Point de vue de Sarah
J'ai le temps de profiter d'une bonne sieste d'une heure avant que Raphaël vienne me réveiller en chuchotant près de mon oreille. Je lui avais demandé de m'empêcher de rester au lit trop longtemps. Mais comme d'habitude, mon réveil est plutôt difficile.
— Va-t'en, grommelle-je en le poussant de toutes mes forces.
— C'est toi qui m'as demandé de te réveiller.
Son air indigné ne peut que me faire rire, je m'étire en souriant avant de m'asseoir lentement. Il se hisse à mes côtés et je tourne ma tête dans sa direction.
— Mon pauvre, baille-je, je suis affreuse avec toi.
— Une vraie dictatrice.
— Tu es loin d'être sympa aussi.
— Vraiment ?
— Tu t'es bien moqué de moi tout à l'heure devant les escaliers.
— En même temps, c'était drôle.
— Tu vois !
Il lève les yeux au ciel avant d'approcher son visage devant moi comme s'il allait m'embrasser. J'avance doucement en souriant, mais encore une fois il s'arrête juste avant mes lèvres en me regardant dans les yeux avec un air provocateur. Je ne bouge pas et reste appuyée dos au mur. Je dois avouer que ce n'est pas ce à quoi je m'attendais tout de suite, mais ce n'est pas désagréable comme réveil.
— Tu ne te remets pas de ta défaite ? lance-je avec un air malicieux.
— Ça n'arrivera plus.
— Et tu penses pouvoir gagner ?
Il sourit avant de descendre doucement sa main sur ma hanche, je frémis au contact du froid sur ma peau.
— Tu es allé jouer dans la neige ou quoi ?
Il rit à ma réflexion et pose ses mains sur moi pour les réchauffer. J'hésite à lui dire que je ne suis pas un radiateur, mais ce n'est pas le moment. Il descend sa tête pour embrasser mon cou, ma peau brûle au contact de ses lèvres et mon corps entier s'embrase lorsque sa main glisse sur ma cuisse. Il remonte son visage face au mien, ses lèvres touchent presque les miennes, je résiste pour ne pas l'embrasser. Je me rapproche pour effleurer sa bouche en essayant de ne pas aller plus loin.
Il glisse ses doigts sur mon ventre pour caresser ma peau, faisant monter un long frisson qui vient accélérer les battements de mon cœur. Il les descend juste sous l'élastique de ma culotte, sans aller plus loin. Je me mords la lèvre inférieure en fermant les yeux pour ne pas craquer. Seulement, quand je les rouvre et que je me noie dans la profondeur de son regard, la victoire paraît être une chose subtile. Je ne veux plus gagner, je le veux lui.
Alors j'oublie presque le jeu et sans y réfléchir plus longtemps, je l'embrasse. J'emmêle ma main dans ses cheveux et les serre doucement pendant qu'il se rapproche pour passer au-dessus de moi. D'un coup je le repousse en criant une nouvelle fois.
— Ma cheville ! Recule !
— Ça va pas ? s'inquiète-t-il, en regardant ma jambe.
Il relève la tête vers moi et, me voyant exploser de rire, il comprend que je me joue de lui.
— Tu te crois drôle ? raille-t-il.
— Désolée, j'étais obligée. Je vais graver ta réaction à jamais dans mon esprit, répond-je en riant encore plus.
— Ça valait vraiment le coup ? Sérieusement ?
— Oh oui, rien que pour la tête que tu as faite. Je donnerais tout pour revoir ça.
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Fucking Butterflies 1
Teen FictionKhalil Gibran a écrit: "Votre raison et votre passion sont le gouvernail et les voiles de votre âme qui navigue de port en port" C'est vrai, la raison et la passion sont les guides de notre vie, on ne peut se passer ni de l'un, ni de l'autre. Mais...