chapitre 13

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Au matin, au petit-déjeuner.
Zaynaba parlait à Malik, qui était ailleurs.

ZAYNABA : mon cœur ?

MALIK : oui ?

ZAYNABA : tu as entendu ce que j'ai dis ?

MALIK : non. Qu'est ce que tu disais ?

ZAYNABA : je disais que ça serait bien qu'on se fasse un voyage.

MALIK : j'ai pas la tête à partir, pour l'instant.

ZAYNABA : ah oui ? Et pourquoi ?

MALIK : j'ai des choses à régler.

ZAYNABA : quel choses ?

MALIK : ça ne te concerne pas.

ZAYNABA : je suis ta femme. Tout ce qui te préoccupe, me concerne aussi.

MALIK : tu n'es pas ma seule femme.

ZAYNABA : oui mais en attendant, je suis la seule qui est présente pour toi.
Tu ne me dis rien mais je sais très bien que ça ne va pas trop de l'autre côté.
Perso, ça ne me dérange absolument pas, au contraire. Au moins je t'ai pour moi toute seule.

MALIK : et tu te réjouis de ça ?

ZAYNABA : non, je dis juste que c'est tant mieux pour moi.

MALIK : tu es vraiment incroyable.

Il se lève de la table.

À la maison.

JAMILA : tu as besoin d'aide ?

AÏSSA : oui. Tu peux me passer les tenues qui sont sur le lit, s'il te plaît.

JAMILA : alors, comment tu te sens ?

AÏSSA : je stresse.

JAMILA : qu'est-ce qui te stresse ?

AÏSSA : le mariage en lui même. Et Ousmane est tellement bon que j'ai peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être une bonne épouse pour lui.

JAMILA : tu te stresse pour rien. Ousmane t'aime sincèrement, il t'as choisi depuis longtemps.
Enlève ce doute de ta tête et pense seulement au positive et moi, je suis sûr que tu feras une superbe épouse. Je n'ai aucun doute là-dessus.

AÏSSA : merci, grande sœur.

JAMILA : viens dans mes bras. (Nostalgique) La maison va être vide sans toi.

AÏSSA : je serai à deux pas de la maison.

JAMILA : quand même.
Je suis tellement heureuse et si fière de toi.

AÏSSA : moi aussi je fière de moi. Ces épreuves m'ont permis de devenir une meilleure personne. Al hamdoulillahi.

JAMILA : al hamdoulillahi.

AÏSSA : et sinon. C'est comment avec ce Rayan.

JAMILA : pourquoi tu dis "ce Rayan".

AÏSSA : sans doute parce que le pauvre garçon te cours après depuis un moment et que tu le fui sans arrêt.

Elle veut dire par là, que Rayan à demandé une mouqabala (une rencontre supervisée en vue d'un mariage) à plusieurs reprises et que je décline à chaque fois.

AÏSSA : je ne comprends pas pourquoi tu ne lui donne pas une chance.
D'après ce qu'on m'a dit c'est quelqu'un de bien.

JAMILA : je sais mais... je pense que j'ai peur...

Jamila Où les histoires vivent. Découvrez maintenant