Chapitre 16 - Prise en Main, Part.2

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Amélia

— Au fait, je voulais te demander quelque chose, m'interpelle Anna.

Tous mes sacs empaquetés dans le coffre, je le referme et me tourne dans sa direction.

— Ça t'intéresserait de travailler à la boutique avec moi ? L'une de mes vendeuses m'a lâchée, et je me suis dit que ce serait cool de bosser ensemble.

Étonnée, je me fige un instant. Je n'avais pas envisagé de travailler depuis un bon moment, mais en y réfléchissant, je me rends compte que cela pourrait occuper mes journées. Un sourire naît sur mes lèvres, mais soudain, un nuage vient assombrir mes pensées.

« Je ne parle pas, Anna. »

— On trouvera une solution, ne t'en fais pas. De nos jours, tout le monde a la possibilité de travailler, quel que soit son handicap, me répond-elle toujours aussi souriante.

Cette fille a une grande âme.

« Je te préviens, je n'ai aucune expérience en tant que vendeuse, mais si cela ne te pose pas de problème, alors c'est d'accord ! »

À peine ma phrase lue que, comme à mon arrivée, elle tape dans ses mains en sautillant.

— Ça va être génial !

J'acquiesce en lui rendant son sourire.

— Amélia, tu as fini ?

Slade est appuyé contre sa moto. Il m'a attendu tout ce temps sans broncher, le pauvre. Cependant, je ne lui ai rien demandé, et je ne suis pas prête à rentrer.

« Il y a un coiffeur dans le coin ? » je demande à Anna.

— Un coiffeur ? Oh oui, un peu plus loin sur l'avenue.

Slade se pince l'arête du nez, visiblement blasé.

« Tu n'es pas obligé de rester. J'ai passé l'âge d'avoir un baby-sitter. » je lui écris en m'approchant de lui.

Sans me répondre, il me fixe un sourcil relevé auquel je réponds par un haussement d'épaule, avant de rediriger mon attention sur ma nouvelle amie.

— Je ferme la boutique pour l'après-midi et je t'accompagne, moi aussi j'en ai besoin.

Ce qui est entièrement faux, mais je ne la contredis pas. Sa compagnie est agréable. Alors, c'est parti.

*****

Lessivée, je m'effondre sur mon lit. Cette fatigue qui m'accable est la preuve d'une journée bien remplie, et je réalise que cela faisait un moment que je n'avais pas ressenti un tel épuisement.

Nous avons passé l'après-midi chez le coiffeur. J'arbore maintenant un carré dégradé qui m'arrive aux omoplates, accompagné d'une frange rideau. Mon armoire déborde de vêtements neufs, et j'ai trouvé un travail.

Une journée merveilleuse qui redonne de l'élan à mon moral.

Je suis impatiente de commencer à travailler à la boutique, même si je ressens une certaine appréhension. C'est toujours mieux que de rester là, à ne rien faire et à broyer du noir, après tout.

Une vibration me tire brusquement de mes pensées. J'attrape mon téléphone et découvre un message d'un numéro inconnu. Mon cœur s'emballe à la lecture du texte.

C'est Liam, répond.

Répondre ? Répondre à quoi ?

Je me redresse et m'adosse aux coussins en enregistrant son numéro dans mon répertoire. Je manque de lâcher mon téléphone quand il se met à vibrer en continue, affichant un appel entrant. Je déglutis et inspire plusieurs fois pour calmer mon cœur.

The Sliders, Tome 1 [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant