The Sliders, Tome 1 [TERMINÉE]

Chapitre 19 - Prise de Conscience

Amélia

« Tu cherches seulement des prétextes pour te cacher ».

Pff, connard.

Je bouillonne de colère depuis tout à l'heure. Mes jambes tressautent de nervosité et je me ronge le frein pour éviter d'aller lui cracher ses quatre vérités.

Il s'attendait à quoi, au juste ? Que je lui saute dans les bras, juste après elle ? Et quoi ? On se fait une garde partagée aussi !? Et leur petite mise en scène d'après, on en parle ? Un seul mot : ridicule.

Mauvaise foi ! Et si ce n'en était pas une ?

Oh toi, ta gueule !

Adossée à la tête de lit, cela fait au moins une heure, que je cherche quelque chose à regarder sur Netflix, mais avec ma tête remplie de connerie, je n'accroche à rien. Je suis dans la chambre de Sniper, le salon étant rempli de monde. Je suis venue ici parce que je sais qu'il a une télévision.

Tiens, une série sur les Bikers ? Intéressant.

Je lance le premier épisode, mais je regarde sans réellement suivre. Mon ouïe étant à l'affût de chaque bruit derrière la porte. Soudain, elle s'ouvre et mon palpitant se calme quand je vois le propriétaire des lieux. Quand il me découvre, ses épaules s'affaissent en poussant un profond soupir.

— Chapline, je suis crevé et je n'ai aucune force d'aller sur le ring là.

Incrédule, je le fixe en tentant de déchiffrer ses dires.

— Quoi ? Je n'ai jamais parlé de ring, moi !

Il retire son cuir en le posant sur le dossier d'une chaise, puis, avec un grognement, il se laisse tomber sur le ventre à côté de moi.

— Ne fais pas l'imbécile, s'il sait que tu es là... Et puis, qu'est-ce que tu fous ici en plus ? me demande-t-il d'une voix étouffée.

— Tu as une télé et je m'ennuie, dis-je en haussant les épaules.

Sniper relève sa tête et l'appuie sur une main pour me fixer du regard.

— Ouaipppp... En gros, tu te caches quoi.

Je grogne d'agacement. Toujours à mettre les pieds dans le plat, celui-là.

— Je ne me cache pas !

Ses yeux s'ouvrent en grand face à mon cri avant qu'un sourire de sale gosse se pose sur ses lèvres. Il ouvre la bouche, mais je pose ma main dessus.

— Ne commence pas, je ne suis pas d'humeur.

Il éclate de rire à ma menace en carton, avant de tourner sa tête vers l'écran. Une plainte rauque résonne avant qu'il ne laisse retomber sa tête dans l'oreiller.

— Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?

Il murmure pour lui-même, mais je l'ai entendu, ce qui me tire un petit rire.

— Juste, ne crois pas à toutes les conneries que tu vois dans cette putain de série.

Je ricane en le regardant. Je n'avais jamais pris le temps de le détailler avant maintenant. Je me rends compte que Sniper est aussi grand que mon frère à la vue de ses pieds dépassant du lit. Il a des yeux vert clair, couleur eau, qui sont mis en valeur par ses cheveux châtains qui retombent sur son front en petites boucles.

— Tu as des origines latines, non ? je lui demande en désignant sa peau mate.

— Ouais, Brésilien, me répond-il avec un grand sourire dévoilant ses dents blanches, ça y est ! Tu viens enfin de te rendre compte que je suis un putain de beau gosse ? Il était temps, je mérite d'être admiré !