille ne parut pas convaincue. Elle se racla la gorge, avant de poursuivre :

-J'ai appris ce qu'il s'était passé pour Dame Solène. J'en suis désolée.