chapitre 16

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Au matin. Toujours au lit.

MALIK : tu es réveillée ?

ZAYNABA : (petite voix) oui.

MALIK : comment tu te sens ?

ZAYNABA : tu peux y aller. Ne t'en fais pas pour moi.

Il doit se rendre chez Aïda.

MALIK : je n'ai pas envie de te laisser dans cette état.

Zaynaba, de dos. Il se rapproche d'elle et pause ses bras sur elle.

MALIK : parle moi. Il t'arrives quoi ?

ZAYNABA : est-ce que tu m'aimes ?

MALIK : bien sûr que je t'aime. Pourquoi cette question ?

ZAYNABA : Malik. (Larmes)
Je t'aime et je me donne à fond pour que ça marche... mais je me sens seule dans cette relation.
Je sais, je suis consciente que le lien que tu as avec Aïda est bien plus fort et solide que celui que tu as avec moi... et... j'ai peur d'en souffrir...

Malik comprend son mal.

MALIK : regarde moi dans les yeux.

Elle se retourne.

MALIK : tu sais ce soir-là, dans la voiture, quand tu m'as avouée tes sentiments. J'ai gardé le silence parce que j'étais perturbé et heureux à la fois. Je ne te l'ai jamais dit avant mais j'avais les mêmes sentiments pour toi.
Je m'interdisais de te le montrer ou de te le dire parce que tu étais la meilleure amie de ma petite sœur.

Elle était surpris de cette révélation.

ZAYNABA : pourquoi tu me l'a jamais dit ?

MALIK : sans doute pour les mêmes raisons que toi.

ZAYNABA : on ressentais la même chose mais aucun de nous n'a osé se le dire.

MALIK : et regarde. Allah nous a quand même uni. C'est qu'on est fait pour l'un pour l'autre.

ZAYNABA : c'est vrai.

MALIK : je veux qu'à partir d'aujourd'hui. Tu arrête de douter de nous parce que je t'aime.

ZAYNABA : mais tu aimes aussi Aïda ?

MALIK : oui.
Je vous aime toutes les deux pour des raisons différentes.

ZAYNABA : j'ai peur que ça ne se passe pas comme je le veux.

MALIK : in sha Allah, on va y arriver. Ensemble.

ZAYNABA : in sha Allah.

MALIK : la semaine prochaine, j'ai mes congés. On se fait ce voyage ?

ZAYNABA : et comment ! Je n'attendais que ça ?

MALIK : tu sais que tu es plus jolie quand tu es joyeuse.

ZAYNABA : et quand je suis triste je suis comment ?

MALIK : pas très jolie.

ZAYNABA : t'es méchant !

Ils rient.

MALIK : je suis content qu'on ait pu parler.

ZAYNABA : moi aussi.

MALIK : je vais pas tarder à partir. Ça va aller ?

ZAYNABA : déjà ?

MALIK : oui.

ZAYNABA : d'accord. Tu m'enverras un message.

MALIK : ok.

Chez Yasmina et Idrissa. Neyla sonne et on lui ouvre.

YASMINA : Neyla ?

Jamila Où les histoires vivent. Découvrez maintenant