chapitre 17

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Partie très tôt au travail en laissant une ambiance tendue à la maison, sans se parler. Malik n'était pas bien.
Aïda lui en voulait encore pour ce qui s'est passé la veille.

Au travail.
Le téléphone de Malik sonne.

MALIK : Allô ?

ZAYNABA : salut mon cœur. Dis-moi quelle couleur tu préfères ? Rouge ou noir ?

MALIK : pourquoi ?

ZAYNABA : Dis-moi juste.

MALIK : rouge.

ZAYNABA : c'est noté. À demain !

Collègue : c'est la première ou deuxième ?

MALIK : deuxième.

Collègue : t'es un sacré veinard ! Tu ne  dois pas t'ennuyer ! Deux jeunes femmes rien que pour toi.
Tu m'as donné envie d'en prendre une deuxième.

MALIK : gérer deux femmes, ce n'est pas aussi facile que je le pensais.

Collègue : c'est à dire ?

MALIK : peu importe ce que je fais, il y en aura toujours une qui sera mécontente.
Je dois toujours être sur mes garde et peser mes mots pour ne pas vexer l'une ou l'autre.

Collègue : oui, c'est des détails.
Quand une est fâché, tu vas voir l'autre. Dans tout les cas tu es gagnant.

MALIK : je ne vois pas les choses comme ça. Je veux faire les choses bien et ne blesser aucune d'elles.

Collègue : ah toi aussi. Tu réfléchis trop.
Tu ne profites pas assez de la chance que tu as.

MALIK : tu ne peux pas comprendre. Quand tu n'es pas dedans, tu ne peux pas savoir.

Collègue : tu veux dire que tu regrette ?

MALIK : je ne peux pas dire que je le regrette parce que Zayna m'apporte quelque chose de bien. Mais si c'était à refaire, j'y réfléchirai à deux fois plus.

À la maison.

Depuis ce matin, ma sœur Khady et moi on est dans le ménage à fond et ma mère s'occupe de la cuisine pour accueillir nos invités.
Quand ma mère reçoit, le ménage se fait à fond. Vous savez pousser tout les meubles, nettoyer tout les recoins, tout doit être impeccable.

Aïssa vient d'arriver et elle nous prête main forte.

AÏSSA : depuis quand vous avez commencé ?

JAMILA : huit heures.

KHADY : c'est abusé, wallahi. On dirait on va recevoir le président.

Les filles se mettent à rire.

AÏSSA : te plaint pas trop. Tu vas te taper tout ça toute seule, nous on sera plus là pour t'aider.

KHADY : ça ne se fait pas. Vous partez et je vais rester seule.

JAMILA : on continuera à se voir, in sha Allah.

AÏSSA : oui, c'est vrai. Regarde je suis pratiquement tout le temps ici. Et le bon côté, au moins tu as enfin ta chambre à toi.

KHADY : oui, c'est vrai.

AÏSSA : moi, j'étais sur mon petit nuage avec mon mari.
Regardez ce qu'il m'a offert.

JAMILA : c'est trop mignon.

KHADY : par contre là, vous êtes gênante.

AÏSSA : vas là bas, si tu ne veux pas écouter.

Jamila Où les histoires vivent. Découvrez maintenant