Chapitre 19: la fin est un nouveau commencement.

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Cette histoire a débuté il y a...deux ans, maintenant ?

Je tiens d'abord à m'excuser pour la lenteur inouïe dont j'ai fait preuve pour la finir. De vies vécues, en aventures, je n'ai pas toujours eu le temps de l'écrire. Pas toujours eu l'envie, non plus. Ce n'était pas tant une question de volonté, qu'une peur de mettre le point final. Comme si j'avais eu envie que Marie et Alaïs ne sortent jamais de ma vie. Leur donner mes paroles, mes pensées, a été un geste d'amour quotidien.

J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire leur vie, que j'en ai eu à l'écrire...

En voici la fin.

Partie1: Marie

Précipitamment, Arthur me pousse vers la maison mais je me dégage de son étreinte. Des hurlements presque inhumains se font entendre de la grande place.

-Marie, non !!!

Je m'élance et je cours aussi vite que je le peux. Une à une, les torches s'éteignent dans les rues, sans que je sache comment. Personne ne les éteint pourtant, personne !

Je cavale entre les maisons à en perdre haleine. Soudain, j'entends des pas lourds derrière moi. C'est Alaric qui me talonne, sans chercher à m'attraper, cependant. Il veut savoir, lui aussi ! Nous nous précipitons tous les deux vers les dernières maisons, quand soudain, un hurlement d'effroi sortant de ma propre gorge nous arrête net.

Le spectacle qui s'offre à nos yeux est effroyable. Des centaines de corps mutilés gisent à terre, dans une étendue de sang. Au beau milieu, juste devant les quelques feux encore allumés, se dresse une bête monstrueuse et gigantesque.

C'est lui.

Son râle sort de son immonde poitrine et embaume l'air d'un parfum acre et nauséabond. Sa gueule est maculée de sang...Il les a presque tous tués...

Une poignée d'entre eux lui fait encore face. Ils sont tétanisés de peur. Il s'avance alors lentement vers eux, le regard braqué sur leurs corps tremblants, en se pourléchant les babines.

-Je ne parviendrai pas à le tuer comme ça, Marie...Retourne chez ton père. Je vais chercher des armes.

Alaric derrière moi souffle à mon oreille ces quelques mots.

-Je reste...

-Mais Marie...

-Pars. Hâte-toi. Je vais le retenir.

Sa main enserre alors mon bras mais je me dégage vivement.

-Pars! hurlé-je alors, sans me retourner.

Désarçonné, mon grand ami détale du côté opposé pour aller chercher des lames et, je suppose, du renfort.

Le monstre entend alors mon cri et me fait brusquement face.

-Arrête ça. C'est moi que tu veux, alors je suis là, Antoine. Mais tu n'auras pas ces pauvres gens. Tu n'auras pas Alaïs non plus.

Le monstre émet alors un rire monstrueux.

-Petite garce...J'ai déjà eu cette bâtarde. J'ai cueilli ta sorcière juste après ta capture...J'aurais aimé que tu entendes ses hurlements...quand je l'ai dévorée vivante...Elle pleurait quand je me suis repu de sa chair...J'ai tellement aimé la sentir dans mes entrailles...

Mon sang se glace alors. Je manque de défaillir et un flot de bile arrive dans ma gorge. La panique. La peur. 

Ce n'est pas vrai. Il n'a pas pu faire ça. Elle se serait défendue...Pitié, pas elle...

La Louve et la SorcièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant