Chapitre 10

3.6K 300 65
                                    

NDA : Pour mes très chères lectrices qui voulaient la suite, sachez que j'ai effectivement craqué !

Petit précision, je vais décrire le perso sans aucune indication de couleurs ou de type de sorte à ce que vous puissiez l'imaginer comme vous le souhaiter :)

-----------------------

Le trajet fut très agréable avec Roran qui m'appris que lui, Connor, Amon et un certain Kyle se connaissaient depuis leurs plus jeunes âges. Ils seraient tous allés dans la même école et auraient décidé de suivre Amon lorsque celui-ci choisit d'entrer dans l'armée. Néanmoins, à peine a-t-il parlé de son entrée à l'armée, Roran s'est vite mis à pâlir et il a changé de sujet.

J'ai l'impression qu'on peut lire en lui rien qu'en suivant ses expressions faciales.

Et bien si c'est le cas, cela veut dire qu'ils cachent quelque chose à propos de leur entrée à l'académie militaire. Je ne sais pas ce que cela pourrait être mais j'espère pouvoir en savoir plus sur Amon, à défaut de pouvoir l'écouter me parler de lui.

C'est mon âme soeur après tout alors je suis censé le connaître un minimum même si j'ai plutôt l'impression qu'à chaque fois que j'apprends quelque chose, la personne se coupe en me lâchant que c'est un secret.

Quoiqu'il en soit, nous sommes arrivés à l'adresse qu'oncle Dan nous a laissé. Avec un peu de chance, à défaut de pouvoir les reconnaître, leur instinct parentale nous aidera. 

Je descends de la voiture après que Roran ait vérifié les environs et m'ait ouvert la portière. A peine descendu je suis frappé par le paysage que les vitres teintées m'empêchaient de voir clairement.

Le ciel grisâtre et l'aspect lugubre des pauvres bâtiments en bois qui peine à tenir me donnent un frisson. On dirait une ville fantôme...

Mes yeux parcourent ce paysage et je n'arrive pas à m'en remettre. Je n'avais jamais vu d'endroit aussi sinistre et froid. Les pancartes des magasins sont sales et rouillées, les lumières ne fonctionnent qu'une fois sur quatre et le sol est rempli de mégot ou de bouteilles d'alcool.

Je n'étais jamais sorti du palais alors je croyais que le monde entier ressemblait aux immenses jardins dans lesquels j'avais pris plaisir à découvrir la nature. Je me plaignais de vivre dans un décor paradisiaque tandis que mes parents étaient appauvris et vivaient dans cette misère.

Mon coeur se serra légèrement et, me voyant bouleversé, Roran déposa sa main sur mon épaule avant de me murmurer.

Roran : ça va aller, je suis la pour ta sécurité

Moi : mh...

Il sortit alors le petit papier de sa poche sur lequel une adresse était inscrite.

Roran : c'est tout droit, tiens mon bras si tu as peur mais pas trop fort hein je suis pas Amon

Il tente de me faire un sourire amusé pour me détendre et débute notre marche. Je continue de contempler ce paysage pitoyable en me rappelant que par ma faute, mes parents avaient perdus leur maison de famille, leur passion pour l'élevage mais aussi le peu de confort qu'ils avaient auparavant.

Mon accompagnateur s'arrêta alors devant un immeuble dont la structure était incertaine. D'en bas, on pouvait déjà voir les fenêtres cassées de certains appartements, les bouteilles empilées devant l'entrée dont les poubelles n'avaient pas été vidées depuis longtemps ou encore des mendiants nous fixant sans relâche.

Roran : ils savent que nous venons du palais alors on ferait mieux de monter.

Je me contente d'acquiescer désirant seulement retrouver mes parents et les emmener loin d'ici. Comment ce genre de ville pouvait exister..

Tu m'as sauvé de moi-même - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant