Tu m'as sauvé de moi-même - Tome 1

Chapitre 67

zellooooo93
j'ai essayé de répondre à ta demande, j'espère que t'aimeras :) (même si elle remonte à quelques temps maintenant)

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La nuit venait tout juste de tomber ici, la lune rayonnait dans le ciel et je n'avais rien d'autre à faire que de la contempler.

C'est la première nuit sans Amon, la première où je m'allonge dans notre lit tout en sachant que je serais le seul à y être pour l'éternité.

Je ne sais pas si c'était mon corps qui m'en empêchait ou juste que je n'en avais plus en moi mais aucun son ne s'échappait de ma gorge, seules des larmes muettes bien que très peu discrètes dévalaient mes joues sans que je ne tente de les retenir ou de les essuyer.

J'étais là, allongé dans notre balcon, observant la lune et les milliers d'étoiles qui inondent le ciel. Certaines brillaient plus que d'autre, de part leur taille ou leur emplacement, et sans même m'en rendre compte mes yeux se posèrent sur l'une d'elle, la contemplant sans relâche.

C'était à la fois la plus grande et la plus brillante de toutes celles que j'avais effleuré du regard auparavant, j'irais même jusqu'à dire qu'elle était majestueuse. Je l'observais, et vis une petite étoile à peine visible, qui se cachait presque derrière elle comme si elles étaient liées l'une à l'autre bien qu'elles soient très différentes.

Et j'avais beau me dire que ce n'était que des étoiles, que cela n'avait aucun rapport, mon esprit ne cessait de voir en elle mon âme soeur, aussi grand et majestueux et derrière lequel j'avais pris l'habitude de me cacher comme bien d'autres.

C'était sans aucun doute une très belle nuit, mais pour moi, c'était une torture qui se prolongeait.

Je continue de me répéter qu'Amon m'a été enlevé mais peu importe ce que je regarde ou entends, tout me ramène à lui, à chacun des moindres détails qui faisaient de lui l'homme de ma vie

Et puis je sentis les larmes monter encore plus en repensant à son sourire. Son sourire idiot ou narquois, celui en coin, celui éclatant... j'aimais tant son sourire et surtout quand j'en étais la cause

Il propageait tant de douceur et de lumière dans ma vie qu'il me redonnait espoir, rien qu'en étirant ses lèvres. C'était la raison pour laquelle j'étais encore là, prêt à me lever chaque jour

Son sourire éveillait le mien.

Il me manque déjà, cet imbécile qui faisait de ma vie un rêve et de son absence un cauchemar.

Les heures défilèrent sans même que je ne m'en rends compte, laissant tous les astres disparaître face à la lumière du jour éclairant mon visage meurtri par les larmes.

Quelques coups à la porte me rappelaient que j'étais toujours en vie, que je n'étais pas juste un corps attendant patiemment de rejoindre son âme soeur

Je voulais que ce soit Amon qui soit là, que ce soit lui qui frappe à cette porte en me disant de son éternel air charmeur qu'il m'apporte mon petit-déjeuner parce qu'il voulait profiter d'un moment seul à seul sans oublier d'embrasser mon front en me murmurant le surnom qui faisait fondre mon coeur

Mais ce n'était pas lui, et ça ne le serait plus jamais alors d'une force que je ne croyais pas encore avoir, je réussis à dire "entrez"

Sans même regarder l'individu qui venait d'entrer, j'écoutais ses bruits de pas en me rappelant que je n'aurais plus jamais l'occasion de faire semblant de dormir pour laisser Amon me faire une surprise des plus attendrissantes alors qu'il faisait un vacarme pas possible dans notre chambre en courant partout pour trouver où mettre les fleurs qui accompagnaient toujours ses idées farfelues.