Chapitre 14 - Alec

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– Parce qu'il le mérite alors tu lui donnes ces places, c'est tout, m'énervé-je.

« Ok, c'est bon Alec, ne t'énerves pas, je vais lui refiler deux places. »

– Et surtout ne lui dis pas que ça vient de moi.

« Pourquoi ? »

– Parce que c'est comme ça, point.

« Ok c'est bon, je vais lui donner deux places pour le prochain concert. »

– Bien et en VIP, je te prie.

« J'avais compris. »

Je raccroche.

Andrew m'énerve parfois.

Il est tellement radin.

Je n'arrive pas à avancer avec Allie mais je peux au moins permettre à Chad d'emmener sa copine à un concert, sans trop se ruiner. Et puis, au moins comme ça, il aura enfin trouvé son cadeau pour leur anniversaire. Même si j'ignorais qu'on fêtait deux mois de relation.

En même temps, je n'ai jamais été avec une fille plus d'une nuit.

Je la vois enfin revenir un sourire aux lèvres.

Elle est tellement belle lorsqu'elle sourit.

Elle se débarrasse de son manteau et enfile son tablier.

Je crève d'envie de savoir où elle est allée et surtout avec qui. Rien que de penser qu'elle ait pu passer sa pause avec un potentiel petit-ami au lieu d'être avec moi, ça me rend fou de jalousie.

J'ai questionné Célia dès son départ mais elle m'a juré qu'elle ignorait tout de ce rendez-vous. Ça l'a d'ailleurs étonnée qu'Allie passe sa pause déjeuné ailleurs.

Deux solutions s'imposent à mon esprit ou elle vient de rencontrer un type qu'elle préfère à moi ou je la fais fuir. Je préfère la deuxième option mais je redoute la première.

Elle me rend même carrément fou.

– Bien mangé ? lui demandé-je aimablement.

– Quoi ? sursaute-t-elle. Oh non, je n'ai pas eu le temps.

Je serre les poings tandis que la jalousie monte en moi d'un cran supplémentaire.

Allie ne semble pas se rendre compte du calvaire qu'elle me fait subir par son indifférence.

– Votre rendez-vous, lâché-je.

– En effet.

– Est-ce que ça s'est bien passé ?

– Est-ce que cet interrogatoire va durer longtemps ?

Je sursaute.

J'ai tellement envie de savoir où elle était et avec qui que je ne me suis même pas rendu compte que ma curiosité devenais si irrespectueuse, voir malsaine.

– Désolé, grimacé-je. Je voulais meubler le silence.

– C'est moi qui suis désolée, soupire-t-elle, à son tour. Oui, ça s'est bien passé. J'avais rendez-vous pour visiter un appartement.

– Oh.

Je me sens con d'un coup.

Je l'observe alors que mes muscles se détendent lentement. Encore heureux que j'ai fait ma crise de jalousie uniquement dans ma tête.

– Vous cherchez un logement ?

– Plus maintenant.

– Félicitations.

Et plus si affinités... - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant