Et plus si affinités... - Tome 1

Chapitre 26 - Alec

Elle me plante là.

Je ne comprends pas, tout semblait pourtant bien aller. Je suis complètement paumé. De nouveau, mon téléphone sonne et machinalement je décroche.

« Alec ? Non, mais tu déconnes ? T'as carrément annulé une journée d'enregistrement ? »

– Lâches-moi Andrew, je ne suis pas d'humeur. Allie t'a dit qu'aujourd'hui je n'étais pas libre, non ?

« C'est qui Allie ? »

– Ma petite amie que tu viens d'avoir au téléphone.

« Qu'est-ce que tu me racontes ? Je viens de raccrocher avec Connor, qui vient de m'apprendre tes projets de la journée. »

– Ce n'est pas toi qui m'appelle depuis ce matin ?

« Non, c'est mon premier appel. Qu'est-ce qui se passe, Alec ? »

– Je te rappelle.

Je raccroche et je vais chercher la liste de rappel.

Je trouve en effet le numéro inconnu qui m'a laissé une dizaine d'appels en absence. Allie lui a parlé environs cinq minutes, beaucoup trop pour une erreur. Je le recompose et attends, m'attendant à entendre la voix d'une femme.

Je ne vois que ça pour expliquer la fuite subite d'Allie. Une folle a sans doute trouvé mon numéro et a raconté je ne sais quelle ineptie à Allie. Elle va entendre parler du paysage, ça c'est moi qui te le dis.

« Centre pénitentiaire du Pontet, je vous écoute. »

Je sursaute avant de déglutir.

Pourquoi une prison me harcèle au téléphone et de plus une prison se trouvant en France ? Je ne comprends rien à toute cette histoire mais je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec Allie.

Elle vient précisément de là-bas.

– Je... J'ai reçu plusieurs appels de ce numéro aujourd'hui, je voulais savoir qui m'appelait.

« Je suis désolé monsieur, mais si c'est un prisonnier, je ne suis pas en mesure de pouvoir vous renseigner. Et puis, ce n'est pas un standard ici. »

– Je comprends, ça doit être un faux numéro. Merci.

Je raccroche.

Je suis de plus en plus sûr qu'Allie me cache quelque chose de vraiment grave. Je compose son numéro mais je suis dirigé sur la boite vocale au bout de deux sonneries.

Elle refuse mon appel mais j'ai besoin de savoir et je ne vais certainement pas me laisser plaquer sans avoir une explication. Je m'habille rapidement et je claque la porte de l'appartement.

À la chocolaterie, Célia et Connor me regardent avec des yeux ronds ne comprenant pas pourquoi je cherche Allie partout alors qu'elle est censée passer la journée avec moi.

Je commence à avoir de sacrées crampes d'estomac.

Je cours jusque chez elle et je tambourine à sa porte.

– Allie, ouvre-moi !

Elle ne répond pas mais j'ai entendu le parquet grincer. Elle est là, c'est sûr. Pourquoi diable refuse-t-elle de me parler ?

– Allie, il faut qu'on parle, s'il te plait. Ouvre-moi !

Toujours ce silence qui me rend dingue. J'ai envie de défoncer la porte et de la serrer contre moi mais je sais que ce n'est pas une bonne idée.

– Très bien fais la sourde oreille mais sache que je ne compte pas partir d'ici et il faudra bien que tu sortes à un moment ou à un autre.

Elle n'ouvre toujours pas et je me laisse glisser sur le sol, en m'adossant au chambranle.