▬ Chapitre 1 : Hope (Partie 3/3)

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DATE : 28 janvier 2008

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DATE : 28 janvier 2008

Les deux avaient réussi à nouer une amitié. Elle se serrait les coudes dans les difficultés. Cinq semaines s'étaient écoulées depuis l'arrivée de Hope dans cette prison. Cinq semaines et toujours pas de menstruations pour Hope. La jeune femme n'y avait pas prêté attention mais l'homme qui les seqestrait, oui. Un brouhaha résonna dans la pièce, la porte en métal était en train de s'ouvrir. Les deux filles s'immobilisaient devant la sortie en attendant leur bourreaux. L'homme avait un sachet en papier dans ses mains qu'il mit dans les mains de Hanna.

- Assure-toi qu'elle le fasse. Ordonna le maître.

La jeune rousse acquiesça alors que l'homme quitta la pièce. Elle ouvrit le sachet, y plongea sa main qui saisit une petite boîte en carton et sortit un test de grossesse. Les deux femme restèrent sans voix. Hope soupira avant de s'emparer de la petite boîte. Elle suivait les indications à la lettre qui se trouvait au dos. Cinq minutes d'attente. Cinq longues minutes. Stressée, Hope se rongeait les ongles, elle ne savait même pas ce qu'elle préférait entre avoir un enfant alors qu'elle n'a aucun souvenir ou subir la même maltraitance que Hanna. La sonnerie d'un minuteur venue rompre le silence. Ce fut Hanna qui se jeta sur le test. Un large sourire apparut sur son visage.

- Il a fait une erreur. Tu as quelques mois de répit. Et crois moi, tu ne vas pas accoucher ici.

Hope ne savait pas quoi penser. Ni même, si c'était une bonne chose. Elle ne savait même pas qui elle était. Hanna avait bien senti que ça n'allait pas. Elle attrapa sa nouvelle amie et la serra contre elle. Puis elle se releva pour attraper sur une étagère un couteau à cran d'arrêt en argent qu'elle mit dans les mains de Hope. Elle ouvrit le couteau et vit des initiales gravées "N.A.".

- Je l'ai trouvée sur toi le soir ou tu es arrivé. Je sais qu'il n'est pas très grand mais on va se battre. Sourit Hanna.

DATE : 28 mars 2008

L'arrivée de Hope dans cette prison avait changé Hanna qui ne se voyait plus comme une victime obéissante. Elle était résolue à se sortir de ce calvaire, pour elle, pour son fils et même pour Hope qu'elle connaissait à peine. Elle refusait que Hope ait son bébé dans les mêmes conditions qu'elle. De plus, Hanna savait que leur kidnappeur aurait beaucoup moins de pitié pour ce bébé que pour Andrew. Trois coups résonnaient dans la petite pièce, c'etait le signal que la jeune femme rousse devait sortir. Elle lança un dernier sourire à son fils puis à sa colocataire. Elle avait un plan en tête. Bien-sûr, elle n'en avait parlé à personne. Après une bonne dizaine de minutes en compagnie de son bourreau. Elle attrapa un verre qu'elle brisa sur le crâne de l'homme et tenta de courir aussi vite que possible vers la lumière. Ce dernier la rattrapa en la tirant par les cheveux, avec une vigilance extrême, il l'envoya sur le sol froid, humide et crade. Il se mit au-dessus d'elle en plaçant ses mains sur la gorge. Pour lui faire comprendre qu'il avait le droit de vie ou de mort sur elle. Il attendit la dernière seconde avant de la relâcher et de la remettre dans son bunker.

- Jamais, tu ne sortiras d'ici. Hurla le maître. Ton fils va devoir payer pour ça et le prochain sera celui de Hope.

L'homme referma la porte derrière lui tandis que Hanna reprenait son souffle. Encore toute essoufflée, elle se jeta sur la porte en pleurant. Elle frappa de toutes ses forces avec sa main droite ensanglantée.

- Maître, je vous en conjure, ne le punissez pas. Prenez moi à sa place. Par pitié.

Confuse par la situation, Hope prit le garçon dans ses bras pour le rassurer. Avant de s'avancer lentement vers Hanna. Sur son chemin, elle attrapa un vieux tissu, de l'alcool à 90, une aiguille et du fil dentaire.

- C'est ce que je pensais, ta plaie est vraiment profonde. Je vais devoir te recoudre. Mords la dedans.

Elle lui plaça le vieux morceau de tissu dans la bouche avant qu'elle n'arrose généreusement la plaie avec l'alcool. Les gestes de Hope étaient très minutieux. Malgré le peu de matériel et le manque de lumière les points de sutures était quasiment parfait. Le regard étonné de Hanna se posa sur sa colocataire. Puis elle enleva le tissu de sa bouche.

- Tu es infirmière ?
- Je n'en sais rien, répondit Hope, surprise elle-même.

L'homme pénétra de nouveau dans le bunker pour cette fois ci prendre le jeune garçon. Hope tenta de se jeter sur l'homme mais fut envoyé au sol.

DATE : 10 mai 2008

- Après ça, je ne me souviens de rien d'autre. Je me suis réveillée dans une chambre blanche, les poignets attachés à mon lit d'hôpital. On m'a dit que j'avais été violente.

Nick qui se trouvait dans le fauteuil en face d'elle acquiesça. Il avait lu les déclarations faites par Hanna et qui disculpe totalement Hope. Malheureusement, il ne pouvait rien dire même si les charges étaient levées, l'enquête était toujours en cours.

- Vous étiez en colère par rapport à ce que vous avez vécu ? Demanda Nick en essayant d'approfondir les éléments qu'elle avait oubliés.
- Je n'étais pas en colère lorsque je me suis réveillé. J'étais apaisée. Tout ce que je voulais c'était aller dehors, ne plus être enfermée. Je voulais simplement respirer l'air frais et sentir le soleil sur ma peau. J'ai été transféré ici.

Un sourire apparut sur le visage de Nick. Il ne pouvait pas croire que c'était une question de beau temps. Il regarda son horloge, la demi-heure de séance était largement passée. A son tour, Hope se tourna pour regarder l'heure.

- Quand je me mets à bavarder, je ne peux plus m'arrêter.
- C'est une bonne chose. Nous avons beaucoup avancé aujourd'hui.

Un sourire plein de gratitude est apparu sur le visage de Hope. Puis cette dernière se leva prit ses affaires.

- Attendez, Hope.

Nick lui tendit sa carte avec son numéro de téléphone personnel.

- Je sais que ce n'est pas conventionnel mais c'est dans un but professionnel. Si jamais vous avez besoin de parler ou si vous avez des flashs, appelez-moi. De jour comme de nuit, je serai disponible.

La jeune femme attrapa la carte et la glissa dans la poche de son pantalon. Puis elle sortit du cabinet pour rentrer chez elle. C'était une location, la seule location qu'elle pouvait se permettre avec ce qu'elle recevait dédommagement de l'État. Un studio très peu meublé et presque insalubre. Elle déposa ses clefs et son sac à main sur la table avant de se diriger vers la salle de douche.

THE PHENIX : Renaissance (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant