Chapitre 78

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Après les aveux que m'a fait Amon hier, je lui ai proposé de sortir tous les deux pour qu'il décompresse un peu. C'est vrai que tout le monde est tellement heureux de son retour qu'ils ne se rendent pas compte de la pression qu'il a sur ses épaules, en commençant par moi d'ailleurs. 

Et pour commencer cette journée en beauté, nous croisons un des ministres assez lèches-bottes qui à peine a posé les yeux sur Amon qu'il commençait déjà à débiter je ne sais quoi sous le regard hésitant de mon âme soeur 

Ministre : y a pas à dire, j'ai hâte de voir ce que vous avez prévu pour le pays, avec votre retour j'imagine que nous allons avoir beaucoup de coups de téléphone à passer 

Les bras serrant celui que me tend toujours mon futur mari, je remarque la grimace sur son visage et qui ne m'est pas inconnue puisque je l'ai surpris à de nombreuses reprises en train de la faire. J'imagine que c'est sa "grimace de pression" 

Trouves un nom encore plus nul la prochaine fois 

Enfin quoiqu'il en soit, comme je lui ai promis hier, je compte bien l'aider désormais alors, sans attendre qu'Amon trouve de quoi répondre à cet enquiquineur, je réponds 

Il a choisi le mot enquiquineur tout de même 

Moi : Il a prévu de faire ce qu'il a toujours fais, prendre soin de notre pays, j'espère que vous êtes satisfait

Je tourne mon visage vers Amon et lui fais signe d'avancer avec moi en saluant rapidement le ministre 

Moi : viens amour je commence à avoir faim

Je lui tire presque le bras puisqu'il semble resté immobile pour je ne sais quelle raison et on finit enfin par atteindre la voiture. Enfin, à peine montés, qu'Amon est déjà en train d'attaquer mes pauvres lèvres 

Moi : ohh doucement, qu'ai-je fais pour te donner autan envie de m'embrasser ? Je vais finir par quoi que t'aimes voir mes lèvres toutes abîmées 

Amon : tes lèvres sont toujours parfaites arrêtes de dire des bêtises 

Moi : gngng je t'aime pas de toute façon 

Amon : et pourtant je crois ne pas avoir rêvé lorsque je t'ai entendu dire "amour"

Ah bah voilà la raison qui le rendait aussi joyeux, ce fameux surnom... Je pouffe et me dégage de son emprise 

Moi : tes oreilles te jouent des tours

Il accroche ma ceinture en pouffant de rire devant ma tentative ratée de camoufler ma déclaration et on finit par traverser la capitale durant 2 bonnes heures pour enfin rejoindre la côté où l'air de la mer est beaucoup plus léger que dans la capitale 

On a prévu de passer la journée à la mer mais comme Monsieur Amon a peur que je prenne un coup de soleil, il a insisté pour que je m'enduise de crème solaire toutes les secondes ce qui vous l'aurez compris ne sert pas à grand chose en particulier lorsque je suis en t-shirt dans la voiture.. D'ailleurs je me demande bien comment il fait pour rester en chemise sous cette chaleur et cela même avec la clim activée 

Moi : bon on est bientôt arrivé ? 

Amon : oui oui, je cherche juste un endroit où il n'y a pas trop de monde pou-

Moi : OH ARRETE TOI !! 

Face à mon cri, mon alpha panique et s'empresse de se garer dans l'une des centaines de places libres faces à nous. A peine la voiture est arrêtée que je m'empresse de rejoindre un petit stand assez bancal et dont l'hygiène laisse à désirer MAIS qui vend des ananas ! J'ai tellement envie d'ANANAS ! 

Du calme gamin 

Amon me rejoint très vite et, me voyant baver devant les différents fruits posés sur ce petit plateau en métal, il finit par demander deux chaises et m'invite à m'asseoir en premier 

Moi : alors je veux celui-là et celui-ci et lui aussi et ensuite pourquoi pas un peu de lui il a l'air bon ! 

Comme mon petit esclave, Amon s'assoit en faisant signe au vendeur de lui tendre tout ce que j'avais demandé tout en remontant les manches de sa chemise avant de prendre de quoi me découper les fruits et me les tendre pour limiter au maximum mes mouvements 

Oui en gros tu te contentais d'ouvrir la bouche et avaler... j'ai peut-être un esprit tordu mais cette phrase est drôlement formulée tout de même pour de simples fruits 

Très vite, les regards se posèrent sur nous puisque les oméga mâles enceints sont assez rares et il ne fallut pas plus de quelques secondes pour qu'Amon se fasse reconnaître par la foule qui restait tout de même éloignée de nous même si certains flash me dérangeaient. 

Après avoir engloutit presque tout le stock de ce gentil monsieur, mon alpha me fit signe de partir étant donné que la foule commençait à augmenter de plus en plus. On décida alors d'un accord commun de nous rendre dans la maison de vacances d'Amon qui laissait accès à un petit bout de plage privée 

Délire de riche de s'approprier un morceau de plage tout de même, enfin tu me diras on s'approprie bien tout et n'importe quoi de nos jours 

Pour une conversation sur l'impact de l'homme sur la Nature appelez Conscience au 010101, elle ne vous répondra pas donc laissez un message bipppp 

Très peu marrant par rapport à toute l'énergie que tu as fourni pour ta blague mais t'inquiète on peut pas tous être comme moi 

Mais oui bien sûr... 

Et c'est sans grande surprise que je me réveillai le lendemain matin en apprenant qu'un article était sorti sur Amon et moi pour changer avec pour titre "Le roi est (vraiment fou) amoureux" avec pour couverture une photo datant d'hier d'Amon qui ressemble plus à mon esclave qu'à mon futur mari, me tendant un morceau de pastèque parfaitement découpé 

Tiens ça me rappelle quelque chose ça 

Ouais bah moi ça me rappelle surtout comment t'as boité après qu'il ait lu l'article alors pour le bien de ton derrière je te conseille de prier pour ne pas qu'il voit ça 

Tu m'as sauvé de moi-même - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant