chapitre 3

397 19 8
                                    

Après mon bac, je me suis inscrite à l'école d'infirmière. J'ai toujours voulu faire ce métier et travailler à la maternité auprès des bébés.
Al hamdoulillahi, tout se passe très bien, j'aime apprendre de nouvelles choses.

ZAYNABA : dans deux semaines, on est en stage et moi, je n'ai toujours pas trouvé.

JAMILA : t'inquiètes, tu vas trouver.
On ira chercher ensemble inshallah.

Elle c'est Zaynaba, ma meilleure amie depuis la maternelle. Elle est guinéenne. Elle et moi, on a la même passion pour ce métier.
Elle est plutôt attiré par les blocs opératoires, ça n'a rien avoir avec mon choix.

Laissez-moi vous présenter, ma bande d'amie ou plutôt mes amies-sœurs. C'est comme ça qu'on se considère, plus que des amies comme des sœurs.

Vous connaissez déjà Zaynaba, la plus déjanté du groupe, elle est parfois énervante, mais qu'est-ce que je l'aime.
Ensuite, il y a Neyla, algérienne, elle ne se prend jamais la tête et toujours bon délire.
Et pour finir, Salma, comorienne, c'est la plus posée de nous. Et c'est la seule qui est marié. Avec son amour d'enfance, Idrissa. Elle est enceinte de leur premier enfant.
On a des personnalités différentes, mais on est très soudé.
Avec Zaynaba, on a commencé à fréquenter Yasmina et Neyla au collège et depuis on est inséparables.

Dans ma période de dépression, elles ont toutes été présente pour moi, elles m'ont soutenu et m'ont aidé à me relever. Leurs présence a était un très grand confort pour moi. On est pas seulement amis, on se considère toutes comme des sœurs. On est toujours présente les unes et les autres...

Il y a quelques mois, Neyla et Yasmina, se sont disputé. Neyla, avait dit à Yasmina que son mari lui avait fait des avances, mais celle-ci a refusé de la croire et à pris la défense son mari.
Neyla, lui en a voulu et elles ont arrêté de se parler pendant un moment. Zaynaba et moi, on a tout fait pour qu'elle se réconcilie.

ZAYNABA : les filles viennent d'envoyer le nom du restau.

On se retrouve au restaurant toutes les quatre.

JAMILA : avant, je dois passer chez mon frère, pour récupérer un truc. Tu viens avec moi ?

ZAYNABA : sa femme sera là ?

JAMILA : oui, je crois. Après tout, c'est chez elle. Il se peut qu'elle y soit.

ZAYNABA : alors, non. Je ne pourrais pas venir avec toi.

JAMILA : Mais toi, je ne comprends pourquoi tu ne peux pas ton comportement avec ma belle-sœur. Pourtant, est douce. Si tu prenais le temps de la connaître, tu le saurais.

ZAYNABA : en vrai. Je m'en fiche pas mal et je n'ai pas envie de la connaître ni de lui parler.

JAMILA : Pourquoi tu ne l'aimes pas ?

ZAYNABA : J'en sais rien. Elle m'énerve, c'est tout.

JAMILA : t'es vraiment bizarre, toi.

ZAYNABA : on y va.

Une fois à l'extérieur, je prend mon sac pour sortir mon foulard.
Je porte le voile depuis mes 14 ans et j'en suis fière, al hamdoullilah. Malheureusement, je ne peux pas le porter en cours, alors je porte des turbans en wax que ma petite sœur Khady confectionne, quand je suis à l'intérieur.

En marchant, une personne me bouscule et fait tomber mes affaires.

ZAYNABA : Eeh ! Mais doucement.

Homme : pardon. Je suis vraiment désolé. Je ne vous ai pas vu.

JAMILA : ça va, ce n'est rien.

Homme : attendez, je vais vous aider.

JAMILA : non. C'est bon.

Jamila Où les histoires vivent. Découvrez maintenant