chapitre 10

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Une semaine plus tard.

AÏSSA : tu vas me garder encore combien de temps ?

Lui : pour la vie. Je vais faire de toi ma femme.

AÏSSA : si tu crois que je vais me marier avec toi, c'est que t'es encore plus taré que je le croyais.

Lui : ne me traite pas de taré !

AÏSSA : tu es fou, complètement timbré !

Lui : la ferme !

AÏSSA : non. Tu es malade ! Tu devrais te faire soigner.

Il se met en colère et il se défoule sur les objets qui se trouvent dans la pièce. Une fois calme.

Lui : la prochaine fois que tu me traite de malade. Ce n'est pas sur les objets que je frapperai. Alors, t'as intérêt à la fermer !

Il sort et claque la porte.

AÏSSA : (en pleure) comment est-ce que je vais sortir d'ici... Allah je te demande de me venir en aide et de me faire retourner auprès de ma famille...
Je ne veux pas mourir ici...

À la maison.

J'étais sur mon tapis de prière et je demandais à Allah de nous faire revenir Aïssa, saine et sauve.

Ma mère était effondrée et Kady, n'arrêtait pas de pleurer de culpabilité.
Moi, je ne voulais pas craquer, je voulais rester forte pour pourvoir les réconforter.
Toutes cette atmosphère me fait replonger trois ans en arrière, à la mort de Fatou. Je m'interdisais de craquer, parce qu'au fond je savais que si je commençais à pleurer, je n'allais pas pourvoir m'arrêter.

JAMILA : maman. Tiens, bois un peu.

MAMAN : merci.
Jamila, pourquoi ta sœur nous fait vivre tout ça ? Regarde dans quel état je suis, je n'arrive plus à manger, ni à fermer l'œil de la nuit...
Aïssa, n'écoute jamais, elle n'en fais qu'à sa tête.
Ça fait une semaine que ma fille se trouve dehors, personne ne sait où elle se trouve, elle a disparu...
Aujourd'hui, seul Dieu sait si elle est encore en vie...

JAMILA : maman, ne dit pas ça. On va la retrouver, in sha Allah.

MAMAN : (en pleure) eeh Allah...

On sonne, je me précipite d'aller ouvrir.
Ce n'était que Zaynaba et sa mère.

MAMAN : c'est qui ?

JAMILA : c'est tata et Zayna.

On ne s'était pas vu depuis notre dispute.

Tata : Salam Aleyikoum.

JAMILA : Waleyki salam, tata.

ZAYNABA : salut.

JAMILA : salut. Entrez.

Tata : ta mère est là ?

JAMILA : oui, au salon.

ZAYNABA : vous tenez le coup ?

JAMILA : ce n'est pas facile.

ZAYNABA : je suis vraiment désolée.

JAMILA : merci. On va dans la chambre.

ZAYNABA : j'ai eu une idée.

JAMILA : quoi ?

ZAYNABA : on pourrait se servir des réseaux. Ça pourrait nous aider à la retrouver.

JAMILA : c'est vrai. J'y ai pas pensé.

ZAYNABA : regarde. J'ai déjà ouvert un compte et j'ai posté sa photo. Il y a déjà eu beaucoup de partage.

Jamila Où les histoires vivent. Découvrez maintenant