The Sliders, Tome 1 [TERMINÉE]

Chapitre 24 - Cette fille a été créée pour moi

Fear

Chaque personne change et évolue au cours de leur vie. Que ce soit dû à leur vécu, à leur fréquentation ou autres, il y a toujours un élément déclencheur. Plusieurs mois en arrière, j'aurais très certainement été dans un box à l'étage ou contre un mur dans l'ombre à baiser une brebis jusqu'à la jouissance avant de retourner avec mes frères finir la soirée. Cependant, aujourd'hui, je n'ai qu'une seule putain d'envie, et elle se résume en trois mots : Amélia, moto, chambre. Voilà ma soirée idéale dans l'immédiat. Mais avant ça...

— Le rassemblement annuel a été avancé, déclaré-je à mes frères. Il se déroulera dans deux jours au chapitre d'Alexandria, c'est pour ça que nous sommes partis voir Will ce matin sans vous.

Mon président me l'a annoncé juste avant de prendre la route, j'ai donc décidé de tous les réunir dans le bureau du Rumbles après notre arrivée avec Honor.

— De ce fait, tout — et je dis bien tout ! — le monde fait le déplacement, dis-je en regardant Honor.

Bien évidemment, il comprend tout de suite que je parle d'Amélia et acquiesce d'un signe de tête. Je n'ai aucune envie qu'elle y remette les pieds, mais il est hors de question qu'elle reste seule pendant plusieurs jours au club. Elle viendra donc avec nous. Il est impensable que l'homme que l'on recherche fasse partie des Sliders, et dans toute cette merde, je ne peux même pas imposer la vigilance renforcée sur ma brune, car je ne peux pas le justifier auprès de mes gars. Je mentirais si je disais que je n'ai pas pensé à acheter des menottes pour enchainer ma brune à moi. Heureusement qu'Honor est dans la confidence et que je peux compter sur lui.

La ramener là-bas, ne serait-ce que pour le week-end, me fout la trouille.

Oui, vous avez bien lu. Moi, Fear, président des Sliders de Walnut Cove, j'ai peur. Et j'en ai absolument, rien à foutre !

Je préfère ressentir pleinement que de me mentir à moi-même, ou pire, qu'il arrive quelque chose à Amélia. Je ne me le pardonnerai jamais. Ne souhaitant pas essayer d'analyser le pourquoi du comment, et du coup, je suis sur les nerfs.

Tout le monde commence à parler du rassemblement, chacun y allant de son avis. Je réponds à quelques questions que me pose Clev sur l'organisation avant de clôturer la réunion.

— Bon, sur ce, les gars, je vous libère et je vous laisse.

Ces cons se mettant à siffler, Sniper va même jusqu'à mimer un coup de rein, ce qui me fait sourire. J'aime le fait qu'il ait compris où j'allais, mais surtout, avec qui !

— Ouais, vas-y, Près ! crie Sniper.

Il a le mérite de recevoir une claque derrière la tête de la part d'Honor.

— Ta gueule, c'est de ma sœur que tu parles !

Tout le monde éclate de rire avant qu'ils ne se mettent à le charrier en le huant. Honor se récolte même des stylos qui se trouvaient sur le bureau, utilisés comme projectile. Je sors de la pièce en ricanant de leurs conneries, et descends. Je presse le pas en remarquant que ma brune est toujours à la même place en compagnie d'Anna, et le sourire qu'elle me dévoile quand elle me voit pourrait faire fondre n'importe qui.

Dont moi.

— Hey...

— Hey, me répond-elle avec une petite rougeur aux joues.

Amélia est beaucoup trop craquante pour moi en cet instant. Tant pis.

Je lui prends les mains et la tire doucement vers moi pour qu'elle se lève. Face à face, je constate que ses yeux brillent d'une lueur que je n'arrive pas à nommer, mais cela emballe mon palpitant.