The Sliders, Tome 1 [TERMINÉE]

Chapitre 13 - Une confidence

Amélia

Je referme la porte derrière moi et m'y adosse en fermant les yeux. J'ai hésité. Pendant quelques foutues secondes, j'ai hésité à lui demander de rester avec moi. Pourquoi ? Parce que je l'admets, je ne me suis jamais sentie autant en sécurité avec un homme avant ce soir.

Je me hais de penser des choses comme ça, pourtant, c'est la réalité ! Est-ce que cela fait de moi une salope ? Certainement, mais une salope honnête au moins.

Enfin, « honnête » ... un grand mot.

Ce « Speeder » me fait froid dans le dos. J'ai dit à mon frère que j'avais l'impression de l'avoir déjà vu, et c'est vrai, mais ça va plus loin que ça. Je suis incapable de décrire exactement ce que cet homme m'inspire. Mon esprit est dans un brouillard total, mais une chose est sûre : je ne ressens aucune confiance, ni de sympathie à son égard. Malgré qu'il soit un membre du club, il me met mal à l'aise. Mon subconscient a sonné l'alarme en sa présence, jusqu'à m'en donner des frissons.

Ce soir, j'ai réalisé à quel point Liam avait de l'emprise sur moi. Comme un véritable Alpha, il m'a une fois de plus protégée, même s'il ne savait pas pourquoi. Sa simple présence m'a procuré un sentiment de sécurité. Savoir qu'il était là à mes côtés m'a tellement apaisée que mon anxiété s'est dissipée, me permettant de profiter de la soirée en toute quiétude. Sans même m'en rendre compte, je recherchais constamment sa présence, et même lorsque mon frère s'amusait avec une fille dans l'ombre, je n'ai ressenti aucun malaise.

Cependant, la simple pensée de Speeder se trouvant un étage en dessous en ce moment même me plonge dans une panique indescriptible. Les murs de la chambre semblent se resserrer autour de moi, m'étouffant progressivement. Je m'éloigne de la porte et arpente la pièce, cherchant désespérément de l'air, mais en vain. La situation devient de plus en plus insupportable.

Bon, quitte à passer pour une folle, autant y aller.

Je refuse de rester seule ici, sachant que cet homme se balade librement. En traversant le couloir vers la chambre de Liam, je me sens comme quand j'étais enfant. C'est comme quand je me réveillais la nuit avec l'envie d'aller aux toilettes et que je croyais que le monstre sous mon lit me suivait. Je cours presque vers sa chambre, comme si j'étais poursuivie par le diable lui-même. Je frappe à sa porte avec une légèreté extrême, me sentant comme une âme perdue dans le danger environnant.

Jusqu'à ce que Liam apparaisse torse nu, et en caleçon.

— Amélia ? Tout va bien ? me demande-t-il en jetant un coup d'œil par-dessus mon épaule, les sourcils froncés.

Dieu, que son corps est parfait. Son torse est imposant et sculpté à la perfection. Ses trapèzes semblent faire la taille de mes cuisses et ses biceps doivent être aussi durs que les murs du bâtiment. Lorsque mon regard atteint le V très échancré de son bas ventre, je préfère remonter mes yeux vers les siens qui brillent d'interrogations.

Et maintenant, je fais quoi moi ?

Malgré mes nombreuses déglutitions, je n'arrive à sortir aucun mot. Je suis déjà mal à l'aise d'être venue ici, mais avec son regard posé sur moi et son corps d'Adonis exposé ainsi, je suis complètement paralysée. Je me balance d'un pied à l'autre. Quand il se décale pour me laisser entrer, je ne peux retenir un soupir de soulagement. La pièce est meublée d'un lit king size au centre, avec un bureau sur la droite et une porte qui, je suppose, mène à une salle de bain, similaire à la mienne.

— Amélia ?

Je sors de ma contemplation à son appel.

— Je suis désolée, je ne voulais pas te déranger, lui dis-je en grimaçant, réalisant que ma présence ici le dérangerait forcément.