Chapitre 17: la capture

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Bonjour et belle année à vous!

Je suis vraiment navrée...Mais je n'ai pas pu continuer mon histoire depuis quelques mois. Le moral n'y était vraiment plus. Je tiens vraiment à m'excuser pour ce trop long silence.

Je m'engage donc à la finir, au rythme d'un chapitre par semaine, voire plus! 

Bonne lecture...

Une chouette se fait entendre. Puis une autre. Le soir tombe. Déjà.

Enveloppée dans la couverture, je la regarde encore dormir. Je ne veux plus la quitter, tout mon corps s'y refuse. Mes mains tremblent et mes jambes s'engourdissent peu à peu quand vient le moment de me lever. Ses cheveux ont de nouveau cette couleur presque rouge qui m'émerveille et m'effraye à la fois. Sa peau, blanche, veloutée, n'est que douceur sous mes caresses. Je sens son souffle contre ma main posée près de son visage.

Encore quelques instants auprès d'elle, juste un moment. Je me rapproche alors, la réveille doucement d'un baiser tendre. Ses bras entourent alors mon cou et je m'allonge sur elle, ses seins contre les miens. J'écarte doucement ses cheveux de ses yeux devenus noirs. Je ne peux m'empêcher de laisser mes larmes couler. Je le sens, il est là. Implacable, bien présent. Ce sentiment si fort, indestructible et dangereux. J'ai peur de lui et il m'attire pourtant...

-Je t'aime...

Ces quelques mots sortent de ma bouche avec une facilité déconcertante. Je m'en étonne moi-même. Elle me regarde alors, caresse mes cheveux en silence un instant et murmure:

-Je t'ai aimée dès l'instant où j'ai posé les yeux sur toi, Marie...Je les ai espérées si fort, tes paroles...Je t'aime...Je t'aime si fort...

Je souris et lui embrasse alors le visage tout entier. Elle se met à se tortiller et à rire et moi aussi. Puis nos badinages cessent un instant, elle me regarde et...Je sais...

-Je ne peux pas...Je dois partir...

-Elwen...

-Elwen, oui.

Elle soupire alors et me scrute d'un regard soudain inquiet. Elle mord sa lèvre inférieure et ses sourcils se froncent.

-Il ne faut pas qu'elle le croise cette nuit. Il en va de sa vie, Marie. Et de la tienne, aussi. Il vous a mis dans un tel état, déjà! Tu es encore blessée, ne l'oublie pas.

Je m'assieds alors, mes longs cheveux tombant sur ma poitrine, sans savoir quoi faire, le corps couvert d'ecchymoses et de blessures encore fraiches. Presque résignée, je me lève en la regardant.

- Ce n'est pas comme si j'avais le choix!

-Le choix, on l'a toujours, tu sais...Je peux...Je peux te droguer pour la forcer à rester. Je peux l'endormir...

-Et si elle te fait du mal?

Alaïs se met alors à rire. Je souris. Oui, c'est vrai. Elwen l'adore. Comment pourrait-elle...Mais elle reste sauvage malgré tout...Malgré le fait qu'elle semble commencer à comprendre...

-Je dois partir. Je sais que tu comprends...

Elle se lève alors à son tour, contourne le lit et se jette dans mes bras. Nous restons un instant comme cela, nous nourrissant chacune de la chaleur de l'autre. J'aime le parfum de sa peau, chaud et boisé. Je la serre alors très fort contre moi...Ce sentiment qui est déjà là, déjà fort, ne me vole pas à Thomas. Je l'aime toujours tellement, intensément, aveuglément! Avec elle, c'est différent...

Mais déjà, il est temps de partir...Je m'écarte alors d'elle en douceur.

Oh, mon Alpha!! Comment tu vas, dis? Tu vois, je me sens déjà mieux!

Debout devant moi, elle me regarde en faisant ce bruit de gorge qui montre qu'elle est contente!

Je jappe, je trépigne devant elle! Je me sens tellement mieux! Mais comment as-tu fait? Comment je...comment je...Un loup...Un monstre...Il parlait...J'ai compris...

Nooon!!! Ne m'approche pas...Ne...

A sa main qui se tend vers moi, je réponds par un grognement sourd.

Sans lui accorder un dernier regard, je m'élance dans la nuit, la laissant derrière moi. Trop d'images. Trop de douleur. Trop d'odeurs. Trop...Trop...

Les arbres défilent et la douleur se tait peu à peu. Je ne me fatigue plus à courir. Au loin, j'entends des hurlements de mes frères. Ils se rallient...et si j'essayais...Je dévie ma course en direction de leurs appels, juste pour les voir, juste pour les sentir...

La faim ne m'appelle pas, cette nuit...Peut-être tout à l'heure. La chasse au gibier attendra.

Au bout d'un moment, je ralentis, pour m'arrêter tout à fait. Le vent s'engouffre dans ma fourrure. Un oiseau se fait entendre au loin. Je secoue la tête...Ce que j'ai entendu de la bouche de cet humain. J'ai compris ses mots...J'ai compris ses mots...Comment...

Un frisson me parcourt le corps. Je suis Louve. Louve. Je suis née dans la forêt. Je ne m'en rappelle pourtant pas. Je n'était qu'un louveteau, trop petite encore pour avoir des souvenirs...Mais ma maman...Qui est ma maman?

Trop de pensées. Trop. Trop. Je m'élance à nouveau pour taire la voix, la peur. J'ai menacé mon alpha. elle ne sera pas contente. Mais ce n'est rien. Rien...Je...Ma...

Une chute, je m'effondre au sol! Un poids lourd et puant se presse contre moi. De rage, je hurle. Il m'a eue. Je ne l'ai même pas senti venir derrière moi!! Je me dégage, toutes dents dehors et je lui fais face. Tu as beau être immense, j'aurai ta peau!

Le monstre bondit sur moi et me mord le cou, me renverse à nouveau et ne me lâche plus. De rage, j'attrape une de ses pattes avant dans ma gueule. Le sang immonde coule entre mes crocs, mais je tiens la prise. Il lâche prise, hurle de terreur. Son os craque. J'en ai assez. Il faut que ça cesse!! Je le lâche alors pour le saisir près de la tête et je le secoue violemment. Au bout d'un temps, il n'oppose plus aucune résistance et semble plus léger. Je le lâche alors et couine d'étonnement...C'est un homme qui se trouve à mes pattes!

-Ma belle, je t'ai eue...Ils vont te trouver, murmure-t-il entre deux hoquets de douleur...Il fallait juste te retenir un instant...Et ils vont la trouver, elle aussi...Un homme parmi eux connait déjà ton secret, petite...Et quand tu seras à leur merci, je viendrai tuer ton salaud de père sous tes yeux...et je les boufferai tous.

Cet humain putride fait un bruit de gorge, le même que celui de l'alpha. Puis, sous mes yeux, il se sauve en courant, malgré le sang, malgré ses blessures...

Je le regarde un instant, hébétée. Mais soudain, j'entends des voix humaines se rapprocher. Des lumières dans la nuit...Une battue! Je regarde à nouveau vers mon ennemi, mais ce dernier semble évanoui dans le noir...Je ne comprends pas. Mais fuir, il faut fuir! Je...

Je m'effondre à nouveau. Une flèche vient de me transpercer. Je n'ai même pas mal...je...




La Louve et la SorcièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant