Un goût d'aventure {JJBA}

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-Pas vrai? Ma fille...

Instinctivement, j'alla me placer devant ma mère comme pour la protéger de cet ignoble fils de chien se situant en face de nous. Alors que les souvenirs fusaient, je cherchais un moyen de sortir de cette maison au cas où il voudrait nous faire du mal. On est dans une cuisine mais le temps de réagir et d'attraper quelque chose lui laisse largement le temps d'agir. Mon stand? Non. Je ne peux pas compter sur lui. Ou je ne peux plus compter sur lui. Je n'arrive même plus à le faire apparaître de ma propre initiative. Réfléchis Aitana. Réfléchis!

-Arrête.

Je porta mon regard, précédemment vitreux, sur lui alors qu'il m'observait avec un sourire assez moqueur.

-Je sais ce que tu essayes de faire. Comme auparavant. Tu veux utiliser la ruse. Je ne suis pas là pour vous faire du mal de toutes façons. Je suis passé à autre chose

-Tu crois que je vais te croire?! Tu es revenu te venger sale enflure, criais-je en lançant le premier truc me tombant sous la main, à savoir un verre.

Il l'attrapa d'un coup sec sans même que son regard ne dévie une seule fois du mien. Il serra le verre tellement fort qu'il se brisa entre ses doigts. Sa main était maintenant en sang. Quelques gouttes vinrent s'écraser sur le sol de la cuisine tandis que le reste s'écoulait tels plusieurs petits fleuvres autour de son bras

J'avais agis inconsciemment en lançant ce verre. Je ne pouvais pas perdre mon sang froid devant lui. À l'avenir je devrais agir plus minutieusement et sans précipitation. Cet homme est mesquin et je ne sais pas ce qu'il cache ni quel est son objectif. Je préfère encore qu'il s'attaque à moi qu'à ma mère.

- Tu as de la chance que je sois d'excellente humeur. Avait-il accentué sur le "excellente". Ce doit être le fait de te revoir toi et ta mère. Après tant d'années

- J'aurais aimé qu'on ne se revoit plus jamais!

-Et bien être docile n'est vraiment pas un de tes forts. Tu n'es pas ma fille pour rien

-Je. Ne. Suis. Pas. Ta. Fille. Je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais. Tu as juste fécondé un ovule rien d'autre. Alors ne me compare pas à toi

- Tu as raison. J'ai fécondé ta mère mais JE t'ai élevé et J'AI fais en sorte que tu ais une éducation. Dans tes veines coule mon sang. Et ça tu ne pourras jamais le nier, ma fille.

Il lâche par terre les débris de verre souillé par son sang et se retourna sans un mot de plus. Il passa la porte et la claqua. Bien évidemment je couru vérifier qu'il était bien partis. Par la fenêtre je vis sa silhouette, faiblement éclairé par les lampadaires, s'enfoncer dans la pénombre sous le torrent de pluie qui se déversait sans retenue. Mon deuxième réflexe fut d'aller verrouiller toutes les issues possibles au rez de chaussé. Puis je retourna immédiatement auprès de ma mère pour la réconforter.

Je n'avais pas remarqué mais, elle tremblait légèrement et supposant que ce n'était pas à cause du froid mais bien par peur. Je l'a pris dans mes bras en lui chuchotant des mots rassurant pour calmer ses nerfs. Le revoir là aussi vivant et libre que plutôt, avait du réveiller son traumatisme sans aucun doute. Que diable pouvait il faire là?! Il devrait être en train de pourrir au fond de son trou pendant encore quelques années. L'avait on libéré ou s'était il enfuit? Dans tous les cas, il représente un énorme danger pour ma mère et moi. Un danger en liberté surtout.

Je ne pourrais jamais croire en ses paroles. Comme ci j'allais croire qu'il n'est pas revenu pour nous tuer toutes les deux. Il n'attendait que cette occasion depuis qu'il avait été en prison. Son animosité envers nous ne disparaitra jamais.