Et plus si affinités... - Tome 1

Chapitre 4 - Alec

Je joue avec mon stylo.

Je fais semblant d'écouter Andrew. Adrian me fixe en silence, réprobateur à mon comportement de pseudo rebelle.

Il endosse le rôle du sage du groupe.

Celui qui nous tempère et qui nous remet dans le droit chemin, lorsqu'on fait fausse route et cela en seulement quelques mots bien choisit.

Connor de son côté, écoute attentivement toutes les conneries que déblatère notre manager.

Il est mon entier opposé.

Un mystère pour la presse et les fans, un ange pour quiconque le connait de loin et un modèle à suivre pour les proches.

Pour moi, il est bien plus que ça.

Il est ma bouée de sauvetage, celui sur lequel je peux compter en cas de coup dur, celui qui m'aide à remonter la pente si le besoin s'en fait ressentir.

C'est vraiment un type bien.

– Alec ? me demande soudain Andrew. On en est où ?

Andrew.

On se connait depuis l'adolescence. On a fait pas mal de conneries avant que je me lance dans la musique.

Puis, Andrew s'est adapté à ce nouveau mode de vie.

Il s'est très vite imposé en tant que manager, tirant toutes les ficelles comme s'il avait fait ça durant toute sa vie.

– C'est-à-dire ? demandé-je innocemment.

– Les nouveaux textes que tu nous as promis pour cette semaine, insiste-t-il.

– Je n'aurai pas finis, lâché-je en fronçant les sourcils. Je n'en ai que quelques-uns.

– Un seul me suffit pour sortir un single, affirme-t-il.

– Oui, je sais mais je n'ai rien d'assez accrocheur pour un single.

– Laisses-nous en juger.

– Oui mais tu sais ce ne sont que des ébauches et...

– Ce n'est pas grave, montres-nous ce que tu as !

– Je n'ai rien, admets-je soudain énervé par son insistance. J'ai une panne, pas d'inspiration, rien.

– Et tu attendais quoi pour me le dire ? Bon, c'est rien, se calme-t-il. Je vais taper dans tes vieux textes. On va bien trouver un truc qui va plaire.

– Ces textes ne collent plus avec notre image, proteste Adrian. On a évolué.

– Il a raison, lâché-je. On fait de la vraie musique, aujourd'hui. Hors de question qu'on retourne à du rock de garage.

– Alors, ponds-nous un texte ! m'ordonne-t-il fermement. Je ne vais pas y aller par quatre chemins. J'ai à peine un mois pour vous remettre sur les rangs de la musique pour cette année. Si je ne vous fais pas sortir un single avant cette dead-line, il faudra attendre l'année prochaine et on perdra tous beaucoup d'argent. Alec, je te donne jusqu'à la semaine prochaine pour écrire et composer une nouvelle chanson. Sinon, je tape dans les vieux textes.

Il rassemble ses affaires et quitte la pièce rapidement.

– Ce con va nous couler, lâche Adrian.

– On devrait le virer, affirme Connor.

Il y avait longtemps.

Connor ne le supporte pas. Il le déteste depuis le premier jour mais comme d'habitude il fait semblant de rien en sa présence, parce que c'est mon ami.