Chapitre 42

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    - Bon anniversaire sensei !

    - Décidément, vous ne faites vraiment pas vos cinquante-sept ans !

   - Vous avez quoi comme crème anti-âge à conseiller pour ma grand mère ?

   C'est pas que c'est le bordel, mais avec treize élèves sur vingt déguisés en cachets d'antidépresseurs, deux en pot d'anticerne et le reste debout sur des tables en train d'improviser une chorégraphie, on est plus proches de la fin de soirée à trois grammes que de l'anniversaire de notre prof principal.

    - Je savais que j'aurais dû rester couché ce matin, déplore Aizawa-sensei en dévisageant le capharnaüm de la classe d'un œil vide. Jamais je n'aurais dû me lever.

   - Mais si ! Et maintenant que vous êtes là, autant en profiter, lui assure Yaoyorozu, ayant enlevé son costume de psychotrope pour s'approcher du professeur. Sato a fait un gâteau pour vous et Toru a fait des cookies ! Vous leur ferez le plaisir d'en prendre un peu, n'est-ce pas ?

   Il ne lâche qu'un grognement inintelligible, avant de s'avancer dans la pièce, les mains enfoncées dans ses poches jusqu'aux coudes tant il a l'air de se ratatiner sur lui-même. Il n'est plus que l'ombre de l'ombre de lui-même. Ses cheveux pendent tristement, ternes, il est mal rasé et ses yeux paraissent cocardés. Il fait sûrement partie de cette caste de gens rationnels mais pessimistes qui considèrent que les anniversaires nous rapprochent toujours un peu plus de la mort et qu'il n'y a nulle raison de les fêter...

   - Wow, amazing, s'exclame une autre voix derrière lui. Vous êtes incroyables, les enfants !

   D'une humeur radieuse, Present Mic fait irruption derrière Aizawa-sensei avant d'éclater de rire en voyant la classe. Non seulement on s'est déguisés, mais on a mis aussi des guirlandes dans tous les coins (multicolores, bien sûr, Mina n'a rien voulu entendre quand on a essayé de lui faire comprendre que tout le monde n'était pas gay), dessiné tout et n'importe quoi au tableau et Mineta s'est ramené avec une enceinte et nous ressort des tubes des années 90. Un joyeux bazar, s'il on oublie les deux râleurs, Eraser Head et Katsu, les deux sérieusement en train de se demander ce qu'ils foutent là. J'ai réussi à le traîner avec moult arguments dont le plus convaincant a été ma tête de chien battu suppliante.

   - Present Mic, s'écrie Iida, en tendant un verre de jus aux deux adultes. Merci de votre pré...

   - Vous avez accompagné votre chéri, c'est trop mignon, l'interrompt notre amie en braillant.

   - Son quoi, s'étouffe Aizawa-sensei avec sa boisson, soudain bien plus réveillé.

   - Rien rien, dit-elle, tout sourire, échangeant un regard hilare avec le professeur blond. Vous voulez du gâteau ? On vous attendus !

   Iida entreprend la découpe du gâteau avec une précision millimétrée, à base de crème fouettée, d'abricots comme promis, de spéculoos et de framboises pour la décoration. Une présentation soignée à laquelle je n'oserai jamais prétendre. Pourtant elles étaient belles nos crêpes, hein. Et pas si mauvaises malgré le fait que l'autre crétin n'ait pas mis de sucre dedans. J'ai eu le droit à du jugement de la part de Katsu quand il m'a vu mettre la dose de miel sur la mienne pour compenser. Il a des goûts de merde, vraiment.

   - Vous avec le même âge, je demande à Present Mic en m'asseyant sur la table pour siroter mon verre d'ice tea.

   - Yes, ça lui fait trente-et-un ans aujourd'hui !

   - Trente-et-un ?! Sérieux, j'hallucine ! Les gars, on en était où des pronostics ?

   - J'avais dis entre trente et trente-cinq ans, lance Uraraka, en train de flotter, Hagakure accrochée à elle. J'gagne une pinte de bière !

Tuto: Comment transformer du yaoi en un pur bordel [Kiribaku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant