Je ne porte pas un grand amour aux fringues, habituellement. Mais lorsqu'elles sont à Katsu et que je peux les porter, ça devient ma passion.
- Mec, c'est un t-shirt et une veste, relativise.
Ça fait un quart d'heure que je saute partout, enchanté d'avoir pu gratter ses habits. Je sens son agacement monter doucement depuis tout à l'heure, fatigué de me voir surexcité. En temps normal, il faut une petite demi-heure de marche pour aller jusqu'au centre commercial. Vingt seulement quand Katsuki fait parler ses gènes militaires et quarante quand j'ai décidé que j'allais m'émerveiller devant chaque lampadaire.
- T'as pas chaud, comme ça, je lui demande en lorgnant sur l'écharpe enroulée autour de son cou.
- Non.
Je le regarde d'un air suspicieux alors qu'il dégage de sa nuque quelques mèches bleu électrique collées par la sueur. Putain, qu'il est sexy. Mais ce n'est pas le sujet ! Il crève de chaud, le con. Sauf qu'il assume pas beaucoup la soirée d'hier, donc il va se coltiner l'écharpe de Serdaigle toute la journée.
- Puisque t'as mauvais goût au point de ne pas aimer les crêpes, tu voudras manger quoi ?
- On est pas tous des dalleux dans la vie, réplique-t-il en vérifiant l'heure sur son portable.
- Fais pas ton rabat-joie ! Bien évidemment que tu vas manger, si ce ne sont pas des crêpes, alors pourquoi pas des gaufres ?
- C'est la même pâte, j'aime pas.
Je lève les yeux au ciel, consterné. Il a rien compris à la vie, celui-là. C'est du blasphème, à ce niveau. J'accélère le pas, ne souhaitant pas rester plus longtemps aux côtés d'un pécheur tel que lui, et souris en enfonçant mes poings dans les poches de sa veste. Je sais pas si elle est réellement si confortable ou si c'est son appartenance à Katsuki qui lui donne ce petit quelque chose supplémentaire. En tout cas j'adore. Je me sens trop bien dedans.
- Katsuuuu...
- Qu'est-ce que tu veux encore ?
- J'ai pas osé demander, mais ta mère, ça va ?
- Elle est justement allée chez le médecin ce matin. Elle est plutôt bien suivie, ça devrait aller. Son état stagne, répond-t-il.
- Ah, tant mieux si elle est suivie ! Je suis sûr que ça ira bientôt mieux !
- Comment tu peux être sûr de ça, demande-t-il avec malgré tout un fin sourire au coin des lèvres.
- Parce que ça sert à rien de s'inquiéter et de se prendre la tête quand tu ne peux pas influer sur la situation, dis-je en ralentissant pour être à son niveau. Je peux être pessimiste et te dire que rien n'est sûr, que ça risque d'empirer à chaque instant, qu'un état qui stagne est plus inquiétant qu'un état qui se détériore, mais ça ne servirait à rien. Alors je suis positif et je me dis qu'il y a une solution et qu'il faut croire en elle.
Je laisse planer un petit silence durant lequel il semble plongé dans ses réflexions. Il est inquiet pour elle, mais s'il ne pense qu'au pire, ça n'aidera ni lui ni sa mère. Moi aussi, je pense aux scénarios les plus dramatiques dans ce genre de situations, c'est même ce qu'on nous apprend à Yuei. Dans le cadre d'une intervention ou d'un sauvetage, il faut prendre toutes les possibilités en compte, même les plus catastrophiques. Mais ici, sa mère et malade et il ne peut rien y faire. Dans ce cas-là, autant penser au meilleur qui puisse arriver.
- Tu m'épates, Eijiro. T'as une bonne humeur contagieuse, déclare-t-il en m'accordant un sourire sincère, le premier à être aussi lumineux.
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Tuto: Comment transformer du yaoi en un pur bordel [Kiribaku]
FanficGlobalement, rien n'a de sens, mais si je puis me permettre de vous faire l'esquisse d'un résumé, le voici : Kirishima passe ses journées à draguer Bakugou avec une subtilité qui frise l'inexistence. Bakugou ne proteste étonnamment pas tant que, mal...