Chapitre 24 : épilogue

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Deux ans plus tard. 

— Tu es ravissant, poussinou, déclara Floris avec conviction. 

Attrapant son fils par les épaules, il le força à se contempler dans l’immense miroir. David leva des yeux blasés sur son reflet. Son costume blanc écru était parfaitement ajusté à sa fine silhouette. Il avait été confectionné sur mesure, ce qui se voyait. C'était certainement le plus beau qu'il n'ait jamais possédé. Il était dommage de ne pouvoir le porter qu'une seule et unique fois. 

Il pencha nerveusement la tête sur le côté. Ses cheveux avaient poussé et lui arrivait à présent presque aux épaules, renforçant encore sa ressemblance avec sa mère, même s’il n’avait aucunement l’intention de les porter aussi longs que Floris. Et puis Christophe avait l’air de l’apprécier ainsi. 

— Tu es habillé bien sobrement aujourd'hui, commenta David en haussant un sourcil en direction de sa mère. 

Renonçant à ses habituels costumes bariolés, Floris s’était revêtu d’un smoking noir très classique. Il s'était juste permis de se maquiller légèrement les yeux d'un trait bleu. 

Le mannequin lui sourit à travers le miroir. 

— Je ne voulais pas te faire de concurrence le jour de ton mariage, mon chéri. Tu es le seul qui a le droit d’être remarqué. Et je crois que ça ne pourra qu’être le cas. 

— Ouaf ! approuva Nino. 

Le caniche nain n’était pas de reste. Un joli nœud écarlate muni d’une petite clochette était accroché autour de son cou. Il tintait à chacun de ses mouvements, ce qui paraissait lui déplaire souverainement. Mais il n'avait pas encore réussi à s'en débarrasser. 

On toqua à la porte et Alice entra, revêtue d'une robe mauve de demoiselle d'honneur. 

— Il serait temps d'y aller, déclara la jeune fille. Nous allons finir par nous mettre en retard. 

Floris prit une profonde inspiration. 

— Tu es prêt, poussin ? 

— Non, répondit très franchement David. 

Il s’agrippa au bras de sa mère pour se donner un peu de courage. À vrai dire, la perspective d’épouser aujourd'hui Christophe Leroy le remplissait de terreur. Pas parce qu’il avait des doutes. L’alpha était l’homme de sa vie et le resterait toujours. Non, à cause de la cérémonie. Près de deux-cent personnes avaient été invitées. David ne connaissait pas la très grande majorité d’entre eux. Il allait devoir traverser l’immense salle de la mairie devant tous ces inconnus. Maladroit comme il était, il était fort à parier qu’il allait se prendre les pieds dans un tapis et s’étaler sur le sol ! Ou alors (et c’était fort probable), il allait fondre en larmes en raison de l’émotion lorsque le maire les aurait mariés. 

Le petit oméga aurait aimé un mariage discret, en petit comité, mais ni les Leroy, ni surtout Floris n’avait voulu en entendre parler. 

"Mon fils doit avoir une cérémonie digne d’une princesse de contes de fées, avait répété le mannequin à plusieurs reprises. 

De guerre lasse, David avait laissé sa mère se déchaîner, courir après les traiteurs et les fleuristes. Il avait cependant refusé fermement de porter le costume blanc perlé à dentelles et autres fanfreluches que sa mère voulait de toute force lui acheter. Il y avait tout de même des limites à ne pas franchir ! 

Alice le prit par le bras pour l'entraîner en direction du couloir. 

— Ne fais pas cette tête-là, le sermonna-t-elle. Tu vas à ton mariage, pas à un enterrement ! 

Cendrillon (bxb) [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant