Chapitre 32

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Bonjour bonjour, je reprécise ça ici, mais dans le chapitre précédent, je me suis foutue de l'Ukraine. Le karma me fait un doigt, c'est la guerre maintenant. Bref, tout ce qui a été dit sur ce pays est à prendre dans le contexte de MHA et non pas le nôtre, actuel. Donc Kiri peut vanner les Ukrainiens sans démontrer un quelconque soutien à l'URSS, voili voilà. Bonne lecture !


    Le frémissement du rideau me fait relever la tête. Je plisse mes yeux douloureusement, sans apercevoir grand-chose dans l'obscurité. Je me doute bien que c'est Katsuki, mais la transition entre la lumière agressive de mon téléphone et le noir complet de ma chambre est violente. Je me lève, manque de finir les quatre fers en l'air en trébuchant sur mon stylo lama – il était là cet enfoiré ! – et vacille jusqu'à la fenêtre de ma chambre.

   - Qu'est-ce que tu fous, je l'entends grogner d'une voix rendue rauque par la fatigue.

   - Le ciel est dégagé, ce soir. On voit super bien les étoiles, je m'exclame en ouvrant la fenêtre, faisant entrer un courant d'air glacial qui nous fait frissonner. Attends, je te file un pull.

    Je claudique à l'aveuglette jusqu'à ma commode d'où je sors deux sweats, et en tends un à Katsu. Il reste interdit en fixant le vêtement, mais se décide finalement à l'enfiler et à me rejoindre sur l'espèce de petit balcon. Il s'assied à mes côtés, les mains rentrées dans les manches de la veste, puis lève la tête vers le firmament. C'est magnifique. La Lune doit être derrière nous, ce qui nous laisse une visibilité impeccable sur ce côté-là du ciel, dévoilant une myriade de petits points lumineux, scintillants. Emerveillé par ce spectacle, je me laisse sourire doucement, oubliant peu à peu la morsure du froid.

   - Tu reconnais des constellations, demande-t-il, une pointe de fascination dans la voix.

   - Absolument pas. Et toi ?

   - Non plus, surtout à cette période de l'année. C'est beau, concède-t-il.

   - Ouais. Ouais, vraiment.

   Il plisse légèrement ses yeux, ce qui fait scintiller ses iris à la lueur étincelantes des étoiles. Un fin sourire vient fleurir sur ses lèvres tandis qu'il se replonge dans la contemplation de la voûte céleste. Incapable de décrocher mon regard de ses yeux brillants, ses yeux qui n'ont rien à envier à la Voie Lactée, je sens une douce chaleur se diffuser dans mon organisme. Katsu laisse lentement tomber sa tête sur mon épaule, sans pour autant cesser d'observer les cieux. Chatouillé par ses cheveux touffus, je n'ose pas bouger pour ne pas briser la magie du moment. Un Katsuki si proche et un ciel étoilé, que demander de plus à part un chocolat chaud qui aurait été bienvenu ?

   - On va choper la crève si on reste là, soupire-t-il.

   - Ouais. Tu restes dormir ?

   - J'ai le choix ?

   - Non, mais t'en as envie alors c'est pas un problème, je pouffe.

   - Tch.

   Il se redresse à contrecœur, jette un dernier regard admiratif à la nappe nocturne, puis rentre à l'intérieur de la chambre. Je le suis, referme la porte-fenêtre en pestant car je n'y vois rien et tire les rideaux, plongeant la pièce dans une obscurité complète. Bonne idée, ça va être un sketch d'atteindre mon lit, maintenant. Déjà qu'en temps normal l'équilibre n'est pas mon domaine de prédilection, alors dans le noir, ça risque de ne pas voler très haut.

   - Tu pourrais all...

   La fin de ma phrase finit noyée dans une exclamation de surprise mêlée à un gracieux et distingué « sa mère la fille de joie » tandis que je me vautre dans toute la splendeur dont je suis capable à trois heures du matin. On peut ramasser mon coccyx et en faire un puzzle pour enfants de 3 à 4 ans, c'est sûr. Le visage figé dans une expression à la fois de choc et de souffrance non assumée, je reste cloué au sol en sentant la douleur irradier dans mon bassin. Bon, on sera deux à avoir mal au cul demain matin...

Tuto: Comment transformer du yaoi en un pur bordel [Kiribaku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant