Chapitre 10 - Alec

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Je suis resté là toute l'après-midi et la soirée, écrivant et composant mes chansons. C'est la sienne qui m'est venue la première, celle que j'ai écrite en ne pensant qu'exclusivement à elle.

Les autres ont suivis.

J'ai écris au minimum la moitié de l'album. Je dois bien avouer qu'elle m'a beaucoup inspiré. Je parle de ma douleur, de mes erreurs, de mes regrets... de désir aussi.

Tout ce qu'elle m'inspire.

Je me purge mais je ne vais pas vraiment mieux. Au moins, cette histoire a le mérite de m'avoir réconcilié avec l'écriture.

Il est presque minuit lorsqu'ils frappent à la porte de chez moi.

Je me lève curieux et j'ouvre la porte.

Adrian et Connor se trouvent là. Le premier semble blasé et le second en colère.

Je comprends immédiatement qu'ils savent et je les laisse entrer en silence, avant de refermer la porte.

– Vous buvez un truc ? demandé-je plus par politesse qu'autre chose.

– Je veux des explications, lâche Connor, incapable de se contenir plus longtemps.

– Célia t'a appelé, marmonné-je.

– J'ai appelé Célia, rectifie-t-il. Comme tous les soirs. J'ai eu un mal fou à lui tirer les vers du nez. Comment t'as pu faire un truc pareil ?

– Qu'est-ce qui t'as pris ? poursuit Adrian.

– J'ai eu tort, admets-je. Je n'aurais pas dû. C'était... une erreur.

– Ouais bah ça tu peux le dire, s'énerve Connor. J'espère que tu te rends compte que tu ne vaux pas mieux que lui.

Je lui jette un regard choqué.

Je sais très bien de qui il parle. Il prend toujours ce même ton de mépris lorsqu'il parle de « lui ».

Comment peut-il seulement me comparer à ce monstre ?

Je n'ai rien de commun avec ce salaud. Je sens la colère bouillir en moi et me submerger mais Adrian calme les choses.

– Est-ce que tu te rends compte que ça aurait pu mal finir ?

– Je ne serais pas allé jusque-là, affirmé-je. Jamais, je ne ferais ce genre de choses à qui que ce soit.

– T'as plutôt intérêt, me menace Connor. Parce que si tu le fais un jour, je te descends.

– Si jamais je fais ça un jour, m'emporté-je. T'as plutôt intérêt à me tuer.

– Ça suffit tous les deux maintenant, nous sépare Adrian. Explique-nous Alec ! Qu'est-ce qui s'est passé exactement ?

– Je n'en ai pas la moindre idée, admets-je. J'ai agi exactement comme d'habitude mais elle a réagi si mal...

– D'accord mais pourquoi avoir insisté dans ce cas ?

– Je n'ai pas vraiment l'habitude d'être repoussé.

Je crois que c'est ça le nœud du problème.

Elle m'a repoussé avec un dégoût à peine dissimulé, mais pas seulement. Elle était en colère mais aussi apeuré. Je n'ai jamais inspiré ça à une femme et je ne comprends pas.

– Je l'ai vraiment terrorisé à ce point ?

– J'en ai bien l'impression, me sourit Adrian.

Et plus si affinités... - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant