Et plus si affinités... - Tome 1

Chapitre 17 - Allie

– Allie ?

Je me tourne pour voir qui m'appelle et c'est le sourire éclatant d'Austin que je rencontre. Il me fait un grand geste de la main et je lui réponds timidement.

Il vient me rejoindre les yeux pétillants.

– Bonjour Allie.

– Austin, le salué-je en souriant.

– Je me disais bien que c'était vous. Vous êtes comme moi vous mangez sur le pouce ? poursuit-il en me montrant le sandwich qu'il compte acheter.

– Je crains malheureusement de ne pas avoir le temps de manger. Je suis venue en repérage, histoire de savoir ce qui se fait en matière de peinture.

– Le blanc, ce n'est pas votre truc, devine-t-il amusé.

– Désolée, j'ai envie d'un peu plus d'excentricité.

– Je plaisantais Allie. Je vous l'ai dit : vous faites ce que vous voulez en matière de décoration. Si vous voulez des couleurs excentriques, il n'y a pas de problèmes, du moment que vous vous sentez chez vous.

– Merci.

Cet homme est vraiment adorable.

Il semble désireux de faire plus ample connaissance ce qui devrait me gêner mais au contraire, j'ai envie de le connaitre moi aussi. Après tout, il va être mon propriétaire, je ne vais pas commencer à le fuir.

Et puis, j'ai besoin de nouer de nouveaux contacts.

Il y a encore quelques jours, je n'y aurais même pas prêté attention mais je suis plus attentive à ce qui se passe autour de moi et surtout en moi. Comme si la bulle protectrice, érigée par Jen autour de moi, avait explosé au contact d'Alec.

Il me tend son bras avec un sourire.

J'hésite un instant. Je n'ai plus vraiment l'habitude des contacts. Pourtant depuis six mois, je vois bien que c'est une nouvelle façon de communiquer. Les gens se touchent, s'embrassent. C'est comme ça aujourd'hui.

C'est à moi de m'adapter.

Et puis, j'ai besoin de reprendre ma liberté, le contrôle de ma vie. J'ai envie d'être téméraire, de me tromper et de continuer à apprendre de mes erreurs.

J'ai envie de vivre.

Je le prends en totale confiance et il me gratifie d'un énorme sourire que je lui rends. Il m'entraîne ensuite directement dans les rayons de peinture.

– Je connais ces murs par cœur, m'assure-t-il. Et si vous ne prenez pas la bonne gamme de peinture, celle-ci va s'effriter très vite.

Il me conseille une gamme particulière, vantant ses mérites comme un vendeur saurait le faire, racontant ici ou là une petite anecdote ou une blague.

Il me fait rire jusqu'aux éclats.

C'est agréable et tellement rafraîchissant de se trouver là avec lui, juste comme deux amis. Je n'ai plus eu d'ami depuis si longtemps.

– Quoi ? me demande-t-il soudain.

– Rien, c'est juste que... Merci de prendre du temps pour m'aider.

– Ça me fait plaisir, m'assure-t-il.

Austin insiste ensuite pour que j'achète les pots et tout le matériel de peintures tout de suite et il me raccompagne en voiture jusqu'à l'appartement afin de m'aider à les déposer.

J'ai de la chance d'avoir un propriétaire comme lui.

– On s'y met quand ? demande-t-il me faisant sursauter.