Point de vue de Sarah
Cette soirée était parfaite, j'ai enfin l'impression qu'un côté de ma vie est stable. Je me couche plutôt tard et observe la pluie qui tombe dehors. J'ai toujours adoré m'endormir quand il y avait le bruit de l'orage ou de l'eau qui tombe. Je me sens en sécurité dans mon lit, au chaud, et la pluie crée une berceuse agréable.
Rares sont les personnes qui pensent comme moi, mais il y en a. C'est d'ailleurs pour ça que je dors toujours avec les volets ouverts, pour pouvoir admirer le ciel, les étoiles, les nuages, les éclairs... Aussi surprenant que ça puisse être, ça m'aide à m'endormir rapidement.
Alors que je commence à me sentir emportée vers le pays des rêves, un bruit désagréable me réveille complètement. Je n'ai aucune idée de ce que c'est, j'allume ma lumière et vois un objet rebondir sur ma fenêtre, comme si quelqu'un lançait un caillou. Qui pourrait venir me réveiller à une heure pareille ?
Je me lève et me dépêche d'aller voir ce qu'il se passe, j'ouvre ma fenêtre et me penche. Je suis surprise de découvrir Damien dans mon jardin. Il me crie de descendre. Je lui fais signe de se taire, il va réveiller toute ma famille.
Je prends un manteau et descend par la cabane dans les arbres sans réfléchir. Je le pousse en direction de la rue pour m'éloigner au maximum de chez moi et lui tape l'épaule en criant.
— Tu ne pouvais pas me téléphoner comme une personne normale ! On n'est pas dans un film, tu m'as fait super peur !
— Eh mon épaule ! Tu prends du muscle.
— Je ne rigole pas, qu'est ce qui te prend ?
— Désolé, il fallait vraiment que je te vois, j'ai paniqué et je ne savais pas comment te réveiller. Je n'ai pas appelé parce que je pensais que tu serais le genre de personne à dormir en silencieux, tu sais, pour pas être dérangée.
— Donc tu t'es dit que venir toquer à ma fenêtre serait moins dérangeant.
Je ne peux m'empêcher de rire en disant cette phrase, j'ai beau lui en vouloir de m'avoir réveillée, j'aime sa spontanéité. Et puis je suis soulagée de le voir ici, j'ai passé une semaine à me demander s'il m'en voulait beaucoup.
— J'avais besoin de te voir, ça te dit qu'on aille se promener ?
— Tu veux dire maintenant ? Dans la nuit, en ville ?
Il me fait signe de le suivre, je dois avouer qu'il est très surprenant.
— Je m'en voulais de ce qu'il s'est passé avant les vacances et de ne pas avoir répondu à tes messages. Tu voulais juste savoir comment j'allais, c'était adorable. Mais je ne voulais pas te fatiguer avec mes histoires.
— Damien, je dois te rappeler que j'ai pleuré devant toi à Halloween et que j'ai monopolisé la moitié de ta soirée ? Je ne fais que te raconter tout ce qui ne va pas dans ma vie et tu m'écoutes sans arrêt. Mais moi aussi je suis là pour toi, ce n'est pas à sens unique.
Il sourit en hochant la tête. On continue de marcher en silence. Mais ce n'est pas un silence gênant, il signifie plutôt que l'on n'a pas besoin de parler, juste besoin d'être l'un à côté de l'autre, à observer la beauté de la nuit.
Le sol est encore mouillé à cause de la pluie de tout à l'heure, les gouttes d'eau font scintiller la ville entière, c'est un décor parfait. Nous passons non loin de la mer, je prends une grande inspiration, j'aime cette odeur, cet air marin, il me rappelle que je suis chez moi.
Après de bonnes minutes de marche on décide de s'installer sur un banc face à la plage, je regarde les vagues, c'est tellement apaisant.
— Il va y avoir un autre procès, lance-t-il d'un coup.
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Fucking Butterflies 1
Подростковая литератураKhalil Gibran a écrit: "Votre raison et votre passion sont le gouvernail et les voiles de votre âme qui navigue de port en port" C'est vrai, la raison et la passion sont les guides de notre vie, on ne peut se passer ni de l'un, ni de l'autre. Mais...