Chapitre 5 : Mokaccino

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Il était dix-huit heures et quelques.
Yuji se rut vers son lieu de travail, à la cafétéria Paradise.
Son nom en est sa meilleure explication, c'est un endroit si chaleureux qui fait penser à un véritable paradis.
Celui-ci, ouvre en grand la porte armé d'une petite clochette, essoufflé. Son patron le regarde, entre l'étonnement et l'incompréhension.

- Ça va, Yuji ?

- P-Pardon pour le retard !!

- En retard ? Il est à peine six heures, c'est bien l'heure de la fin de tes cours, non ?

- O-Oui...

- Alors tu me parles de quel retard là ??

Dit-il en explosant de rire, sous le regard de deux jeunes filles qui étaient seules dans la cafétéria, alors que Gojo prenait leurs commandes.

Yuji, rouge de honte, part rapidement s'habiller de sa tenue de serveur, sous le rire hilare de son supérieur, qui se tient le ventre, les larmes aux yeux.
Itadori revient, tenue enfilé, derrière la caisse à enregistreuse.
Les clients sont souvent moins nombreux le soir que le matin, sauf le vendredi.

Étrangement, Yuji espérait que Megumi vienne.
Son service était long, très long...
C'était la première fois qu'il ressentait cette sensation.
Son esprit ne tournait qu'autour de lui. Il lui avait à peine parler, mais il pouvait sentir la tristesse dans sa voix et son regard.

Gojo le fait revenir sur Terre en lui disant que des clients commençaient à arriver.

Il était environ dix heures, il était temps pour Yuji de rentrer chez lui, une longue journée de travail et de cours l'attend demain.
Il sort de la cafétéria, l'esprit divaguant, le regard dans le vide absolu.
Qu'est ce qu'il peut trouver de spécial à cet homme ?

Plusieurs semaines et mois se sont écoulés depuis leur première rencontre, qui s'est faite plutôt tard.
Tous les amies de Yuji ont fait connaissances avec Megumi, et semblent bien s'entendre, malgré le faite que le brun n'est pas bavard. Cependant, il est toujours là pour écouter les problèmes et donner des conseils, personne ne peut faire mieux que lui.
On dit souvent que ce sont ceux qui donnent les meilleurs solutions, qui ont vécu beaucoup de choses, parfois traumatisante.

Mon cœur bat la chamade, et je ne sais même pas pourquoi ! Pourtant j'ai juste invité Megumi à prendre un café.
Je ne comprends pas ce qui me stress autant. Je n'ai pourtant rien à lui demander, et rien à lui dire tout court.
Mais bon, c'est trop tard, dans à peine dix minutes, je dois être sur le lieu du rendez-vous.

Samedi, c'est un bon jour pour sortir.
J'ai pris ma journée au boulot, j'espère que Satoru s'en sortira, il y a toujours foule le samedi.
On va se voir dans une cafétéria, un peu plus éloigné de la ville. Pour m'y rendre, je suis obligé de prendre le bus, je n'ai toujours pas le code. Maki est la seule personne à l'avoir dans notre groupe d'amis, et elle est occupée aujourd'hui.

Après une dizaine de minutes de transport en commun, j'arrive directement devant la cafétéria, plutôt vide. Je glousse, puis m'aperçois de quelque chose quand j'entre.
Megumi n'est pas là.
C'est très bizarre qu'il soit en retard, ce n'est pas dans ses habitudes.
Ou alors il m'a juste posé un lapin, ce serait bizarre aussi.

D'ailleurs en parlant de lapin, je viens à peine de me rappeler qu'il en a chez lui. Quand je vais chez lui, j'ai l'impression d'être dans un zoo tellement il a d'animaux.
Il a deux lapins, deux gros chiens, un serpent, un hibou et des grenouilles aussi.
Je me demande comment il fait pour financer tous leurs besoins, il doit avoir gardé de l'argent de côté pour ça.

J'ai l'impression, même la certitude, que Megumi préfère les animaux aux humains. Il a plutôt raison, au moins ça ne trahis pas, et ça ne fait pas de mal intentionnellement, sauf si il le faut.
J'ai remarqué aussi que quand il passe du temps avec eux, il est plus détendu et se met à sourire parfois.
C'est quelque chose que je n'aurais jamais pensé voir.

Autour d'une boisson chaude [Itafushi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant