Tu m'as sauvé de moi-même - Tome 1

Chapitre 2

Me voilà désormais âgé de 20 ans et j'ose avouer que je n'aurais jamais cru que mon petit tour fonctionnerait aussi bien. Voilà donc un peu près 7 ans que mon oncle vient me voir chaque mois, me donnant des nouvelles de mes parents tout en m'injectant de quoi retarder mes chaleurs.

Mon oncle m'a néanmoins mis en garde sur le côté très bancal de notre petit manège puisque dés lors que le roi se rappellera de mon existence, il me fera examiner par un autre médecin pour s'assurer que mes chaleurs arrivent au plus vite.

C'est donc pour cela que durant nos petites séances médicales, oncle Dan m'a appris au fur et à mesure des années son métier de médecin, pour qu'un jour je puisse me libérer de ce fichu palais et continuer sur la même voie que lui.

Il faut néanmoins savoir qu'en parallèle de mes injections, je reçois une éducation très stricte afin de faire de moi le parfait oméga. J'apprends donc l'art de la musique, de la cuisine, la politesse, à me soumettre, à être prêt à servir mon alpha et bien d'autres.

Je n'ai d'ailleurs que ce but dans ma vie, être utile aux autres. Je dois toujours sourire, dire merci même lorsqu'on me fait mal, et n'être qu'une petite poupée finalement. Mais c'est la vie de tout oméga et je dois m'y faire puisque rien ne me sauvera de ce destin.

J'avoue avoir déjà oser rêver d'être un des bêtas qui sert notre pays en défendant notre peuple ou encore un des alpha qui dirige cette armée. Mais je me suis vite rendu compte que cela ne servait à rien de rêver inutilement.
Chacun a sa place et son rôle et le mien est de servir celui qui sera mon compagnon d'une nuit ou d'une vie.

C'est d'ailleurs pour cela qu'on m'entraîne le plus, pour "servir" le roi. Enfin, on dit "servir" pour ne pas dire qu'il attends mes chaleurs ou juste ma majorité pour me considérer prêt à faire la chose.

Tu peux dire qu'il attend de pouvoir baiser autre chose qu'un enfant. Résultat : s'il te voit il va se souvenir de ton joli petit cul alors fais gaffe garçon !

Quoiqu'il en soit, comme je vous le disais tout fonctionnait à merveille jusqu'à aujourd'hui.
Je me balade à la recherche de mon oncle dans l'aile ouest du palais, celle réservée à celles et ceux que le roi ne veut pas toucher soit par lassitude soit pour une question de chaleurs comme moi.

Mon oncle a du retard à notre petit rendez-vous et je me rends donc à l'accueil de l'aile ouest pour voir s'il n'y est pas retenu par un garde ou un domestique. Je salue donc les employés que je croise et qui m'ont vu grandir dans cette prison dorée.

Mes professeurs passent à leur tour en me rappelant qu'il fallait que je me tienne droit et que je n'attire pas l'attention sur moi. Je me fis donc plus discret en les remerciant de leur enseignement et continuai ma route jusqu'à ce que je vois un petit cortège au bout du couloir.

Comprenant qu'il s'agissait d'une visite du roi à l'une des vingtaines de personnes disposant d'une chambre dans cet aile, je m'arrêtai près des gardes et me courbai tout comme eux afin de le laisser passer et surtout pour ne pas croiser son regard répugnant qui me hante depuis des années.

Ses pas résonnaient dans le couloir jusqu'à s'arrêt face à moi. En entendant la voix grasse et roc de sa Majesté m'ordonner de le regarder, je me relevai et lui fis face, le coeur tambourinant dans ma poitrine.

Son sourire pervers et jauni par l'alcool accompagnait son regard qui scrutait mon corps de haut en bas avant qu'il ne m'adresse la parole.

Jurik : Oh mais je me souviens, c'est toi la beauté que j'avais récupéré près d'Emsaf, il y fait une chaleur argh je déteste y aller.

Moi : Oui votre Majesté, c'est une zone où le soleil tape fort durant la journée.

Il évite complètement ce que je dis et se reporte sur mon physique