Cendrillon (bxb) [terminée]

Chapitre 11

David sortit de l’hôtel particulier en réprimant ses larmes avec difficulté. Dire qu’il avait été si heureux quelques minutes auparavant !  Il se précipita dans la rue et tourna la tête dans tous les sens pour repérer la voiture de Floris. Elle était garée non loin de là. La fenêtre descendit et le visage de son parrain apparut. 

— Alors ? Alors ? Alors ? demanda l’oméga d’un ton surexcité. 

David s’engouffra dans le véhicule en secouant la tête. Il claqua la portière et fondit en larmes. 

— Mon poussin ! 

Floris jeta son livre sur le côté, le serra dans les bras et le berça doucement. David laissa son front reposer sur sa poitrine et d libre cours à son chagrin. L’étreinte de son parrain était douce, presque maternelle et son odeur apaisante. Les mains de l’oméga caressait son dos dans un lent mouvement circulaire. Nino, de son côté, lui léchait la main avec application. 

— Que s’est-il passé ? demanda Floris. Quelqu’un a-t-il osé faire du mal à mon poussinou d’amour ? Donne-moi son nom, que j’aille lui casser la gueule. 

David gloussa au milieu de ses sanglots. 

— Tu ne peux pas “lui casser la gueule”. Tu es un oméga. 

— Et alors ? se piqua le mannequin. J’ai pris des cours d’auto-défense ! Tu devrais en faire de même. Tiens, ce sera mon cadeau de Noël pour toi. 

— Je ne veux pas de cours d’auto-défense, sanglota David en s’accrochant désespérément à son parrain. Je voudrais être quelqu’un d’autre. 

Sa voix se brisa et il enfouit son visage contre Floris. Il était en train de lui ruiner son élégant pull en cachemire, mais ce dernier ne paraissait pas s’en soucier. 

— Tu es très bien tel que tu es, poussin, lui assura fermement l’oméga. 

— Non Je ne suis pas une personne que Christophe pourrait aimer. Il a cru que j’étais une fille ! 

Floris parut soudain très intéressé. 

— Quand tu dis “Christophe”, mentionnes-tu le fameux Christophe Leroy ? 

David poussa un profond soupir et se décida à tout raconter à son parrain. 

Floris se révéla aussi excité qu’il l’avait craint. 

— Que ressens-tu lorsque tu es en présence de Christophe Leroy ? 

— Je ne sais pas, moi, marmonna David qui commençait à regretter sa confidence. Je me sens simplement heureux et j’ai envie que cet instant dure toujours. 

— Et quand il t’embrasse ? 

Le jeune oméga rougit. 

— Ce n’est arrivé qu’une seule fois. Ce soir-même. Et c’était le plus beau moment de ma vie. 

Il posa instinctivement une main sur ses lèvres, se rappelant le goût merveilleux de celles de Christophe. Son baiser avait été meilleur encore que tous les fantasmes qu’il avait pu avoir. 

Floris posa une main sur son épaule. 

— Poussin, pourquoi t’imagines-tu que ce Christophe ne voudrait pas de toi ? C’est bien lui qui a approfondi ce baiser, non ? Tu n’avais pas l’air de le rebuter. 

— Il faisait complètement noir ! Et je te rappelle qu’il a cru que j’étais une fille ! 

Le mannequin haussa les épaules.