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-Aïna l'autre jour... quand tu parlais d'avoir vécu pire. Tu parlais de quoi?

Elle s'étonna du fait qu'il ait retenu ce détail et que maintenant il lui posait des questions dessus. Sous le coup de la surprise, elle s'était presque étouffé avec ce qu'elle avait dans la bouche. Elle prit bien la précaution de tout avaler avant de lui répondre.

-Je croyais que ma vie ne t'intéressait pas

Lancer une pique. Touché. Elle avait bien raison mais ça c'était avant. Maintenant il est beaucoup plus intrigué par elle.

- Et je ne savais pas qu'on était "ami"

Elle faillit à nouveau s'étouffer mais cette fois avec sa propre salive. Il s'en rappelait même de ce petit détail?

-Je croyais t'avais mauvaise mémoire, répondit-elle avec sarcasme essayant de ne pas montrer à quel point sa remarque l'avait destabilisé. Et puis après tout ce qu'on a vécu jusqu'à maintenant et ce qu'on va vivre dans les prochains jours, on ne peut pas dire qu'on soit de simple connaissance...

L'adolescent aux cheveux ébènes se remit à admirer le ciel qui ce soir là était rempli d'étoiles. Un mois déjà qu'ils étaient partis et il espérait très vite en finir avec ça pour sa mère.

- Alors? Tu es une bonne comédienne ou?

-Ça dépend... mais quand je t'avais dis que tout le monde a un vécu. Je ne rigolais pas...

Tout ça remontait à quand elle était encore petite. Elle vivait avec son pére et sa mère et tout semblait aller bien. Mais ce n'était qu'une façade. Comment traumatiser une enfant à vie et qu'elle en vienne à demander de l'aide au plus profond de son être car elle n'osait pas en demander d'elle même à son entourage par peur? Il y en a pleins de solutions. Et elles sont courantes mais personne n'ose en parler et rares sont ceux qui arrivent à se révoltés et en sortent vivant. Chaque jour Aitana a vécu dans un climat de violences. À chaque anniversaire qui passait elle sentait chanceuse d'être encore là et encore plus pour sa mère.

-Chaque jour j'étais confronté à cette dure réalité et parfois même je pensais pas en voir le bout du tunnel si ce n'était qu'une libération par la mort.

La noire serra ses bras autour de sa taille en se remémorant ses souvenirs douloureux. Elle ne raconta le strict minimum tout en visualisant elle même ce qu'elle disait. Elle continua son histoire en disant qu'elle était amené à embrasser la mort au quotidien mais qu'elle ne se laissait pas abattre car elle espérait un jour sortir de cet enfer saine et sauve avec sa mère.
Les larmes enbuhèrent ses yeux jusqu'à troubler sa vue. Le vent froid passant par là, lui fit fermé ses yeux les amenant à couler sur ses joues.

-Mon père était un homme très violent. Tamaki et Hamaé sont mes seules amies au courant de ce qui s'est passé malgré que pendant tout le long de ce cauchemar elles n'en savaient rien. Personne n'en savait rien ou bien ils se taisaient. C'est pour cela qu'au jour d'aujourd'hui j'accepte d'aidé tout le monde. Je les écoute et m'intéresse à eux pour mieux percevoir dans quel situation ils sont. Certains cachent bien leur jeu mais je continue. Parce que je me dis qu'avant j'étais dans une position où par mon regard j'appelais à l'aide mais personne ne semblait le voir. Aujourd'hui je me dis aussi que j'aurais aimé qu'on remarque mes signaux d'appels même-ci ils étaient pas évident alors certains sont comme moi et demande de l'aide en silence. Je veux remarquer le problème sans qu'ils aient à trop souffrir en silence. Je veux les pousser à parler d'eux même. Et c'est pour ça que je suis venu te voir la première fois qu'on s'est parlé

Un goût d'aventure {JJBA}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant