• 21 • Notre vrai rencontre • (corrigé)

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[ Point de vue d'Amélia ]


Je ne peux plus vivre dans cette maison, c'est impossible. Je n'ai pas assez d'argent pour payer les impôts. J'ai beau travailler dans ce bar, ça n'est pas assez.  De plus, rester dans la maison avec tout ces souvenirs de Théo me torture. Il faut que je change d'air, me change les idées. Que puis-je faire pour me concentrer sur quelque chose d'autre? Peut-être devrais-je retourner voir mon père? Si ce qu'Isaac a dit est vrai, alors il a tenté de savoir vraiment si j'étais son enfant. Quelle était sa réaction quand il l'a su? J'espère qu'il était heureux.

Je dois en avoir le cœur net. Si lorsque je le vois, il me rejette, alors je n'aurais plus rien à faire. Je ne reviendrai pas, je vivrai ma vie sans lui, comme j'ai pu faire toute ma vie. Et s'il m'accueille? Que ferais-je? 

Quand j'arrive devant chez lui, la panique entre en moi. Si malgré avoir eu confirmation de ma mère, il se disait que ce n'était qu'une mauvaise arnaque? Mon égo prendrait un énorme coup s'il me repoussait encore une fois. Pourtant, je prends mon courage à deux mains et sors de la voiture puis sonne.

— Amélia? Dit-il en ouvrant.

Je baisse les yeux.

— Je sais ce que vous devez penser, mais je ne suis pas une arnaqueuse. Vous êtes venue voir ma mère pour en être sûr, je vous garantis que je ne-

Il me prend dans ses bras et me serre comme si j'allais m'enfuir loi d'ici. C'est étrange, cela doit bien être la première fois qu'une figure parental m'ait fait un câlin. Pourtant, ça ne me déplaît pas.  

— J'ai tenté de te chercher ton adresse, dit-il en s'écartant. Mais à chaque fois que je mettais ton nom, on me disait que tu étais morte.

—  Eh bien, ce n'est pas faux. J'ai été déclarée morte il y a quatre ans. 

— Pardon?  

— C'est une longue histoire, puis-je entrer?

—  O-Oui! Viens.

Il se décale et me laisse passer. Quand j'entre, ma première pensée est... C'est vide. Il y a bien quelques photos de famille, mais il n'y a pas d'enfant, ou de compagne. Vivait-il seul? 

Luke enlève ses chaussures et je fais de même, ensuite je le suis dans le salon.  Nous nous asseyons sur le canapé et il prend la parole:

—  Tout d'abord, je voulais m'excuse pour mon comportement avec toi la dernière fois. J'aurais du essayer de t'écouter et te croire. Mais en entendant le nom de ta mère, j'étais chamboulée. Je n'avais plus entendu parlé d'elle depuis presque vingt ans. Donc je refusais de te croire, je ne voulais rien avoir affaire avec elle. Puis j'ai réfléchi, je me suis souvenu de toi, et j'ai réalise à quel point je me voyais en toi. Au fond de moi, je le sentais. T'es mon enfant. t'es ma fille.

Il se pose à côté de moi et semble chercher des mots pour s'exprimer:

— Je veux être dans ta vie, si tu me le permets. Je te promets que je ne te laisserai pas tomber. Je veux être un père pour toi, même si tu t'es bien débrouillée seule tout ce temps. Mais comme ton ami m l'a fait si bien comprendre, je ne ferai rien pour te décevoir, enfin, pas consciemment.

Your Protector {CORRIGÉ}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant