chapitre 12

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Une semaine plus tard...

Par la grâce d'Allah, l'opération d'Ousmane s'était bien passé. Les médecins nous ont dit qu'il aurait pu y rester.
Il est toujours hospitalisé, mais il se porte mieux.

La vie avait repris son cours normal, enfin presque...

Depuis son retour à la maison, Aïssa, passe tout le temps cloîtrée dans sa chambre, elle s'est refermée sur elle-même et refuse de nous parler.
On ignore ce qu'elle a subit, on essaye de ne pas trop lui pauser de question et de lui laisser son espace.
Jusqu'à ce qu'elle soit prête à nous parler.

Moi, j'avais repris les cours. Je ne vous raconte pas le retard que j'avais pris. Mais heureusement que Zayna était là pour m'aider.

JAMILA : je pense que c'est bon. J'ai assez révisé pour aujourd'hui.

ZAYNABA : oui. De toute façon, je m'inquiète pas pour toi. Tu es trop studieuse. Madame l'intello !

Elle rient.

JAMILA : commence pas.

ZAYNABA : tu m'as vraiment manqué, tu sais ?

JAMILA : toi aussi, tu m'as manqué. Je déteste qu'on se dispute.

ZAYNABA : moi aussi. De toute façon, on aura plus de dispute à ce sujet. Je pense que ton frère est revenu sur sa décision.

JAMILA : qu'est-ce qui te fait dire ça ?

ZAYNABA : il m'en a plus jamais reparlé et on dirait qu'il m'évite quand il me voit.

JAMILA : on était tous préoccupés par la disparition de ma sœur. Ça doit être juste ça.

ZAYNABA : huum...
Comment va Aïssa ? Elle ne vous a pas raconté ce qui lui est arrivée là bas ?

JAMILA : non. Elle ne parle à personne et elle reste enfermée dans sa chambre.

ZAYNABA : la pauvre, elle doit être traumatisée.

JAMILA : Je suis inquiète pour elle.

ZAYNABA : ça va aller in sha Allah.

À la maison.

MAMAN : Aïssa, le repas est prêt, tu viens manger ?

AÏSSA : non, merci maman. Je n'ai pas faim.

Elle s'est assis à côté d'elle sur le lit.

MAMAN : tu ne manges pas, tu ne parles à personne et tu reste dans ton coin.
Tu ne peux pas continuer comme ça, ma fille. Pourquoi tu ne nous dis pas ce qui t'es arrivé ?

AÏSSA : je ne peux pas...

MAMAN : pourquoi ? On peut peut-être t'aider à aller mieux.

AÏSSA : (larmes) non, vous ne pouvez rien faire...
Maman, j'ai besoin d'être seule, s'il te plaît...

MAMAN : je sais que je n'ai pas été toujours tendre avec toi, mais tu es mon bébé et ça me fait mal de te voir dans cette état...
Quand tu seras prête je serai là pour t'écouter, in sha Allah.

Sa mère sort de sa chambre et elle s'effondre en larmes sur son lit.

Mamady et Malik avaient rendu visite à Ousmane à l'hôpital.

MAMADY : comment tu te sens cousin ?

OUSMANE : ça va mieux. Al hamdoulillahi. Les médecins ont dit que je pourrais sortir dans quelques jours.

Jamila Où les histoires vivent. Découvrez maintenant