- Rassure moi, je viens pas de m'endetter sur trois nouvelles semaines ?
- J'ai très envie de répondre par l'affirmative, mais j'hésite encore.
- C'est pas la peine, je t'assure...
C'est dans des moments comme ceux-ci que je découvre que cinq minutes ça peut être très long. Baku m'emmène à l'infirmerie, qui se trouve au sein du bâtiment principal. Le trajet est court, habituellement. Bien trop court, le matin, lorsqu'on aspire qu'à retourner s'emmitoufler sous sa couette. Mais là, il paraît durer des heures, la faute sûrement à mon bras gauche inerte et douloureux...ou à la présence de Katsuki qui me met la pression.
- Tu veux pas que je remette ton épaule, s'enquiert-il en lorgnant dessus.
- TOUCHE PAS, je me rebiffe en m'éloignant de lui, paniqué. Tu vas me l'arracher définitivement si tu fais quoi que ce soit.
- Je te la remets juste, ça arrêtera de pendouiller, renchérit-t-il en se rapprochant.
- Vade retro blondicus maleficius, je hurle en commençant à courir d'une démarche bancale pour essayer de bouger le moins possible mon membre déjà en bien piètre état.
- Reviens là bordel, braille-t-il en s'élançant à ma poursuite.
- Mais tu me veux du bien ou du mal ?!
Je n'entends pas sa réponse, trop occupé à essayer de fuir pour la...quatrième fois en deux jours ? Je bats des records, c'est incroyable. Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment mal à l'épaule et j'aimerai que Katsu n'empire pas mon cas si possible ! Plus il est bien intentionné, plus il fait peur, plus ça le rend imprévisible ! Un Katsuki bienveillant, soucieux des autres et solidaire...oh mon dieu c'est trop violent à imaginer, je peux pas penser à ça. Bakugou ne serait pas Bakugou sans son âpreté permanente, sans sa froideur incessante, sans son cynisme constant !
- Regarde où tu vas, tu vas te manger le pilier, s'écrie le blond, me sortant de mes pensées.
- Hein, t'as dit qu-
Mon front rencontre quelque chose de dur et je me retrouve au sol l'instant d'après, sonné, sans avoir compris encore une fois ce qu'il venait de se passer. Il se passe décidément beaucoup de choses incompréhensibles aujourd'hui! J'ai dû foncer droit dans un des épais poteaux en béton et je n'ai pas activé mon alter...et ça se dit futur super héro! Bonjour la relève, hein...
Je fronce les sourcils, mais le mouvement me fait mal. J'entends mes battements cardiaques tambouriner dans ma boîte crânienne, comme si Nirvana avait décidé de se taper son meilleur concert entre mon cortex préfrontal et l'hypothalamus. C'est pas ce qu'il y a de plus agréable, honnêtement.
La tête à l'envers de Katsuki entre dans on champ de vision avec un profond air de jugement et d'exaspération dans les yeux.
- T'es con ou bien ?
- Est-ce un ange que j'aperçois ? Un ange qui me bénit de son regard brûlant ?
- J'vais te laisser crever là, ce sera nickel, réplique-t-il en s'en allant.
- Baku aide-moi, je crie en tendant mollement une main.
- Je t'ai déjà aidé tout à l'heure, répond-t-il depuis le banc sur lequel il s'est avachi. T'es incapable de passer dix minutes sans te vautrer, j'peux plus rien pour toi, là.
- S'il te plaît ! Je me suis cassé trois vertèbres en tombant, j'ai plus de moelle épinière, j'vais mourir si tu me laisses là, je m'égosille en levant mon seul bras valide au ciel pour dramatiser d'autant plus la situation.
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Tuto: Comment transformer du yaoi en un pur bordel [Kiribaku]
Fiksi PenggemarGlobalement, rien n'a de sens, mais si je puis me permettre de vous faire l'esquisse d'un résumé, le voici : Kirishima passe ses journées à draguer Bakugou avec une subtilité qui frise l'inexistence. Bakugou ne proteste étonnamment pas tant que, mal...