La vie a quitté mon prince

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PDV MEW

Je m'excusai auprès de mon épouse pour disparaître à la suite de cet homme qui se pensait trahi.

J'imaginai aussitôt la douleur qui devait être sienne en ayant découvert la grossesse de Mylène et en m'en pensant responsable !

Bon Dieu, que j'étais imbécile à lui avoir dissimulé que Mylène attendait un enfant, bien avant même que je n'ai eu l'idée de lui demander de prendre part à ma vie.

Voilà en quoi je l'avais bel et bien trahi, mon Gulf.

Rien qu'en imaginant qu'il pouvait me quitter sans entendre une quelconque explication de ma part sur les conditions qui avaient amené Mylène à porter cet enfant en elle, me rendait dingue.

Black, en moi, grognait sa rage à me sentir si impuissant.

Mes yeux avaient perdu son contact et je le recherchai en vain.

Soudain une idée germa dans mon esprit.

Le connaissant un peu je me doutai qu'il chercherait à fuir le château pour s'en retourner à Holly-Island.

Je me dirigeai illico vers nos écuries ou se trouvait encore certainement son cheval qui l'avait amené jusqu'ici, en ma demeure.

Je m'arrêtai à la porte en bois qui fermait la bâtisse et restai stupéfait en devinant un corps suspendu à une corde qui se balançait, dans le fond de l'écurie.

MEW : GULF ! GULF ! Mon amour, qu'as-tu fait ?

Je me précipitai vers le corps de Gulf qui avait arrêté de respirer, le cou broyé par cette corde.

Prenant son corps entre mes bras et le surélevant, je réussis tant bien que mal à couper ce lien à l'aide de l'épée attachée à la ceinture de mon costume d'apparat.

ARFEN : Que se passe-t-il mon prince ?

MEW : Fais venir séance tenante le guérisseur dans cette écurie avant qu'il ne soit trop tard.

Dis lui que le prince Gulf d'Holly-Island s'est pendu et qu'il se meurt !

Viiiiite !

Je serrai contre mon torse le corps inerte de mon amour, ne voyant aucun éclat briller dans ses yeux restés grand-ouverts.

Je sanglotai sur notre malheur, me demandant encore comment il avait pu prendre une décision si définitive et irréversible !

MEW : Petit idiot !

Comment as-tu pu seulement penser que ta mort résoudrait notre problème.

Tu es la moitié de mon coeur et la moitié d'un coeur mort, entraîne forcément la mort de l'autre moitié !

Imbécile que j'aime !

Ne me quitte pas, reviens à toi, je t'en supplie !

Mon bébé ! Mon chaton !

A ce moment là, je vis arriver le mage-guérisseur, tout affolé.

Je lui fis un bref résumé de la situation avant de le laisser oeuvrer en silence.

Arfen, posté à la porte, empêchait toute intrusion supplémentaire.

Je vis le mage glisser un liquide brillant de mille feux entre les lèvres de Gulf, toujours posé entre mes bras.

Mais rien ne se produisit à mon plus grand regret.

Je soulevai le corps de Gulf dans mes bras pour le conduire à ma chambre, aussi discrètement que possible, ce que me permit Arfen en me précédant afin d'éloigner toute personne de mon chemin.

Je gravis le grand escalier qui menait aux chambres, longeai le couloir et pénétrai enfin dans ma chambre.

La vision de mon lit aux draps blancs sur lequel avaient été dispersés des pétales de roses rouges me fit monter à nouveau les larmes aux yeux.

Jom' était certainement l'instigatrice de cette décoration du lit nuptial que j'aurai du partager avec mon épouse le soir même.

En parlant de Mylène, celle-ci m'attendait dans la pièce, sur ma demande.

MYLENE : Mon Dieu Mew !

Que s'est-il passé ? Me demanda-t-elle en me voyant le corps détendu de Gulf dans mes bras.

MEW : Ce petit enfoiré s'est pendu dans les écuries du château en croyant que j'étais le père de ton enfant à naître !

Je déposai Gulf sur mon lit, sa peau bleuissant tranchant avec le blanc des draps.

Le mage-guérisseur entra à son tour, se penchant de suite sur le corps de mon amour que je n'osais lâcher.

GUERISSEUR : Mon prince, tout n'est pas encore fini pour lui !

Son âme dérive entre l'au-delà et notre monde en ce moment, attendant de s'y poser ou de revenir parmi nous.

Seule la voix d'un être qui lui est cher pourrait le persuader de réintégrer son corps et de quitter la mort pour reprendre vie.

Ses paroles firent naître un infime espoir dans mon coeur débordant d'amour pour cet être que je vénérai plus que de raison.

GUERISSEUR : Seul vous à présent savez à qui faire appel pour qu'il s'en sorte en vie.

Versez cette potion entre ses lèvres toutes les heures, c'est le seul remède que j'ai en ma possession pour l'aider, me dit-il en me tendant une petite flasque remplie.

Et sur ces mots il me laissa à mon terrible désarroi.

MEW : Aide-moi à le dévêtir s'il te plait Mylène !

Avec des gestes d'une grande douceur nous commençâmes à lui retirer ses vêtements, pour finir par le coucher sous les draps.

MEW : Je te demande de prévenir tout le monde de ne point venir me déranger dans ma chambre, Mylène.

Si j'ai besoin de quoi que ce soit je sonnerai mes servantes.

Je vais te demander à présent de sortir, ma mie.

Je m'excuse de te faire vivre une si triste journée pour notre mariage mais je ne peux le laisser ...

MYLENE : Je comprends mon prince.

A ta place j'aurai agi de la même façon je pense.

Je reste à ta disposition, saches-le ! Me dit elle en me déposant un baiser sur le front.

Mon Adorable Chevalier ( BL ) ( MewGulf ) TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant