Nouvelle visite à Holly-Island

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PDV GULF

Je me morfondais de plus en plus au fur et à mesure que les jours passaient.

La présence de Mew m'était devenue indispensable, j'en faisais l'amer constat.

Tout me le rappelait dans mes murs.

Ainsi je me remémorais les petits-déjeuners pris en sa compagnie, quand il venait m'agacer au saut du lit.

Je revoyais son air doux et enchanteur quand il s'adressait à moi.

J'avais l'impression d'étouffer loin de lui.

Je me rappelais ses tendres baisers quand il prenait un malin plaisir à torturer mes lèvres qui dans le fond ne demandaient que ça, le contact avec les siennes, quand il me mordillait la lèvre inferieure avant de glisser sa langue dans ma bouche pour accentuer si profondément nos baisers.

Je respirais de coeur avec lui, avalant son souffle haché par la passion.

L'étreinte de ses bras plus musclés que les miens me manquait aussi, horriblement.

Je me prenais à penser à lui à la moindre occasion car j'avais faim de son corps, moi qui ne connaissait pas le bonheur d'une relation physique poussée.

Je le rêvais aussi toutes les nuits en me caressant jusqu'à ce que j'exulte de plaisir entre mes draps.

Putain que c'était difficile sans lui à mes côtés.

Mes parents me regardaient lentement péricliter sans savoir que faire ...

Là était mon drame.

PDV MEW

Cela faisait déjà 1 mois que Gulf était sorti de ma vie ...

Pourtant il n'avait pas quitté mes pensées ; il venait même me hanter les nuits.

Black n'était jamais autant sorti que depuis qu'il m'avait laissé.

Il hurlait en continu à la lune, profitait de la moindre occasion pour se battre avec les loups qui traversaient mon territoire sans autorisation de ma part.

Je me consolais du mieux que je le pouvais en préparant ce mariage tant désiré par mon paternel.

Mylène m'offrait une diversion salutaire en m'accablant de tendresse.

Tous les matins je la retrouvais au pied de mon lit, mon plateau de petit-déjeuner en main, prête à m'écouter m'épancher sur le malheur de ma perte.

J'avais, en effet, par loyauté, raconté à ma fiancée, la douleur qui avait été mienne quand j'avais découvert que Gulf s'était enfui du royaume, sans oser, cependant, lui avouer les raisons de sa fuite.

Elle savait, à présent, que mon coeur ne vivait que pour lui et son souvenir.

Elle était, de ce fait, devenue ma confidente et une amie très chère.

MYLENE : Mew, mon prince, un coursier vous fait demander dans la cour du château !

Venez je vous en prie.

Il m'a dit être un envoyé du roi Attus !

Aussitôt je me levais pour m'entretenir avec lui.

Il ne pouvait s'agir que de nouvelles de Gulf, j'en étais quasi sûr !

Je le retrouvais dans la cour quelques minutes plus tard ; il m'attendait campé sur son cheval.

MEW : Que me veux-tu coursier ?

Qui t'envoie à moi donc ?

Parle !

Il mit aussitôt pied à terre en se courbant dans une longue révérence.

LE COURSIER : Prince Mew d'Andora, je suis missionné par le roi Attus du royaume d'Holly-Island.

Il m'a demandé de vous dire que son fils, le prince Gulf, se trouve en son château et dépérit de ne plus vous voir !

Si vos sentiments pour ce dernier sont toujours là, il vous en conjure de venir le voir à Holly-Island.

Bien entendu le prince Gulf ignore tout de cette demande.

Quelle réponse dois-je porter à mon roi ?

MEW : Dis-lui que je me mets sans tarder en route et que je le remercie vivement de son invitation !

Pars vite lui porter mes paroles, coursier !

Sur une deuxième révérence il partit au galop ...

Je montais quatre à quatre les escaliers et retrouvais Mylène dans ma chambre.

MEW : Ma mie ! Gulf est à Holly-Island et je m'en vais de suite le retrouver !

Dites le à Jom' je vous en prie !

Je passais rapidement à la toilette me refaire une petite beauté, enfilais rapidement un pantalon noir fluide et passais en guise de haut une chemise bleue.

Je préparais dans mon sac de voyage une tunique de soie blanche à manches bouffantes ainsi qu'un autre pantalon du même gabarit que celui que je portais..

Je me parfumais avant de me regarder dans mon miroir, appréciant l'image qu'il me renvoyait.

Je partis aussitôt en direction des écuries pour que Tiak me prépare mon fidèle destrier.

Je sautais en selle, récupérais le sac à provision que me tendit Jom', mise au courant de mon escapade, et partis sans plus tarder sur le chemin en galopant tel un diable.

MEW : Black, allons retrouver Gulf en son château !

BLACK : Et comment qu'on va le retrouver mon amour !

Je le muselais afin qu'il n'effraie pas ma monture par ses hurlements déchaînés.

J'avais mémorisé le chemin jusque chez le roi Attus mais il ne me parut jamais aussi long que ces trois jours de trajet que je fis.

J'étais épuisé quand je mis pied à terre devant le château de mon aimé.

Le roi Attus m'accueillit lui-même devant son château et me fit entrer sans faire de bruit dans sa demeure.

Il me fit conduire, par son serviteur Albert, à une chambre dans l'aile opposé à celle qu'occupait son fils afin que je récupère un peu de mon long voyage depuis Andora.

La nuit allait tomber quand il m'y fit apporter mon repas.

J'avais eu le temps de dormir un peu et me sentais frais comme un gardon !

Je dévorai rapidement la volaille portée par Albert et me changeai pour revêtir mon pantalon propre ainsi que ma tunique aux manches bouffantes.

J'allais rapidement me brosser les dents, demandant au serviteur où se trouvait le prince du château.

Me faisant signe d'un doigt posé sur sa bouche de ne pas faire le moindre bruit, ce dernier m'entraîna par delà les couloirs jusqu'à la porte de chambre de Gulf devant laquelle il me laissa.

ALBERT : C'est l'heure habituelle à laquelle sa mère, la reine, lui rend habituellement visite pour sécher ses larmes.

Bonne chance prince Mew, me murmura-t-il juste avant de partir.

Mon Adorable Chevalier ( BL ) ( MewGulf ) TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant